Depuis quelques jours, je suis de retour en France, où je coule des jours "intranquilles", ayant toujours quelque chose à faire d'urgent, sans que je puisse prévoir quoi que ce soit à l'avance. Je commence à en avoir l'habitude, ma vie étant dans l'urgence douze mois par an depuis mon entrée au lycée.
Bien au fait à présent de ce qu'est le monde de la recherche en sciences humaines aussi bien en France qu'au Japon, j'en suis arrivé aux pires conclusions. Malheureusement, je n'écrirai rien ici de circonstancié, l'omerta étant de règle. Je risque mon emploi dans l'immédiat. Disons pour résumer que les intimidations (des menaces à peine voilées pour parler autrement), les coups bas (et le plus souvent dans le dos), le manque d'honneur combiné à des ego démesurés et à une absence de bienveillance de la part des puissants me font me détourner de jour en jour de ce milieu où je n'ai presque jamais eu affaire à des gens de bien ou des hommes d'honneur. La lâcheté des petits n'a d'égale que la vanité des "grands". Je m'arrête là, mais j'aurais de quoi publier un livre (essai ou roman) sur le sujet, dans la veine de Balzac, car ce ne sont pas les anecdotes qui manquent, certaines faisant froid dans le dos. Peut-être à titre posthume, qui sait, et en changeant quelques noms. David Lodge est bien en dessous de la vérité dans ses livres. D'ailleurs, ce n'est pas le sexe qui fait tourner le monde universitaire, ce sont la soif de pouvoir et la malveillance, le tout concourant à l'éviction des bons au profit des intrigants. Au vu de la réalité de ce monde, c'est la nausée.
Commentaires
Courage, cher Alexandre, pour évoluer dans ce milieu peu ragoutant.
Merci d'être passé sur mon blog récemment.
Comme je vous l'ai suggéré, pourquoi pas, un jour prochain, un petit texte traduit du japonais pour les éditions Le Pont du Change ? Merci de m'envoyer toutes vos coordonnées, car je crains que celles que j'ai ne soient plus à jour.
Toutes mes amitiés.
Appétit de pouvoir, vanité et lâcheté sont devenus la règle dans presque tous les milieux professionnels, hélas. Mais le constat est d'autant plus pénible lorsque ces pourritures de l'âme sévissent dans des milieux sensés produire de la réflexion, de l'intelligence ou de la création.
Bon courage, jeune homme !
Merci, Messieurs. Vos encouragements me vont droit au coeur. Et ce d'autant plus venant d'écrivains que j'admire.