Rien à lire, envie de lire ? Envie de se faire plaisir, de réfléchir, de se divertir ? Lisez Voltaire, Balzac ou Barbey d'Aurevilly.
Je confirme, La femme de trente ans est un chef d'oeuvre. De retrouver les fameux "En ce moment,..." de Balzac me ramène dans le passé, à une époque qui me semble lointaine et où je dévorais les Balzacs de la bibliothèque familiale, en poche, affublés de hideuses couvertures. Je me mis à les couvrir avec du papier blanc. C'est resté une de mes loisirs : couvrir les livres avec du papier.
On ne saurait satisfaire tout le monde :
Je décide de ne pas parler de guerres, on écrira : "Il n'a pas parlé de la guerre. C'est un planqué, alors que des gens souffrent et meurent tous les jours." Ou : "Ca n'est pas un patriote"
Je décide de parler de guerres. On écrira : "Il parle de la guerre bien protégé, sans rien faire. Pendant ce temps, des gens meurent !" ou "Il ne prend pas parti ! Comment ose-t-il ?"
Je prends parti pour le camp A. On écrira : "Il a pris parti pour le camp A, l'horrible personnage !", ou encore : "C'est un militariste".
Je prends parti pour le camp B. On écrira : "Il a pris parti pour le camp B, l'horrible personnage !", ou encore : "C'est un militariste".
Je prends parti pour la paix. On écrira : "Sale pacifiste ! Le planqué ! Il laisse tuer des innocents. En n'agissant pas il se rend complice des massacres".
Je décide de ne pas parler du tout. Personne ne sait que j'existe, et si quelqu'un vient à l'apprendre, on écrira : "Il n'exprime aucune idée. Il est l'exemple type de la défaite de la pensée."
Allez contenter tout le monde ! (On ne peut pas plaire à tout le monde. Même Dieu.)
Que le lecteur sache bien que je suis loin de dire tout ce que je pense. J'ai une liasse de documents qui seront publiés un jour à titre posthume. Il y a un temps pour tout. Pour le moment, il est trop tôt pour publier ces pensées sans prétention aucune. Quelqu'un pourrait-il me dire si le Spicilège de Montesquieu a été publié de son vivant ?.... ;-)
Commentaires
Je vous remercie pour ces pages, moi qui suis si loin de partager votre art.
Et moi, chère Madame, je vous remercie de votre commentaire, un des premiers !