Comme je l'ai déjà écrit précédemment, j'ai deux principes de vie :
1/ Aimer son prochain comme soi-même, et
2/ Faire ce qu'on a à faire
et sans doute le lecteur va-t-il commencer à les connaître, car ils reviendront encore sous ma plume. Un peu de rabachage n'est pas toujours mauvais, ma foi, et je parle d'après ma petite expérience.
Un jour, qui sait, peut-être écrirai-je un livre sur "ce que je crois". Pour l'heure, j'utilise ce blog pour faire part au lecteur de mes maigres réflexions, mais qui dirigent ma vie, cependant.
Je crois tout d'abord qu'il est inutile et prétentieux que de chercher à éradiquer toute souffrance de la vie. La souffrance, même si elle m'est désagréable (je le répète, je ne suis pas masochiste), fais partie de la vie.
La recherche du plaisir, ensuite, est également vaine, car pour dix plaisir obtenus, cent désirs, et autant de frustrations et de souffrances, apparaissent.
On m'objectera alors que je prèche l'abandon de tout désir ? Non, répondrai-je, je ne suis pas bouddhiste. S'affranchir du désir, c'est s'affranchir d'une partie de la vie. Et c'est même, dans un sens, faire preuve d'orgueil, celui de croire qu'on peut dépasser la vie. Mais alors, qu'est-ce que je propose ? Je propose une vie de SIMPLICITE, de modération, ne refusant pas le plaisir simple qui se présente, pourvu qu'il ne nuise pas à autrui. Je souligne aussi que la vie nous fait nus, et et nous rend nus à la terre. L'accumulation de biens matériels est une manifestation de la vanité, or comme je ne cesserai de le répéter, la vanité est une manifestation de l'orgueil qui nous aveugle et nous rend mauvais.
Or donc, mon principe premier étant d'être bon avec mon prochain selon l'enseignement du Christ, je dois m'efforcer de rejeter tout ce qui peut me rendre mauvais, c'est logique (le biographe de Lapalisse n'aurait pas dit mieux).
Ce que je propose est donc débilement simple à énoncer, mais extrêmement difficile à mettre en pratique.
Et mon 2è principe ? Que veut-il dire exactement ? Par "faire ce qu'on a à faire", j'entends travailler, mais aussi créer, être bon avec les autres, ou en tout cas s'abstenir d'être mauvais sans se soucier du qu'en dira-t-on, critiques ou louanges, même si certains mots peuvent blesser et d'autres, donner du baume au coeur.
Je sais d'expérience que quand on donne, il faut s'attendre à ne pas être payé en retour, voire à être payé d'ingratitude. Se révolter est vain et encore une fois une manifestation de l'orgueil. La souffrance fait partie des épreuves de la vie. Plus on souffre, plus on est à même de se purifier et d'expier ses péchés.
J'en arrive à l'article de la foi. Ce blog n'est pas un outil de prosélitisme, il n'est que la page où j'écris une partie de ce que je pense. Chercher à convaincre le lecteur serait faire preuve d'orgueil, car convaincre, c'est comme gagner un combat, et on se réjouit toujours d'avoir gagné un combat.
Peut-être m'égaré-je mais il me semble à présent qu'il n'y a guère que les gens qui déjà inconsciemment convaincus qui se laissent convaincre par des mots. La meilleure et la plus morale façon de diffuser un message portant sur des valeurs reste, à mon sens, l'exemple de la vie qu'on mène. A cette étape-là, gardons-nous bien de nous présenter comme plus blancs que nous ne sommes. Là encore, intervient la vertu de SIMPLICITE. Elle nous permet de ne pas donner prise à toute critique portant sur une soi-disant vanité.
Ainsi, j'y reviens, je pense que la personne qui demande à être enseignée viendra d'elle même au professeur (le problème est de trouver le bon professeur - et c'est alors là qu'intervien le rôle de l'exemple dont je parlais à l'instant). Les textes sont là. Il suffit de trouver la personne qui saura vous y amener. Ceux qui frapperont se verront ouvrir. J'ai frappé.
[Le lecteur au fait aura peut-être reconnu mes maîtres, au premier rang desquels M.P. ; Dr G.E. dit P. ; R.L. dit P.S. ; M.H. ; et les autres. ]
PS. : Afin que mon texte ne donne pas lieu à des interprétations fantaisistes, je tiens à dire clairement ceci : gardons-nous de tout embrigadement, de tout gourou. Soyons bons dans la vie de tout les jours, et non dans quelque phalanstère. Il n'est pas souhaitable, à mon avis, de se retirer dans une communauté religieuse hermétiquement fermée. Je reste libre, ce qui n'empêche pas des sympathies, mais la base de ma vie est textuelle. Et de texte, il en est un fondamental.
[A suivre]