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2009 Au fil de la plume 日記 - Page 3

  • Des nouvelles d'un grand musicien ローラン・リュについて (II)

    Dans la note précédente, il était question de mon musicien contemporain préféré, Laurent RIOU. Eh bien, j'ai découvert que son site avait été mis à jour. On y trouvera quelques indications biographiques, des témoignages et de magnifiques mouvements musicaux en libre écoute. Enfin un peu de visibilité sur la Toile !

  • Des nouvelles d'un grand musicien ローラン・リュについて

    Il n'y a pas si longtemps, je vous parlais d'un musicien de ma prédilection, Laurent RIOU. Cet homme aussi génial que trop modeste vient de se laisser convaincre par l'aventure d'un blog. Je me suis permis de lui suggérer Hautetfort. Pour le moment, c'est encore vide, mais il n'est pas interdit d'espérer que le musicien étoffe un peu cet espace, nouveau pour lui.

  • Des transsexuel(le)s médiatiques au Japon 日本テレビにおけるニューハーフのタレント

    En ce moment, c'est la mode des transsexuels à la télévision (vous savez : 5 minutes de programmes, 5 minutes de pub, et ce 24h/24, y compris dans les films). Il y en a deux, particulièrement médiatisées ces derniers temps, aujourd'hui de jolies jeunes femmes qui ne demanderaient qu'à vivre comme les autres, sauf qu'elles ont raconté leur parcourt à visage découvert dans des livres et qu'elles ont choisi la voix du divertissement télévisuel, l'une, TSUBAKI Ayana, en devenant mannequin (tout en poursuivant de théoriques études de français) et l'autre, HARUNA Ai, tarento タレント. Un tarento est un people polyvalent, tantôt mannequin de pub, tantôt invité quotidien de programmes de divertissement au sein d'un "panel" de célébrités, plus ou moins comique, plus ou moins acteur et surtout gibier idéal pour des blagues, parfois anodines, parfois humiliantes. Pas besoin d'avoir du "talent" pour être un tarento. Les Japonais adorent humilier leurs bouc émissaires auxquels ils vont, un autre jour, prodiguer mille paroles de miel et autres cadeaux. Bref, la sympathique Ai, très appréciée du public, fait malheureusement constamment l'objet de blagues de la part de ses collègues animateurs qui ne lui manquent pas de lui rappeler, photos et vidéos d'archives, ce qu'elle était. J'ai en mémoire une émission où on l'avait particulièrement humiliée et où elle pleurait à chaudes larmes filmée en gros plan. Ou une autre, où l'on avait invité son ancien petit ami, l'amour de sa vie, en lui faisant miroiter qu'il pourrait lui revenir, et ensuite, coup de théâtre après les pubs, ledit monsieur arrive sur le plateau, il lui dit qu'il l'apprécie beaucoup (elle manque s'étouffer d'émotion), puis il lui annonce qu'il est marié et père de famille. Et ses deux gamines arrivent sur le plateau télé ! Ai, qui vient de se prendre le ciel sur la tête, fait contre fortune bon coeur et, à la demande du présentateur, entame avec les filles quelques pas de la danse grotesque qu'on la pousse depuis quelques mois à exécuter. Et puis après quelques paroles sans intérêt du présentateur, c'est fini et on passe à autre chose (après la pub).
    Alors on peut s'interroger : pourquoi continuer ce métier dégradant ? Pour l'argent ? Oui, mais je ne pense pas qu'elles soient si bien payées que ça au Japon. Leur contrats avec leur boite de prod doit les obliger à assurer un certain nombre de plateaux télé par mois. De plus, les deux ont déjà des métiers en dehors de la télévision (mannequin et auteure pour l'une, meneuse de revue, chanteuse en playback, auteure et restauratrice pour l'autre). J'opterais plutôt pour un besoin primal d'affection de la part du public, mais aussi de leurs immédiats compagnons de travail, les autres tarento, entre qui existe une réelle solidarité (et des groupes, bien entendus). Comme il y a la grande famille du théâtre, il y a celle du show-biz, avec aussi ses coups bas bien évidemment, mais aussi ses réelles amitiés, qui constituent un pain bénit pour la télé réalité, toujours à la recherche de rires, de pleurs et de colères. L'explication du masochisme pourrait aussi être avancée (besoin de se punir d'avoir fait quelque chose qui a déplu à ses parents et que la morale traditionnelle réprouve : les humiliations permettant, une fois subies, de se sentir mieux), mais je préfère ne pas partir plus loin dans cette direction.
    La question de savoir si je suis pour ou contre les opérations chirurgicales de changement de sexe ne représente pas d'autre intérêt que d'afficher mon opinion, ce que je me refuse à faire ici car c'est une question trop subtile pour être traitée rapidement dans cette note. Ce qu'il me parraît intéressant de noter aujourd'hui, c'est le traitement médiatique réservé à ce phénomène présenté comme nouveau, et très nouveau dans sa surmédiatisation, en effet, et très japonais, d'approbation bien-pensante assorti d'humiliation goguenardes.
    Le mot japonais pour "transsexuel" utilisé dans le langage courant n'est pas seitôsakusha 性倒錯者, trop scientifique, mais  nyûhâfu ニューハーフ (de l'anglais new et half). Pour ceux qui ne parleraient pas le japonais (ni l'anglais d'ailleurs), ce terme peut se traduire littéralement par "nouvelle moitié". En réalité, un hâfu, littéralement "moitié", désigne aujourd'hui un métis, un "moitié-moitié". Le problème est que ces deux moitiés, en langage japonais courant, n'en sont plus qu'une, ce qui peut laisser penser que dans l'inconscient japonais, un métis n'est qu'une demi-personne. Et aujourd'hui, un "nouveau hâfu" ou "nouveau métis" est donc un transsexuel. L'analogie entre métissage (l'altérité absolue) et transsexualité (une opération qui ne concerne qu'une seule personne) ne peut d'après moi trouver son origine que dans des constats de type sociologique : nouveau phénomène, discriminations etc.

