Peu en importent les détails, toujours est-il que depuis mon CM2, il n'est pas une de mes années qui n'ait été un défi, ou qui tout au moins n'ait comporté son lot de défis à relever. Et s'il est vrai que l'on progresse avec l'expérience (et en tant qu'amateur de jeux de rôle je serais mal placé pour dire le contraire), il est vrai également que la difficulté des défis augmente avec les capacités du concurrent. Celui qui n'était personne devient aspirant ; l'aspirant devient challenger, le challenger devient champion local, le champion local devient champion régional etc. Et chacun en bave. Cette année aura été la plus difficile de ma vie (mais pas la plus pénible, encore heureux). Elle a pris à partir de la semaine dernière une tournure nouvelle qui me ravit. Je termine un cycle, celui d'un an d'enseignement, et je retourne à mes chères recherches. Fini les insolences (parfois même la malveillance), l'illétrisme, les absences injustifiées, les autres problèmes... Mais finis aussi le plaisir de voir qu'on a appris quelque chose à quelqu'un, celui d'être remercié en fin d'année par un élève enthousiasmé, l'occasion de se dépasser en permanence (en inventant une pédagogie qui m'est propre). J'ai essayé de donner aux élèves ce que j'avais reçu, et même plus, avec toujours de l'humilité face au Savoir (c'est lui seul que je place au centre du système éducatif), en m'efforçant d'instaurer un climat studieux et courtois. J'ai commencé à apprendre mon métier sur le tas (comme tout le monde) et sans doute y reviendrai-je dans quelques années. Cependant, pour l'heure, c'est la recherche pure qui m'appelle, et je ne saurais lui résister.
Le plus beau reste à venir, je crois, pour peu que les efforts soient poursuivis, sans faillir.
Un merci tout particulier à Isabelle Des C., Fleur, et Alina (pour son gentil lien) ; enfin mes meilleures pensées vont à S/V & T/A, X. & R., ainsi qu'à Ado et sa jeune épouse.