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Lyon リョン

  • Mariage 2 宗教的に結婚しました

    Me voici de retour à la vie active après un séjour en France où je me suis marié religieusement. 

    Les projets en chantier sont à présent : suite et fin de "Toda of the Dead" et "Emprise progressive" en recueil avec peut-être ma nouvelle impubliable (trop subversive). J'ai déjà trouvé le titre : Toda of the Dead et autres novellas

    Mais avant de mettre la main dessus, achetez mes autres livres. Ça me laissera le temps de voir venir.

  • Retour provisoire et divagations zebestales sur le futur 一時帰国

    Si près de la fin, mes amis. Si près... Donc si loin ! Car au fur et à mesure que le coureur se rapproche de son but, ses jambes faiblissent, la fatigue envahit tout son corps et une douce torpeur gagne bientôt son esprit. Mais il ne faut pas céder aux faciles sirènes de la paresse. La fatigue a ses droits, mais il n'est pas encore temps de les exercer.

    Je suis en France, chers lecteurs. Le pied alerte, réchauffé, loin de la chambre froide japonaise où je passe mes jours austères. Je goûte la France, la savoure, mais l'instant d'après la pitié me prends. Comment mes compatriotes ont-ils pu en arriver là ? Médiocrité à tous les étages, baisse de toutes les exigences au plan moral comme au plan intellectuel, quant au plan économique, c'est affreux : ces délocalisations sont révoltantes. Ce devrait être considéré comme un délit pénal et il devrait être interdit de licencier lorsque l'on réalise des bénéfices. Au lieu d'être focalisé sur la concurrence internationale, les chefs d'entreprise feraient mieux de réduire leurs égoïsmes et de penser un peu à leurs salariés. Un pays qui ne produit plus rien, peuplé de chômeurs, de fonctionnaires et de vendeurs, cela ne me dit rien qui vaille.
    Et ce président... La prudence me contraint à conserver le silence, mais nous nous comprenons. C'est la honte. La bassesse est dans la politique, dans l'université (si vous saviez !), au coin de la rue, partout.

    Rassurez-vous, là d'où je viens, ce n'est pas mieux. Seulement il y a moins de chômage et d'incivilités, et on y gagne mieux sa vie comme enseignant. Ce sont les avantages principaux du Japon. Après, pour ce qui est des inconvénients... Je ne peux que les constater avec la même peine que celle qui m'envahit lorsque je considère mon propre pays.
    J'en viens parfois à souhaiter la fin du monde pour qu'une si vilaine espèce que la nôtre (l'humaine) disparaisse de la surface de cette planète qu'elle salit tous les jours. Le monde est vilain, et je le déplore. Tout est avili, on se rabaisse soi-même et les autres, et ce qui devrait être sacré (le savoir, les religions, le patrimoine, la chose publique) ne l'est plus.

    Toutefois, d'après mes calculs secrets (ah ! mais oui, ça m'est arrivé d'en faire. Et ne m'en demandez pas le détail, à chacun ses petites recettes), il ne nous resterait que 150 ans environ (comptons 50 ans de marge) avant la fin du monde (j'entends par là une catastrophe naturelle d'ampleur mondiale mettant fin à notre espèce). Alors cette perspective, voyez-vous, m'aide à relativiser et me persuade de la vanité des objets et des honneurs.
    Bien sûr, à nos enfants et petits enfants illettrés, que léguons-nous ? Des souffrances, des gênes, et du vide intelllectuel. Mais qui sait si ces conditions déplorables ne sont pas le meilleur terreau dans lequel pourront se développer les saintetés et les héroismes qui font singulièrement défaut à notre présent, et en France, et au Japon ? 

    Pour l'heure, le soldat du savoir, fourbu mais l'oeil encore vif, retourne à sa tâche, et très bientôt reprendra son clavier pour vous faire un petit signe lorsqu'il posera son fusil. Ensemble, regardant les derniers feux roses et bleu roi du couchant, nous pourrons esquisser un sourire en évoquant le bourbier dans lequel chaque jour nous nous enfonçons un peu plus tristement.

     

  • Avant de repartir 一時帰国しました

    Passage en coup de vent au pays natal et activité frénétique digne de Wall Street. Dans quelques jours, retour à l'expatriation.

