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all-zebest - Page 25

  • De la musique qui élève et rend plus intelligent 賢くさせる音楽を聴きました

    Votre serviteur s'est rendu avant-hier (vendredi 17 novembre) au concert. A mon grand désarroi, faute de moyens, je ne vais pas au concert aussi souvent qu'au théâtre (où j'ai mes entrées, voyez-vous), mais quand ça m'arrive, je fais en sorte de bien choisir et je suis très rarement déçu. Cette fois je n'ai non seulement pas été déçu, mais j'ai en plus été enthousiasmé.
    Le concert donnait à entendre des trios d'anches : hautbois, clarinette et basson. Le programme était le suivant :
    W.A. MOZART : Divertissement n°2
    J. IBERT (1935) : 5 pièces en trio
    L. RIOU (2006, création) : 3 pièces en trio
    D. MILHAUD (1937) : Suite d'après Corette op. 161
    W.A. MOZART : Divertissement n°4

    Le trio est composé de Delphine TAINTURIER (basson), Christian GEORGY (clarinette) et Christian SCHMITT (hautbois), tous trois enseignants de haut niveau. M. SCHMITT est même Premier Prix du Concours de Tôkyô. C'est ce dernier qui semble diriger artistiquement l'ensemble. Le lieu choisi pour ce concert était la chapelle (contemporaine) de Courcelles-les-Montbéliard, étonamment chaleureuse (et bien chauffée !) et appelant davantage au recueillement que bien des églises modernes. La municipalité de ce village du Doubs est bien plus dynamique en matière culturelle que celle de bien des villes. Avec des moyens dérisoires, la conseillère municipale chargée des affaires culturelles a réussi à faire venir ces trois instrumentistes pour jouer trois compositeurs célèbres et créer la dernière oeuvre du compositeur (bien vivant) Laurent RIOU.
    Le public de Courcelles n'est pas un habitué des concerts, aussi le programme choisi se composait-il d'oeuvres brêves. Les mouvements et les pièces ne faisaient guère plus de trois minutes chacun.
    Le Mozart placait le niveau assez haut, très enjoué mais jamais trop facile, subtil et spirituel, aérien et sensuel.
    Avec les pièces d'IBERT, on retombait un peu, avec un style très typé XXè siècle, mais fort agréable, au cours duquel les instrumentistes trouvèrent quelques occasions de montrer leurs talents. Je crois qu'il s'agissait d'airs composés pour servir de bande originale à un film, mais je ne suis pas sûr...
    Avant de parler de Laurent RIOU, quelques mots du MILHAUD. Comme le titre l'indiquait, le compositeur avait repris des airs de Michel CORETTE et les avait réorchestrés à sa sauce, d'où un jubilatoire mélange des époques et (presque) un pastiche musical, si l'on n'avait senti un légitime respect du compositeur moderne qui n'avait peut-être pas conscience de dépasser le (petit?) maître du passé. C'était une oeuvre intelligente que l'on devait encore davantage apprécier lorsqu'on connaissait les originaux, mais je l'ai bien goûtée quand même. De l'avis général, elle dépassait l'oeuvre d'IBERT qui, sur le moment, m'avait peut-être fait plus impression.
    Le concert s'achevait sur un second Divertissement de MOZART, le 4è, et constituait l'éclat final du concert. Il confirmait mon idée selon laquelle la musique de MOZART est géniale à plusieurs titres : en soi, sur le papier, mais aussi jouée, quel que soit le type d'instrument et d'interprétation ; elle peut être appréciée avec ou sans "culture musicale savante" ; elle est miraculeusement thérapeutique et apaise les souffrances de l'âme et du corps.

