Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Des champs...

Bien, j'avais dit que je vous parlerais de théâtre. Aujourd'hui, ce sera au tour du spectacle de DESCHAMPS et MAKEIEFF (ortho à vérifier... ), les (trop ? ) célèbres créateurs des "Deschiens" : "Les étourdis". Voici le concept : une troupe de gentils... urluberlus (?) habillés en Deschiens virevolte autour d'un personnage bureaucrate - mime - organisateur... d'un peu tout. Il invite une cantatrice américaine, fait l'avion avec des chaises et épuise son employé factotum, M. TREMBLAY (le vrai nom de l'acteur), un personnage rondouillard moulé dans une espèce de collant à rayures. Le protagoniste principal rencontre aussi un benet Blanc qui imite un Noir ; un vieillard cacochyme (désopilant pour le coup, mon seul fou rire de tout le specacle) interprète à contre temps un vieux standard français au "karaoké" maison, une jeune (?) femme y va aussi de sa chanson, suraiguë, pleine de vitalité.

Hélas : le comique de répétition est très (trop !) utilisé. Certains gags ne m'ont pas fait rire. Certes, force est de constater que le "héros" de ce cirque gentil donne de sa personne et nous offre une leçon complète de langage corporel qui fait parfois penser à du DE FUNES. Comme souvent au théâtre, rien à reprocher ni aux acteurs, ni au scénographe, ni aux techniciens etc. Le problème, pour moi, tient à deux choses : d'abord le manque de scénario et de dialogues construits : on est plus proche du mime et du (bon) numéro de cirque que du théâtre tel que j'aime aller en voir ; enfin, encore une fois C'EST TROP LONG (1h 40) !!! Les sketches "rigolos" de comique visuel, même inventifs et bien joués, ça va bien cinq minutes, mais moi, je suis désolé, j'attends plus du théâtre. C'est donc le LIVRET qui est en cause, et lui-seul.

Après, si l'on ajoute l'inconfort honteux (je plains le spectateur de plus d'1m 50) d'un théâtre (fort beau par ailleurs) qui vient d'être refait à neuf à grands frais et le fait que sur les côtés, on n'arrivait pas à apercevoir près d'un quart de la salle, surtout quand les spectateurs de devant se penchaient pour voir (eux), le public des abonnés snobissimes et des gens venus voir du Deschiens et qui riaient à gorge déployée à la moindre grimace ou répétition, le malaise s'installe et on se demande s'il est raisonnable de recommander ce spectacle. A vous de voir. Un homme averti en vaut deux.

LES ETOURDIS
Un spectacle
de Jérôme Deschamps et Macha Makeïeff

Du 31 janvier au 19 février 2006
Avec Jean Delavalade, Catherine Gavrilovic, Hervé Lassïnce, Pascal Le Pennec (accordéon), Philippe Leygnac (percussions), Gaetano Lucido, Nicole Monestier, Patrice Thibaud, Luc Tremblais et le chien Lubie
Décor et costumes - Macha Makeïeff / Scénographie - Cécile Degos / Lumières - Dominique Bruguière / Musique et arrangements - Pascal Le Pennec avec Philippe Leygnac

Commentaires

  • Justement j'hésitais... je pense donc que je n'irai pas. Au sujet de la forme du théâtre, je ne suis encore jamais allée aux Célestins mais je pense qu'il a été rénové sans qu'on change la place des sièges, or c'est un bâtiment ancien. Que penser, en revanche, du théâtre national de Nice, qui est une construction récente, et dans laquelle de très nombreuses places ne permettent pas d'apercevoir la scène ?!?
    Sinon concernant le public des Célestins, il m'est arrivé récemment de faire une bataille de boules de neige sur la place devant au moment où les gens sortaient après la représentation, je me suis fait regarder de travers par beaucoup de dames très bien mises et de monsieurs respectables ;-)

  • Bonjour, Poly. Notons cependant que les Célestins comportent deux salles : c'est la grande, (la jolie), où l'on est mal assis et où l'on voit mal. Dans la petite, où l'on joue la pièce de Sarah Fourage, en revanche, on est convenablement installé et on voit bien.

  • J'ai vu ce spectacle à Chaillot fin décembre et je partage pleinement votre opinion.
    Rassurez-vous pour le public, on a les mêmes à Paris. Ce qui m'a en effet le plus dérangé, ce sont les rires gras des spectateurs nourris à la version Deschiens.
    Paris, Lyon, le manque de classe n'a pas de frontières...

  • Bonjour Arthemus, et merci de votre commentaire. La rubrique théâtre et concert va continuer par la chronique d'un spectacle plus satisfaisant.

Les commentaires sont fermés.