La porte s'entr'ouvrit, et une main saisit le bras de Pablo qui s'engouffra dans la chambre en un souffle sur lequel se referma la porte, immédiatement verrouillée.
"As-tu été mordu ?", demanda Axel, impérieusement.
"Non, heureusement. Dis-donc, tes histoires de fous, c'était vrai ! Il va falloir qu'on croie à tout ce que tu racontes, maintenant ,
- J'en ai bien peur. Qui est-ce qui connait tout, qui comprend tout ?
- Bon, qu'est-ce qu'on fait maintenant ?", fit à son tour Guillaume, d'une voix plaintive. Vous croyez que j'ai le temps de passer récupérer un truc chez Fabien ?
- Mais Fabien est sur le balcon, répartit Axel.
- Ah ? C'est lui qui tape comme ça ! J'imagine que c'est parce qu'il veut son déjeuner, dit Pablo. Eh puis, qu'est-ce que tu dois récupérer de si précieux chez Fabien ?
- Oh, un lecteur MP3 que je lui avais prêté...
- Depuis quand tu possèdes un lecteur MP3, fit Axel en fronçant un sourcil.
- Ahh, hah ha, ça fait longtemps. IL est vieux, mais c'est un cadeau de ma grand-mère, j'y tiens, valeur sentimentale, vous comprenez...
- Moi, je propose d'appeler Mégane, Ted et King", coupa Pablo en s'adressant à Axel.
"Bonne idée, reprit ce dernier, on se barre d'ici, on va en ville, on achète des billets d'avion et on rentre en France !
- Moi, ça me va !", s'exclama Pablo.
"Moi aussi", fit doucement Guillaume d'un regard par en dessous, la moue boudeuse.
"Bon, j'appelle Mégane", fit Pablo. Il sortit son téléphone et composa le numéro. "Allô Mégane, oui, c'est moi. Dis, il faut qu'on se voit aujourd'hui. Rejoins-nous dans une heure à Ikebukuro. Prends tes affaires, on rentre en France. Non, non, non, je t'expliquerai. Il y a une épidémie. Nonon, je sais, je te jure que je suis sérieux, mais là, on doit faire vite. Je t'expliquerai quand on se verra. Ne te laisse toucher par personne et viens le plus vite que tu peux. Tu peux venir avec tes amis français si tu peux les convaincre de te suivre. Rendez-vous à l'endroit habituel devant la gare. Fais attention à toi. Oui, moi aussi. A tout à l'heure." Pablo souffla un coup, puis : "Bon, à présent, j'appelle King."
Par pure convenance pratique, je vais faire profiter le lecteur de la conversation dans son intégrale intégrité en transcrivant également les réparties de King. Mais pourquoi King, d'ailleurs ? Bah, ses parents l'avaient prénommé Axel aussi, et deux Axel, c'est peu pratique, alors on lui trouva un surnom, car c'était le moins sérieux des deux, et comme il aimait bien la star de Memphis... En outre, King, dans son genre (le langage... coloré), était un roi.
"Allô, King ?, fit Pablo.
- Eh ! Salut, Mister ¨Popol, ça baigne ?
- On a un gros problème.
- Merde, t'es sérieux ?
- Oui, malheureusement !
- Vas-y, tu peux tout me dire : où est la couillette ?
- On doit tous rentrer en France ce soir.
- Et pourquoi ma poulette, je te prie ?
- Parce qu'on a une épidémie mortelle à Toda, et qu'elle va bientôt se répandre à tout Tôkyô.
- Putaiiiiin !!!
- C'est pas la classe, effectivement. En plus...
- Quoi, putain, quoi ?!
- Fabien...
- Non, tu déconnes ?!
- Il l'a pris et...
- Non !
- Si...
- Double fist anal !!
- Donc on part ce soir, rendez-vous dans une heure à la gare d'Ikébukuro, préviens Ted et les autres Français, si tu peux.
- Ouais, bien sûr. Mais j'aurai jamais le temps de faire mes bagages.
- Tu fais comme nous. Prends ton argent et ton ordimini, et zou !
- OK chef, ça marche !"
Avant de raccrocher, Pablo entendit encore une fois : "Putain..."
Commentaires
cool d"avoir lu ton blog
bonne continuation
Merci Gina. C'est la première fois que vous venez ici ?
Ca manque de "BoooOOOOooordel de merde!!" tout ca ;)
Dans le prochain épisode, promis !
;-)