    La télévision japonaise (sorte de télévision "type"), cherchant avant tout à susciter des réflexes conditionnés d'achats, commence par ramollir le cerveau de ceux qui la regardent, et recherche donc deux choses pour complaire à son public : le mignon (kawaii かわいい [可愛い]) et le marrant et intéressant (omoshiroi おもしろい[面白い]). Ce dernier terme désigne ce qui peut attirer la curiosité amusée, non profonde, non rationnalisée, immédiate, ce que le monde marchand recherche pour entrainer la pulsion : c'est mignon et c'est marrant, donc ça m'intéresse, donc je l'achète. 
    Ces deux jeunes femmes sont malheureusement récupérées avec leur consentement dans la plus pure et cinique logique marchande contre laquelle très peu s'élèvent ici (au Japon).  

  • A nouveau au Japon 日本に戻りました!

    Après un retour en France marqué par un déménagement  familial, me voici à nouveau au Japon, où mon travail me réclame. 
    Ce n'est pas l'envie qui me manque de vous en raconter  davantage, mais il faut savoir taire ses pulsions bavardes. 
    Je préfère me concentrer sur mes traductions et mes nouvelles, notamment la posthume (que je ne mettrai donc pas en ligne) dont je vous parlais précédemment.  Et puis mon travail qui me prend du temps comme à tout le monde...

  • Mon actu

    Je ne vais pas raconter ma vie (sur un blog, faut pas rêver !), mais pour ceux qui passent par ici par hasard, quelques nouvelles ne seront pas de trop. 
    Mon faze (mon père pour ceux qui ont la compréhension lente) s'est mis à Internet. Alors on ne sait jamais, s'il venait à passer... Un grand bonjour de son fils, ainsi qu'au reste de ma famille, fidèle au poste. 

    Activité professionnelle : ça va, on n'en parle pas.

    Activité de recherche : je prépare actuellement une intervention (dans un "panel") pour un colloque international en anglais à Tôkyô, non pas dans la joie, mais dans l'appréhension, car jusqu'à présent, je n'ai jamais eu besoin de l'anglais dans ma vie professionnelle ; mais quand une opportunité se présente, je ne dis pas : "fontaine, je ne boirai pas de ton eau" :
    A part ça, je continue la traduction d'un livre (j'en ai deux autres en chantier, mais ma paresse naturelle m'empêche d'aller trop loin, et j'ai quelques projets d'articles pour des revues universitaires spécialisées.

    Activité vidéo-ludique : je me découvre des passions de collectionneur : j'ai réussi à mettre la main sur presque tous les Phantasy Star, une saga toujours aussi décriée par la presse, mais que, voyez-vous (je n'y peux rien), j'adore. L'opus "Portable" sur psp est mon préféré, même si les vieux riblons que sont le 1 sur Master System et le 4 sur Megadrive restent pour moi des revenez-y. J'invite les personnes sans a-priori a s'intéresser à cette grande licence de space opera fantasy.
    A part ça, Left 4 Dead fut un enchantement, ainsi qu'une tripotée de jeux plus anciens acquis tout au long de l'année. Je ne saurais que trop le recommander.

    Activité littéraire : je suis en train de rédiger une nouvelle avec des zombies bien plus radicale que "Toda of the Dead" (d'où la pause plus qu'imméritée de ce dernier), et tellement radicale d'ailleurs (radicalissime) que par les temps qui courent, je me garderai bien de la mettre en ligne. Ce n'est pas le gore qui pourrait me valloir des ennuis, mais le fond de l'histoire. Peut-être que cela sera publié après ma mort, ce que je souhaite, et là, ça fera mal. On se dira que le père Zebest, ce n'était pas un tiède, contrairement aux apparences. Oui, le posthume, ça me plait bien. Ca fera se tordre quelques côtes.