Depuis la seconde moitié du XIXe siècle, les Lyonnais fêtent la Vierge qui sauva la ville de la peste. Dans mon enfance, cette fête n'a cessé de devenir de moins en moins importante, jusqu'à récemment, où elle a été récupérée par le tourisme, étant d'année en année fortement médiatisée. Ma foi, pourquoi pas, mais attention, car il y a foule, et la foule peut être dangereuse, comme cette année où votre serviteur faillit périr écrasé sur un pont, comme un pélerin de La Mèque.
Les illuminations sont confiées chaque année à des société différentes, semble-t-il. Cette année, on s'accorde à dire que c'est mieux que les cinq dernières années. Je viens d'en faire la (rapide) expérience, ne tenant pas à m'éterniser vu que dès 18h15, la foule s'est mis à affluer. J'ai tout de même pu prendre quelques photos (qui ne dépareraient pas dans un prospectus de l'Office du Tourisme. Au lecteur d'en juger...
Cette année, j'ai trouvé les TCL (Transports en Commun Lyonnais) particulièrement bien organisés, avec du personnel supplémentaire et des files pour faire la queue etc.
La télévision nous présente les projets et installations, curieusement astucieuses et sympathiques, de jeunes plasticiens à qui on a laissé une certaine marge de manoeuvre dans les petites rues de la ville. Force est de reconnaître que c'est assez réjouissant.
Petite déception tout de même : l'aspect musical (représenté par des daubes, eh oui).
Enfin, un doute : devant l'aspect commercial (mais encore une fois, pourquoi pas), mais surtout face à un certain goût pour la désacralisation de cette fête, qui tourne même au sacrilège, lorsqu'on projette les flammes de l'enfer sur la facade de la cathédrale. Et là, ça me dérange. Imaginez le tollé s'il s'agissait d'une mosquée ou une synagogue. Et ces religieux auraient raison, à mon humble avis, de ne pas apprécier.
Il y a deux ans, la fête des lumières était prétentieuse. Ses organisateurs l'ont (heureusement) rendu plus populaire. Espérons que cet aspect "haine du christianisme" n'aille pas plus loin. Mais de toute façon, depuis 1968, la France va très loin dans la haine de ses origines... Et le christianisme a bon dos, une fois de plus.