Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • essai

  • Un bain... de Siege 「ダンジョン・シージ」の映画について

    Grande nouvelle : Uwe BÖLL sort un nouveau film, In the Name of the King : A Dungeon Siege Tale, adaptation du célèbre jeu de rôle bastonnant. Mauvaise nouvelle : celui-ci a l'air simplement médiocre, voire moyen. Seules quelques perles relèvent un peu le coefficient de nanardise. En particulier deux : la présence Ray LIOTTA, maquillé et vieux-beauïsé, sans être encore vieux, et sa désormais culte réplique (à dire d'une voix de canard) : "Burn it to the ground !" (hélas supprimée de la bande-annonce officielle sur le site ad hoc (dont il est impossible de couper la musique, ce qui fait que pour y voir la bande-annonce, vous devez fermer le site (!)). medium_ff_dungeonsiege_object_468.jpgHeureusement, votre serviteur a trouvé la version précédente de la bande-annonce, la voici. On notera aussi que la magie est mentionnée, et qu'on voit surtout tourbillonner des feuilles... Bref, figurants dix fois plus nombreux que dans House of the Dead, mais encore trop peu nombreux, acteurs célèbres et pas célèbres... Un héros bien choisi et qui joue bien (et qui fait donc baisser le coefficient de nanardise), un musique ponsive mais correcte, des décors naturels (ça coûte rien et ça fait jamais faux), des monstres pas encore trop montrés, tout concourt à faire de ce film une séric B presque correcte. Mais où sont passés la fièvre nanarde, la gouaille qui se vautre, le brio pathétique, les cascades à trampoline visible, la musique de synthétiseur ? Pourquoi ces beaux paysages, ces costumes (presque) d'époque (sauf pour Ray LIOTTA, étrangement hors de propos, nanardisant de toutes ses forces en costume de rocker glam,  face au bon Jason STATHAM). Certes, on a bien quelques ninjas des bois (!), mais ça ne suffit pas à nanardiser ce film... Même le titre qui tente pitoyablement de rappeler Le Seigneur des Anneau : Le retour du roi, n'arrive pas à faire basculer la moyenne. C'est bien ça le problème. Hélas.

  • Musique ! 音楽をアップロードできました!

    Un ami vient de m'apprendre comment on faisait pour inclure un fichier musical dans une note. J'ai donc rajoutéun extrait du concert de Laurent RIOU dans la note que je lui avais consacrée.

  • QUITTER LA FRANCE フランスを去ります

    Je le sais, c’est sûr, c’est décidé, il faut que ça se fasse. Je quitte la France. Encore. Et j’en suis content. Je « rentre » au Japon, tout comme je rentrerai en France un jour, car contrairement à certains qui fuient leur pays (ou le fuiraient si…), je ne fuis pas le mien, car je n’y suis pas mal ; je m’en vais pour cet ailleurs, ce numéro deux où j’ai passées trois années, dont les deux plus belles de ma vie. J’aurai un nouveau travail, ça m’a l’air très bien. Pas de quoi se plaindre, au contraire. Mais je quitte. Je « quitte » car je n’ai pas le don de la bilocation, ni le compte en banque qui me permettrait d’aller où je veux, quand je veux, sur un coup de tête. Quand je pars, c’est pour séjourner. Un an. Ou deux. Ou trois, ou quatre. Cinq, peut-être. J’essaierai probablement de rester davantage. Je quitte la France. Je quitte le pays où vivent les gens mal élevés et insolents. Je quitte le pays où vivent les jeunes cons, les vieux cons, les sales cons. Je quitte le pays où vivent les casseurs, les fachos, les « groupes de combats », les CRAN, MRAP, SOSR, FNMNR, PS, LCR etc. Je quitte le pays où vivent des gens qui tuent fiscalement les classes laborieuses moyennes. Je quitte le pays où vivent les gens qui me réclament de l’argent rue de la Ré et qui m’insultent si je ne leur répond pas, les SDF qui crèvent comme des chiens dans l’indifférence générale, des Roumains mendiants qui malgré tout me touchent. Je quitte la saleté des tables des salles de séminaires du troisième étage, souillées par des élèves qui n’ont rien à faire dans un établissement supérieur. Je quitte un pays d’illettrés, d’ignorants arrogants qui croient tout savoir (eux aussi se retrouvent à l’université) et que de vieux soixante-huitards ont sacrifié à l’hôtel démagogique de leurs privilèges. Je quitte le pays de la presse « à la française » (comprenne qui pourra)… Je quitte le pays qui, bien qu’il s’en défende, n’aime pas ses enfants, qu’ils soient écoliers en attente d’apprendre (et qui n’apprendront pas grand chose), ou docteurs (et qui iront « fuir » ailleurs, ces chers veaux). Je quitte un pays que je n’ai jamais idéalisé, mais que j’aime, pour un pays que je n’idéalise plus, mais que j’aime tout autant. Je quitte une imperfection pour une autre, et le deux me conviennent malgré leurs aspects révoltants.
    En quittant MON PAYS, je quitte aussi une TERRE où je me sens bien, où je me sens chez moi, à ma place, où j’aurai plaisir à fonder une famille, je quitte mes racines. Je quitte les collines, les plateaux et les fleuves lyonnais, les pelouses en pentes de ses parcs municipaux, les lectures assis contre un arbre, les errances de mon enfance dans la cité Edouard Herriot (démolie aujourd’hui, enfin un peu de bon sens), les marches dans les ruelles étroites de la vieille ville, à travers les traboules ou les avenues longeant les belles bâtisses de Gerland… Finis les balades en voiture dans les Alpes, à Gap, en Lorraine, dans les Dombes, dans la Vienne, les crapahutages bretons, mon voyage parisien annuel (qui me confirmait à chaque fois dans la conviction que je n’étais pas du même monde qu’« eux »). Je quitte le pays des loyers exorbitants pour le pays des loyers exorbitants, le pays des bons chauffages pour celui des mauvais chauffages, des restaurants chers (mais bons) pour celui des restaurants pas chers (et bons). Je quitte ma famille. Je quitte une culture, des cultures devrais-je dire, et UNE civilisation, qui me convenaient à peu près, et dont, lorsque je traverse les ponts du Rhône, j’ai la profonde, l’intime sensation jusque dans mes chairs au même titre que de la précarité de la vie en général, et du corps humain en particulier. Je quitte le pays où s’est perdu, hélas, l’esprit chevaleresque, le goût du geste noble, gratuit, bienveillant, superbe et généreux, le panache en somme, dont j’espère que la génération de mes petits enfants (si tant est que notre espèce existe encore à ce moment-là) rétablira l’usage, pleinement honnête et responsable, assumant ses fautes et osant aller dans le sens des valeurs que les grands-parents avaient rejetées.