    MOZART aurait pu constituer l'événement du concert (mais il s'agit d'une valeur sûre, et il ne peut guère créer la surprise), mais ce ne fut pas le cas, à mon humble avis. Comme une perle dans un magnifique écrin, l'oeuvre de RIOU m'a saisi sur place. Je ne suis guère porté sur la musique dite contemporaine (à part John ADAMS, Philippe HERSANT et quelques Japonais), souvent synonyme d'ennui dû à l'absence d'air, remplacé par des bruits, voire des bruits bidouillés électroniquement. Chez RIOU, rien de tel. Il écrit sur du papier, pense les notes, les airs, et nous raconte une histoire avec un ton unique, reconnaissable, et original ! Un ton, et un style. Une culture aussi, bien sûre : RIOU est peut-être l'homme le plus érudit de France en matière de musique, et pourtant l'une des personnes les plus modestes qui soient. Et c'est cela, un grand maître. Quelqu'un qui convaint par ses oeuvres, et pas par le récit de ses exploits. Lorsque la première des trois pièces a débuté, le public a eu un instant de doute que j'ai resenti. Visiblement surpris par tant de nouveauté, certains se tortillaient sur leur siège ou toussaient. Mais au bout d'une minute, ils étaient conquis et écoutaient plus religieusement que pour les oeuvres des autres compositeurs. Et pour cause, la musique de RIOU a tout d'une oeuvre majeure : originalité comme je l'ai dit, mais aussi un côté aérien, qui vous (é)tire vers le haut. Il y a des musiques charnelles, bestiales, glandulaires ; certaines même vous avilissent. Celle-là, c'est le contraire : éthérée, presque abstraite (bien que narrative, allez comprendre mes contradictions de critique musical au rabais !), prodigieusement intelligente (je ne vois que BACH à ce niveau) sans mièvrerie ni pédantisme (alors ça aucun), vous rend meilleur et révèle ce qu'il y a d'angélique en vous. Le solo de basson dans une des pièces donna l'occasion à Delphine TAINTURIER de montrer l'étendue de son talent, malgré un petit égarement, vite repris. Christian GEORGY, toujours juste et exact, a parfaitement joué son rôle, en retrait, et c'est Christian SCHMITT qui s'est taillé la part du lion (du Lyon ?), démontrant par A plus B qu'il était un soliste de niveau international, sans doute possible.

    C'était donc en quelque sorte l'esprit, la grâce de celui dont j'ose dire qu'il a le génie que seul le divin instille, et non sans souffrance pour le créateur. La première des trois pièces faillit bien ne jamais voir le jour, son créateur s'y étant repris à plusieurs fois dans la rédaction. Pourtant, on raconte que l'un des interprètes fut ému aux larmes en la découvrant, car il en sentait tout l'amour spirituel, qui lui rappelait la tendresse d'un fils pour sa mère. Pour ma part, j'ai eu l'image du ciel qui s'ouvrait et des anges qui jouaient, même si mon intelligence assez limitée ne me permettait pas de tout saisir. Car il faut savoir que cette musique, supérieure, ne saurait être intégralement comprise et savourée à la première écoute. Prétend-on épuiser Aristote à la première lecture ? Les instrumentistes me le confirmèrent après le concert, eux-mêmes découvrant de nouveaux charmes à ces pièces chaque fois qu'ils les rejouaient. L'oeuvre reçut un succès triomphal, et le compositeur, discrètement présent dans la salle, fut invité à venir saluer. Après s'être fait un peu prier, il est arrivé, grand homme sobre dans un manteau noir, dégageant une impression de grande bonté, avec un visage exprimant une intelligence supérieure. Il remercia les artistes et le public par quelques gestes, et retourna vite s'asseoir.

    A la fin du concert, le public, déchaîné, fit revenir les artistes. Ceux-ci nous gratifièrent en bis de la deuxième pièce de Mozart. Malgré tout mon amour pour le grand homme, j'étais un peu en colère contre les musiciens : on aura compris que c'était RIOU que j'attendais. Mais ces plaisantins s'en doutaient, et après ce bis fort applaudi, ils nous exécutèrent un "petit supplément" : une des trois pièces de RIOU, qui provoqua la joie du public et de votre serviteur. Le compositeur fut à nouveau sommé de venir se faire applaudir sur la scène où le maire le prit en photo avec les interprètes, fatigués mais ravis, conscients d'avoir vécu et fait vivre un moment exceptionnel. La réalisation d'un CD non commercialisé (mais que j'ai su me procurer) est l'occasion pour moi de vous en faire écouter un extrait. 

    Puisse ce minuscule blog faire un peu connaître la musique géniale du plus humble des hommes. 

     A l'écoute, le deuxième mouvement du Trio d'anches de Laurent RIOU.


    podcast

  • HUYSMANS avec les images ユイスマンスの「芸術評論集」について

    Comme une bonne nouvelle arrive rarement seule, j'ai découvert hier dans une bonne librairie du centre ville la dernière perle éditoriale du moment. Il s'agit de la publication intégrale des textes de HUYSMANS sur l'Art, dont certains étaient épuisés depuis les années 70, notamment ceux du recueil De tout. medium_gen-thumbail.asp.jpgL'éditeur Bartillat confirme sa tendance à aller vers des auteurs moins vendeurs, mais plus "élevés". Une autre raison de se réjouir est la présence de quelques ilustrations, plus que nécessaire lorsqu'il s'agit de critique d'Art, mais curieusement absentes jusque là, à commences par l'(éphémère) édition 10/18 des oeuvres du maître.

