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Cinéma 映画

  • Le meurtre le plus long de toute l'Histoire du cinéma お匙キラー

    Pourquoi pas une petite vidéo drôle ?

  • Un bain... de Siege 「ダンジョン・シージ」の映画について

    Grande nouvelle : Uwe BÖLL sort un nouveau film, In the Name of the King : A Dungeon Siege Tale, adaptation du célèbre jeu de rôle bastonnant. Mauvaise nouvelle : celui-ci a l'air simplement médiocre, voire moyen. Seules quelques perles relèvent un peu le coefficient de nanardise. En particulier deux : la présence Ray LIOTTA, maquillé et vieux-beauïsé, sans être encore vieux, et sa désormais culte réplique (à dire d'une voix de canard) : "Burn it to the ground !" (hélas supprimée de la bande-annonce officielle sur le site ad hoc (dont il est impossible de couper la musique, ce qui fait que pour y voir la bande-annonce, vous devez fermer le site (!)). medium_ff_dungeonsiege_object_468.jpgHeureusement, votre serviteur a trouvé la version précédente de la bande-annonce, la voici. On notera aussi que la magie est mentionnée, et qu'on voit surtout tourbillonner des feuilles... Bref, figurants dix fois plus nombreux que dans House of the Dead, mais encore trop peu nombreux, acteurs célèbres et pas célèbres... Un héros bien choisi et qui joue bien (et qui fait donc baisser le coefficient de nanardise), un musique ponsive mais correcte, des décors naturels (ça coûte rien et ça fait jamais faux), des monstres pas encore trop montrés, tout concourt à faire de ce film une séric B presque correcte. Mais où sont passés la fièvre nanarde, la gouaille qui se vautre, le brio pathétique, les cascades à trampoline visible, la musique de synthétiseur ? Pourquoi ces beaux paysages, ces costumes (presque) d'époque (sauf pour Ray LIOTTA, étrangement hors de propos, nanardisant de toutes ses forces en costume de rocker glam,  face au bon Jason STATHAM). Certes, on a bien quelques ninjas des bois (!), mais ça ne suffit pas à nanardiser ce film... Même le titre qui tente pitoyablement de rappeler Le Seigneur des Anneau : Le retour du roi, n'arrive pas à faire basculer la moyenne. C'est bien ça le problème. Hélas.

  • Aviez-vous remarqué ? 新しいジェムス・ボンドのことについて

    On n'arrête pas de nous rebattre les oreilles avec le nouveau James Bond et Daniel CRAIG, blond et musclé. Mais personne, à ma connaissance, n'a remarqué que ce James Bond plus "violent", soi disant plus proche du personnage d'Ian FLEMMING, lorgnait davantage du côté de Jack BAUER (Kiefer SUTHERLAND, blond, musclé et violent lui aussi). Troublant. N'y aurait-il pas là une tendance de l'air du temps ? Le besoin d'un homme fort, "basique", mais porteur de valeurs (patriotisme, justice) et d'un certaine conception du rôle de chacun dans la société (machiste ?). Admettons.

