[Note : ce texte ne prétend pas à l'originalité - ni à la profondeur, d'ailleurs (il y a un temps pour tout). Il n'est que le fruit de mon observation personnelle et subjective. Alors évitez-moi les remarques du genre : "quel tissus de clichés ! ".]
La semaine dernière, mon travail m'a amené à passer deux jours dans notre belle capitale, ce dont je me serais bien passé en cette période d'intense activité. Cependant, je dois être franc : ce n'était pas complètement désagréable.
Je m'attendais à un voyage silencieux en TGV, or quelle ne fut pas ma (bonne) surprise de voir monter, et s'asseoir en face de moi l'ami de l'Annexe, lui aussi en voyage professionnel. Ce fut l'occasion de passer agrébalement le temps et d'oublier, un moment, le "domaine professionnel".
A chacun de mes voyages parisiens (un par an tout au plus), ce qui me frappait, c'était toujours la polloution de l'air, qui me faisait moucher gris. Cette fois, je dois dire que je n'ai rien remarqué, et je crois que ce n'est hélas pas en raison d'une amélioration de la qualité de l'air de Paris, mais bien plutôt d'une dégradation de celui de Lyon. Enfin, passons. Non, ce qui m'a marqué, et fatigué, c'est le bruit dû à l'incessante circulation automobile. C'est largement pire que ce que j'ai pu connaître à Tôkyô. Là-bas, le train et le métro drainent l'essentiel des travailleurs, et l'on ne compte plus les petites rues tranquilles, les parallèles reposantes. A Paris, c'est nettement plus compliqué.
Je continue, quitte à passer pour le maquignon monté sur la capitale pour y vendre ses bêtes, même si, que je sache, Lyon n'est pas un village.
J'ai pu aussi faire à nouveau l'expérience des distances (en faisant un trajet Gare de Lyon - Tour Eiffel) à pieds, et surtout celle de l'impolitesse et de l'agressivité des Parisiens (à la place de certains, j'aurais honte), dont j'excepterai toutefois le jovial jeune restaurateur libanais (chez qui je me suis régalé pour un prix correct, compte tenu de la situation géographique de l'établissement) et le réceptionniste de l'hôtel. Le restaurant "baguettes d'or" chinois où je déjeunai le lendemain fut également fort reposant, malgré les vibrations terribles dues au métro passant en dessous et une légère déception due à une sauce de salade fade (mes aïlleux, quelle insignifiance en mes lignes, il faut que je me ressaisisse !), rattrapée par des crevettes à la sauce piquante des plus savoureuses (1).
Bref, je saute d'autres péripéties sans intérêt, et en vient aux "grands événements" :
1/ J'ai revu la Tour Eiffel et les beaux immeubles de la capitale (je ne parle pas des touristes - incluant les petites Japonaises à la recherche des boutiques L.V.) ;
2/ j'ai découvert le quartier des ministères et des ambassades, peuplé de gens de la "France d'en haut" (mais alors, de très très haut) : c'est terrible, ces populations ne se rendent pas compte que la France va mal et continuent de vivre richement avec ostentation (c'en est presque insultant) ;
3/ je suis allé dans la seule librairie Gallimard de Paris (d'où je suis reparti avec un livre à 2 €, modeste train de vie oblige - Il en existe, paraît-il, une seconde, à Strasbourg, ce dont je n'ai nul souvenir) mais je n'ai pas négligé non plus précédemment la promenade dans les rayons de Surcouf (là, je n'ai rien acheté, je suis resté raisonnable).
Et j'en suis une fois de plus arrivé à la conclusion suivante : Paris, avec ses magnifiques bâtiments, parcs et monuments, est habité majoritairement de bourgeois déplaisants (pour certains carrément imbuvables) et fait vivre une population de banlieusards (pour beaucoup) sous-éduqués et sur les nerfs, donc agressifs. Bref - et là tant pis si certains sont en désaccord - Paris, ce serait bien, mais peuplé par des Lyonnais. (En tout cas, ça ne serait pas pire, ça c'est sûr). Bien sûr (je dis ça pour les personnes sensibles qui se sentiraient offensées) : il existe des exceptions, des braves gens etc.
Enfin, après deux journées, certes intéressantes, mais épuisantes, je suis rentré chez moi, franchement ravi de retrouver la province et son côté "raisonnable", loin de l'effervescence et de l'inconscience de la capitale, en proie à la plus vaniteuse folie des grandeurs (et plus dure sera sa chute).
(1) : ce voyage m'a donné envie de visiter le Liban et m'a confirmé dans mon envie d'aller faire un tour en Chine.