    Détail peut-être anecdotique : les "Trois primitifs", extraits de Trois églises, trois primitifs, ont été séparés des "Trois églises". Ce sera, je crois, un plaisir pour le lecteur, armé d'un bon dictionnaire comme toujours avec HUYSMANS, de découvrir ce texte en particulier. Lorsque je l'avais lu, sans la moindre illustration, dans une édition ancienne achetée chez un célèbre bouquiniste du Vieux Lyon, j'avais dû tout imaginer, et quelle n'avait pas été ma joie lorsque j'avais pu me procurer une carte postale représentant le triptyque de GRÜNEWALD conservé à Colmar. Pour le lecteur qui découvrira cette oeuvre aujourd'hui, tout lui sera fourni sur un plateau. Sait-il au moins la chance qu'il a ?

  • Les Russes font plus que nous distraire 現代ロシアのビデオゲームについて

     Il m'est arrivé de dire que je considérais certains jeux comme une forme d'Art, certes mineur, mais un Art. Je le redis ici, notamment à l'occasion de la sortie future de ces deux jeux russes issus de PME locales, réalisés pour pas cher avec un résultat étonnant compte tenu des conditions de production. Si l'influence de grosses productions américaines ou japonaises (comme Silent Hill pour ne pas le nommer) est patente, je remarque néanmoins que ces titres ont su trouver un ton, et c'est justement ça qui compte et qui donne envie de jouer, et ce notamment au vu des images fixes et en mouvement. medium_yae-3-800x600.jpgCe que j'apprécie aussi énormément, dans ces productions à faible coût, c'est le fait que, vu leur budget, elles ne subissent guère la pression des producteurs ou des studios, ni même des avocats. N'ayant rien à perdre, elles s'autorisent toutes les audaces, parfois jusqu'au mauvais goût et au grotesque, mais souvent pour le meilleur.

    Connaissant mon goût (déviant, diront certains) pour les usines désaffectées, le lecteur ne s'étonnera pas de la présentation en cet espace de titres que la presse spécialisée juge plutôt "anecdotiques"...

    http://www.youareempty.com/
    http://www.buka.com/cgi-bin/show.pl?id=35

  • Hommage à Dino BUZZATI (II) ディノ・ブッツァーティへの礼賛 (続)

    Il y a quelques temps, je déplorais la non réédition par Robert Laffond des volumes d'Oeuvres de BUZZATI dans la collection Bouquins. Voilà qu'on vient d'y remédier, avec de nouvelles couvertures montrant bien le visage de l'auteur, de façon assez sérieuse et élégante.medium_oeuvresdinobuzzati-tome1_dinobuzzati.jpg
    Le public (dont votre serviteur par la même occasion) va pouvoir (re)découvrir dans sa cohérence cette oeuvre majeure grâce à cet évènement éditorial de fin d'année. medium_oeuvresdinobuzzati-tome2_dinobuzzati.jpg

  • D'un essai bien moyen ou la confusion du samouraï (II) オード・フィエスキの『サムライの画面』という随筆について (続)