  • Yakuza contre triades 「竜胆量春安」について

    Il y a des films, souvent bon marché, qu'on achète en DVD sans les connaître. La boite était sympatique, ou aguicheuse, ou encore laissait augurer d'un film d'action, d'une comédie rigolote, parfois même d'un bon nanard. Je fais partie de ceux qui sont perpétuellement à la recherche du nanard ultime. Depuis Dünyayi kurtaran adam, aucun n'a jamais plus fait le poids.
    Qu'on n'aille pas croire que j'ai acheté Yakuza contre triades à cause de sa pochette prétenduement nanarde. Non. Le film n'était pas cher (raison 1 sus-citée), et la pochette avait l'air sympathique et laissait augurer d'un petit film de mafias défoulant (raison 2), mais aucune certitude de nanardise là-dedans. Pourtant, certains indices auraient pu laisser penser à un nanard : d'abord le titre français, qui n'a rien à voir avec le titre chinois, car si j'en crois la pochette (et ce n'est peut-être pas la chose à faire), le titre original parlerait de dragon au foie bien lourd et de paix printanière (!). Ensuite, les noms du réalisateur, des acteurs etc, tous inconnus (mais tout le monde a le droit de tourner une série Z). Enfin, le commentaire de l'arrière de boite, carrément nanard ! (Tout en majuscules) "A la manière de John Woo, une combinaison parfaite du film d'action à l'américaine et du polar made in Hong Kong." Plus bas, en rouge et jaune : "100 mn de pure dynamite !".medium_Yakuza_contre_triades.jpg
    Pour un film des années 90, les détails techniques étaient plutôt peu encourageants : pas de VO sous-titrée, ni bonus, et une VF lamentable, sans effets sonores : on sentait bien que les doubleurs, non professionnels, parlaient devant leur micro dans un studio insonorisé, d'où un rendu sourd des voix, même en extérieur, et trois doubleurs pour une foule, répétant à l'envie des "Oh la la !". La qualité sonore comme l'image semblaient provenir d'une centième contrefaçon de VHS, et non d'un simple VCD, alors la qualité DVD, n'en parlons même pas. Pourtant, j'avais acheté ce "vidéogramme" en toute légalité (il ne s'agissait nullement d'une vulgaire copie pirate). Enfin, passons, ce n'est pas là la faute du rélisateur, mais du distributeur, donc ça ne doit pas compter.

    Venons-en au fond. Le titre (mis pour les Français, dont on suppose qu'ils tomberont dans le panneau) et le commentaire nous annoncent un gros film d'action avec des mafias. Manque de bol, les yakuza (joués par dix Chinois à tête ronde et à catogan, mais avec des sabres !) font une brève apparition de 10 minutes en tout dans le film, et il n'en est plus question ! En fait, le film raconte comment un gars (ancien champion olympique de tir au pistolet - ça peut aider) arrive aux Etats-Unis en boat people pour y chercher sa fiancée, que son meilleur ami, caïd à Los Angeles, s'avère lui avoir prise (la pauvre n'est même pas heureuse). En chemin, il croise une prostituée gouailleuse (l'actrice en fait des tonnes) qui va l'aider (?) et montrer son joli minois au spectateur. Les deux actrices, très jolies, ont malheureusement la fâcheuse tendance à se ressembler, si bien que dans la première moitié du film, on ricane un peu en croyant que le héros, stupide et peu observateur, n'a pas reconnue sa chère et tendre derrière le maquillage à la truelle. En fait, c'était le spectateur le fautif : au temps pour moi. On devine que le héros, après avoir botté quelques derrières japonais, va aller exterminer son  ancien ami et ses sbires en trompant la vigilance du lieutenant de police (joué par un acteur un peu rond ressemblant fortement à Jacky CHAN). Bref, au lieu de "Yakuza (ou alors Yakuza avec catogan) contre triades", le film aurait dû s'appeler : "Rends-moi ma femme, faux frère", "Tu m'attraperas pas, gros balourd" ou encore "La furie du boat people".

    On trouve effectivement des scènes qui voudraient laisser penser qu'on a à faire à un film de l'Ecole de John WOO. Le héros solitaire jouant de l'harmonica le soir sur fond de musique au synthétiseur à deux francs (à l'époque, on n'était pas encore passés aux Euro), les flash backs de souvenirs de jeunesse ou, tels les héros d'Une balle dans la tête, à 25 ans on court dans tous les sens en riant comme si on en avait 5, la scène du flic et du héros face à face, se visant avec leurs pistolets à bout portant, les fusillades avec des ralentis et quelques bastons très typées. La scène de la fusillade sur le bateau, lors de laquelle la police de Los Angeles mitraille tout ce qui bouge avec des fusils mitrailleurs de l'armée, sans qu'on en comprenne très bien la nécessité, est d'anthologie. Le lecteur doit se dire qu'il est en face d'un authentique nanard ? D'autant que ce film en contient quelques éléments : diffusion au rabais (doublage, qualité du support), musique pourrie (son auteur a eu honte de la signer de son vrai nom, pas vrai, Angus ?), dialogues creux et humour pas drôle (les Américains sont grotesques, toutes les femmes sur maquillées et le flic Américano-chinois est boulimique, mais passons).

