Ca n'est pas de l'actualité (quoique... ), mais au hasard de clics, je suis tombé sur ça...
En plein âge d'or soixante-huitard (dont je me demande quand on finira d'en payer les pots cassés), un journal national comme Libération aurait publié un texte en faveur de la liberté des pédophiles. Comme quoi la bêtise et l'inconscience peuvent facilement mener à la monstruosité et au crime.
Ca me rappelle une pétition (signée à mon grand étonnement par françoise DOLTO) sur la liberté des enfants à avoir une sexualité (je me dois de signaler cette interview qui nuance le propos mais déplore la critique actuelle des "libertaires") !
Le plus terrible avec un problème comme celui-ci, c'est qu'il est de plus en plus difficile de le cerner complètement sans évoquer de scandaleuses justifications dont on n'a guère envie de citer le texte, voire aussi de coupables silences de certaines communautés (rappelez-vous à quel âge telle fillette a épousé telle personne célèbre)... Mais passons.
Par ailleurs, dans notre beau pays laxiste (laxatiste - vous excuserez le néologisme douteux), on ne s'étonnera pas de voir des parents égoïstes et hédonistes (je me rappelle nettement qu'à l'école primaire, nombre des parents de mes petits camarades partaient en vacance en couple, laissant leurs enfants sous la garde de baby-sitters complaisantes.... ), pas plus que des enfants, non pas "mal élevés", mais pas élevés du tout. Alors moi, ce qui m'envahit, ce n'est pas la haine (jamais), ni la colère (non, c'est rare, et je le regrette toujours), mais la pitié, la peine pour cette jeunesse qui n'a même pas conscience de mal agir. J'en veux aux parents, je désapprouve leur conception de l'éducation. Pour moi, éduquer un enfant, ce n'est ni être laxiste (tout laisser passer), ni être tyrannique. Il faut essayer d'expliquer les choses, à commencer par le respect, et un terme - c'est pourtant du bon sens (mais c'est ce qui semble faire le plus défaut à la société actuelle) - ça se définit dès le départ (c'est ce qu'on apprenait, autrefois, à l'école)... Le mot "respect" a, par exemple, en arabe, le sens premier de "crainte", alors que, traduit en japonais, il est rendu par plusieurs mots qui expriment des nuances infimes selon le contexte (nuances inexistantes en français) : sonkei 尊敬 (ou sonkyô), kei'i 敬意, ikei no nen 畏敬の念, sonchô 尊重, uyamai 敬い...
J'ai l'air de tenir un discours alarmiste et simplificateur (je le répète, les cas sont multiples et les situations souvent complexes), mais à l'université même, on tombe de plus en plus souvent dur des personnes qui ignorent tout de la plus élémentaire bienséance (tenue correcte, façon de s'asseoir, de parler à l'enseignant), alors qu'ils sont majeurs. Déjà que chez les gens de ma génération (ceux nés dans les années 70), ça n'est pas fameux, mais alors ceux de la génération née dans les 80's...
J'arrête là, mais le Père la morale ("C'était mieux avant" !) reviendra bientôt.