    Splendeur de la lumière d'or toute espagnole, phénomène unique où Lyon porte si fièrement son nom homonyme de l'animal, aux feux de fin d'après-midi tiède et comme baignée de solaire jouissance. L'air, sec. Harmonie des édifices, de l'habitat, vigueur de la construction, maîtrise de la verdure, cohérence, je redécouvre, je retrouve cette cité reromanisée, démoyenagisée. Ses ombres, son clair obscur, en déclin, me plaisaient pourtant tout autant. Pas encore le temps d'errance à Gerland, le pélerinage de Saint-Rambert, le recueillement au Sanctuaire... Les retrouvailles, les coups de fils sans suite, j'ai trop peu ou trop fait, et pourtant...

    J'ai tout retrouvé où je l'avais laissé, et le Japon n'était alors plus qu'un rêve.  Mais le Japon, c'étaient trois ans et demi de  vie, dont une année d'or.

    Je repars comme j'étais venu, aussi content (toujours content), toujours soucieux. Combatif mais pas agressif, constructif, bien décidé à mener le soldat du savoir au bout de cette aventure humaine qui m'a déjà entrainé plus loin que je l'eus jamais cru possible. (...) Tout fructifie, tout fait sens, tout concorde et... (mais enfin, Zebest, où t'arrêteras-tu ?) tout me donne raison.

    Malgré la fatigue, les épreuves,  les ennemis, je suis toujours là (ce qui ne m'a pas tué m'a rendu plus fort que jamais). A bientôt chers lecteurs, petites voix dans le lointain, personnalités sans visages, signes discrets sur cet écran que je quitte. Je vous écrirai d'un autre ailleurs.

    Et retour à l'Oeuvre. 

  • Alors, ce salon ? 将来の入学生について

    Petite déception au Salon de l'étudiant de votre serviteur qui espérait un fois de plus jouir de quelques morceaux de freaksitude gratinée. L'année dernière était un meilleur millésime.

    Globalement, quelques "types" se dessinaient, que l'on pourrait diviser en deux groupes : ceux qui viennent avec leurs parents (généralement, c'est la mère qui parle, ou qui vient sans son mari), et les autres, seuls, en duo amical ou en coucouple.

    Je remarque alors que :
    1/ Ceux qui viennent avec leur(s) parent(s) ne parlent pas.
    2/ La plupart des jeunes n'ont aucun conviction, ils semblent venir de force, et espèrent qu'on leur dira qu'ils peuvent ne pas travailler. Presqu'aucun de ceux que j'ai vu n'avait le profil de l'élève studieux et motivé, encore moins de l'intellectuel.
    3/ Je dégage les types suivants (presque des "caractères") :
    a) la bonne élève qui vient faire de l'allemand, généralement blonde à lunettes ;
    b) la fille jolie et à la mode, mais pas motivée pour un yen, qui exprime son désintérêt, notamment en soupirant ;
    c) la "camionneuse" en survêtement, curieusement mal embouchée ;
    d) le couple de gothiques bien élevés, sympas et motivés ;
    e) le gars qui ne ressemble à rien (une amibe ? un morceau de fromage mou ? ) et qui a l'air de ne rien comprendre (le Japon doit être son seul espoir de trouver femme). 4/ 80 pourcents veulent faire de l'anglais et le reste se partage entre l'italien et l'espagnol.

    Bref, de futurs bras cassés. Aucun n'est prêt à se battre, et pourtant, il le leur faudra bien, que ce soit pour travailler dans l'université, ou dans le monde de l'entreprise. En dix ans, on est passé d'une génération désenchantée mais combattive (la mienne), à une génération déculturée et démotivée. Ils n'ont pas conscience de la chance qu'ils ont de pouvoir faire des études supérieures. Alors que dans tel ou tel pays, l'école élémentaire représente déjà une fenêtre d'espérance ouverte sur l'avenir. Triste jeunesse dont une partie du système s'est désintéressé. Trop assister n'est pas aider. Rendre ayant-droit n'est pas aimer.

  • Salon de l'étrange 大学展示会 (II)

    Cette année, pris d'un accès de bon-samaritanisme, je me suis encore porté volontaire pour le Salon de l'étudiant. Je ne voulais pas perdre l'occasion :
    1/ de défendre mon université, ma faculté et ma section face à la concurrence auprès des clients primo-inscrits ;
    2/ de récolter quelques perles pour vous les faire partager.

    A plus tard, donc, pour un petit compte-rendu de cette demi-journée qui promet.