    ET POURTANT, ce film n'est pas un navet. Oui, vous avez bien lu ! En effet, il ne va jamais assez loin dans la nanardise. Les acteurs, d'abord, à part quelques flics américains et la prostituée au début, jouent bien. Les dialogues sont fades, mais ne vont pas jusqu'à susciter la moquerie. La musique est certes à vomir, mais elle n'est pas omniprésente. La description des boat people est réaliste et touchante. Les décors sont naturels (rien n'a été tourné en studio, ils n'en avaient manifestement pas les moyens - tout le budget étant passé dans les billets d'avions) et on regarde le film sans s'ennuyer (et presque sans jamais rire, exceptions faites des deux points sus-cités : la ressemblance des actrices et la fusillade sur le bateau, éventuellement les catogans des faux Japonais, mais ça ne compte pas). Tant mieux, ou plutôt tant pis, car mieux vaut un franc nanard qu'un film légèrement mauvais, ce qu'est Yakuza contre triades.

    Si vous avez l'occasion de le voir, ne vous privez pas, mais si pour vous il est hors de question de perdre une minute de votre précieux temps pour un film qui n'est même pas bon, alors je comprendrai que vous passiez votre chemin. 

    note : 4.5/10 

    Yakuza contre triades 竜胆量春安, (Chine) un film réalisé par Anthony LAU
    Avec : Anthony LAU, Conan LEE, Simon YAM, Thomas ARNOLD, CHANG Ming, Elaine SILVA, Roberta JONES
    Musique : Angus
    Chorégraphie : Ng Min Kung

     

  • "Der Fisher und seine Frau" 「漁師夫婦」というドイツの映画

    Hier, je suis allé voir (dans le cadre du festtval du cinéma allemand de l'Institut Lumière) "Der Fisher und seine Frau" (Le pêcheur et sa femme), de Dorris DÖRRIE, au départ adaptation moderne du conte populaire allemand, en réalité une comédie conjugale rélaliste mettant en scène deux jeunes mariés au caractère diamètralement opposé - lui, dénué de toute ambition, affectionnant une vie simple auprès de son fils ; elle, une femme d'affaire débordant de projets - et ayant en commun de s'être rencontré au Japon, pays qui est montré sans cliché, tel qu'il est, à la fois à la campagne, et à la ville.
    C'est correctement filmé (quoiqu'avec un peu trop de gros plans sur les visages), fort bien joué, avec des personnages très attachants, et des poissons qui parlent, car tout tourne autour des poissons, des carpes en particulier. Notons au passage qu'en japonais les mots "carpe" コイ [鯉] et "amour" 恋 sont homophones (koi こい). Ce film est souvent drôle et évite heureusement la vulgarité, alors que certaines scènes auraient pu l'être (le héros a l'immense plaisir... de voir son poisson changer de couleur alors qu'une charmante Japonaise lui pratique une... gâterie (au héros, pas au poisson, vous me suivez ?)).
    Je n'y connais pas grand chose en cinéma allemand, mais le peu que j'en ai vu ces derniers temps me semble témoigenr d'un renouveau, notamment dans la catégorie de la comédie de moeurs, avec plus d'efficacité que dans le cinéma français actuel.

    Enfin, ça m'a fait plaisir de regarder un film en VO et de comprendre (merci les sous-titres) 70 pourcents de ce que j'entendais. Pour une langue que je ne pratique pas, ça me donne envie de m'y remettre.

    Bref, pour ceux qui ont l'occasion de le voir, au cinéma ou sur leur écran d'ordinateur, n'hésitez pas, vous passerez un très bon moment.

    Note : 7.6/10