Passage en coup de vent au pays natal et activité frénétique digne de Wall Street. Dans quelques jours, retour à l'expatriation.
Splendeur de la lumière d'or toute espagnole, phénomène unique où Lyon porte si fièrement son nom homonyme de l'animal, aux feux de fin d'après-midi tiède et comme baignée de solaire jouissance. L'air, sec. Harmonie des édifices, de l'habitat, vigueur de la construction, maîtrise de la verdure, cohérence, je redécouvre, je retrouve cette cité reromanisée, démoyenagisée. Ses ombres, son clair obscur, en déclin, me plaisaient pourtant tout autant. Pas encore le temps d'errance à Gerland, le pélerinage de Saint-Rambert, le recueillement au Sanctuaire... Les retrouvailles, les coups de fils sans suite, j'ai trop peu ou trop fait, et pourtant...
J'ai tout retrouvé où je l'avais laissé, et le Japon n'était alors plus qu'un rêve. Mais le Japon, c'étaient trois ans et demi de vie, dont une année d'or.
Je repars comme j'étais venu, aussi content (toujours content), toujours soucieux. Combatif mais pas agressif, constructif, bien décidé à mener le soldat du savoir au bout de cette aventure humaine qui m'a déjà entrainé plus loin que je l'eus jamais cru possible. (...) Tout fructifie, tout fait sens, tout concorde et... (mais enfin, Zebest, où t'arrêteras-tu ?) tout me donne raison.
Malgré la fatigue, les épreuves, les ennemis, je suis toujours là (ce qui ne m'a pas tué m'a rendu plus fort que jamais). A bientôt chers lecteurs, petites voix dans le lointain, personnalités sans visages, signes discrets sur cet écran que je quitte. Je vous écrirai d'un autre ailleurs.
Et retour à l'Oeuvre.