    Je pars avec 20 kg de bagages, et ma vie devra tenir là-dedans. Le reste suivra. Je quitte mes amis du bled, ils se reconnaîtront. Je les quitte comme nous nous sommes quittés mes amis du Japon et moi-même avant le retour au pays natal. Si la France, LA France – LA FRANCE – demeure mon seul pays natal, le Japon reste pour sa part mon pays d’adoption. Français je suis, Français je mourrai, mais rien ne pourra effacer le fait que ce sera le Japon qui aura fait de moi un homme (si tant est qu’on puisse le devenir du vivant de ses parents). Je quitte la France. JE QUITTE LA FRANCE. 

  • Une si belle propagande 『中国交响诗』について

    Je viens de regarder et écouter un VCD offert par des étudiants chinois venus dans ma ville y étudier les joies du théâtre. Outre la présentation élégante du coffret double, c'est l'élégance du geste même qui m'a touché. J'ai toujours veillé, moi aussi, à remercier ceux qui m'avaient accueilli à l'étranger.

    Bref, j'ai visionné l'un des deux VCD du coffret, le second, intitulé 中国交响 China : A Symphonic Portrayal (en français :  Chine : un poème symphonique (je traduis du chinois)). Le nom du musicien est dicrètement indiqué au dos du coffret, XIANG Min. Assez célèbre en Chine, il y a réalisé des musiques de film, dont Dōng-gōng Xī-gōng 東宮西宮 East Palace, West Palace (Palais oriental, palais occidental). A la fin du visionnage, son nom apparaît après ceux des "planificateurs" (!). Il m'a semblé très marqué par la musique européenne, en particulier les musiques française et russe, mais je ne saurais en parler finement, n'étant pas spécialiste. Ca m'a semblé joli, à défaut d'être original. C'est l'oeuvre de quelqu'un qui a appris sérieusement son métier, avec plus d'efficacité qu'à l'époque de MAO. Toutefois, le VCD ne se voulait pas l'illustration de cette oeuvre musicale. C'est la musique qui devait mettre en valeur les images. Et celles-ci, malgré les imperfections du support VCD, étaient tout ce qu'il y a de plus enchanteur. C'est la Chine qui se montre telle qu'elle voudrait qu'on la voie. Des temples, des murailles, des jardins, des tasses de thé, des beautés en robes chinoises, de la jeunesse dynamique, mais aussi des entreprises de pointe, de la haute couture, des gratte-ciels plus beaux et hauts que ceux d'Amérique et du Japon réunis etc. C'était en effet bien beau et bien séducteur. Mais même si je ne suis jamais allé en Chine, je sais bien que tout n'est pas comme ça partout dans ce pays. Il n'empêche, un peu de beauté et de patriotisme pacifique, ça fait plaisir à voir. Il faut aller à l'étranger (dans les aéroports de préférence), pour voir ce genre de représentations de la France. Car chez nous, c'est plutôt le cercle vicieux : on détruit (à commencer par notre filière L, littéraire des lycées) et se coupe de notre passé (qui devient un haissable inconnu pour la plus grande partie de notre jeunesse), on ne crée plus grand chose, et on critique tout le monde.

     A condition de savoir faire la part des choses, l'expérience de ce voyage du plus grand Office du tourisme du monde saura se montrer particulièrement convainquante et savoureuse.