    medium_Le_masque_du_samourai.gif[Relire la première partie]
    La façon même dont on écrit le mot révèle l'intention que l'on a, et les nuances peuvent être sensibles. Le samurai historique, le serviteur guerrier, tel qu'il apparaît dans les ouvrages sérieux ou littéraires, s'écrit en idéogramme. Lorsqu'il s'agit de lui donner une allure plus littéraire encore, ou plus poétique, voire sentimentale, on l'écrit en hiragana (l'un des deux alphabets syllabiques japonais). En revanche, lorsqu'on traduit des ouvrages occidentaux qui parlent des "samouraïs" au sens de nobles guerriers, on l'écrit en syllabaire katakana, de même lorsqu'on l'emploie en tant que concept, et c'est aujourd'hui l'orthographe statistiquement la plus employée. Ce sens de "noble guerrier" existe effectivement, même en japonais, mais il s'agit d'un sens dérivé, et secondaire, et les dictionnaires ne s'y trompent pas, qui le placent en deuxième position (par exemple le Kôjien 『広辞苑』, dictionnaire de référence de la langue japonaise).
    Ces considérations, qui me semblent importantes, sont absentes de l'essai d'Aude FIESCHI, qui est censé traiter le sujet en profondeur, et c'est à mon sens une lacune grave, que personnellement je n'aurais pas passée à mes étudiants.
    Autre faute grave, selon moi : le plan adopté pour 'louvrage : un plan en sept chapitre. Il eut été plus scientifique et plus pertinent d'opter pour un plan "à la française" en deux parties, deux sous-parties, ce qui permettait de souligner les oppositions et les complémentarités et aurait permis de juger d'une réelle problématique (qui m'a l'air bien difficilement décelable ici), plutôt qu'un assemblage hétéroclyte de chapitres pouvant être lu dans le désordre. A aucun moment, on ne sent que l'auteur veut nous entrainer quelque part. Ce ne sont que des anecdotes historiques, parfois littéraires, intéressantes par ailleurs, mais sans vraiment de fil conducteur. Et on n'a plus l'impression d'avoir à faire à un gloubiboulga qu'à une travail de spécialiste. C'est bien ça le problème : la recherche en documents fut riche, mais la rédaction hasardeuse. Plus grave encore, le "masque", qui figure dans le titre, n'occupe au final qu'une faible place, dans l'introduction et le dernier (court) chapitre. A quoi bon, alors, le mentionner dans le titre ? De même, les longs passages sur l'Histoire, tous dans le désordre chronologique, et rarement situés par des dates (idem pour les personnages : un sur dix a la chance d'avoir des dates), ne peuvent que causer la confusion du lecteur non spécialiste, comme si l'on était confronté aux mêmes types de personnages sur un millénaire. D'ailleurs, la référence finale aux tokkô-tai 特攻隊, les escouades spéciales (pilotes "suicidés", dits "kamikazes" en France, du japonais kamikazé 神風, vents divins) est traitée trop en longueur et déséquilibre l'essai.

    Enfin, dernière critique, toutes les références sont françaises (fort bien) ou anglaises. Où sont les références originales ? Etrange ! Serait-ce que l'auteur ne parle pas suffisamment bien le japonais, ou un choix vicieux de l'éditeur ? Lorsqu'elle cite DO'I Takéo, lauteur reprend l'exécrable traduction française (faite à partir de l'anglais, bien que l'éditeur semble s'en défendre, alors qu'il est évident que le traducteur a commis des anglicismes en français) et la mauvaise traduction du concept d'amaé 甘え : elle nous parle d'"induglence", alors qu'il s'agit précisément de "réclamation de sollicitude". c'est confondre l'objet désiré avec le désir lui-même. Or l'amaé est un désir, pas un objet, et tant que cette traduction fautive circulera, les auteurs qui s'en serviront seront entrainés dans l'erreur, et le malentendu s'approfondira !
    Un élément m'incite à penser qu'effectivement, l'auteur ne connaît pas grand chose à cette langue : le lexique de fin de volume. Aucun mot écrit en japonais : uniquement des transcriptions. Bizarre. Et quand on regarde au mot "yoroi", on trouve la définition suivante : "type d'armure". Or, que je sache, yoroi 鎧 signifie "armure" tout court. Quand on écrit par exemple un livre sur les chevaliers anglais ou les oeuvres de CHAUCER, le minimum demandé est de parler l'anglais, il me semble. Ce ne serait pas le cas avec les Japonais ? Quelques jolies illustrations et une absence de mots dans la langue originale révèlent-ils plus de respect pour le pays et d'exactitude scientifique que le contraire ?
    Ce livre a un côté "arts décoratifs" des plus exotiques !

    Au final, même si, je le répète, il contient des histoires intéressantes tirées de sources les plus diverses (journaux intimes, oeuvres littéraires, discours d'hommes politiques etc.), cet essai fait l'effet d'un catalogue mal maitrisé, ou plus exactement d'un mémoire de maîtrise ou de master mal dirigé et mal corrigé. Une sorte d'exemple à ne pas suivre d'utilisation désastreuse de connaissances (de seconde main ?) pourtant étendues.
    En bref, lisez-le pour les anecdotes, indépendamment les unes des autres, mais si vous ne savez pas remettre les informations dans le bon ordre, vous risquez d'en sortir encore plus embrouillés qu'avant d'y avoir touché.

    Si le lecteur veut se faire une idée de ce qu'étaient, par exemple, les samurai à la fin de l'époque d'Edo, il en trouvera une belle illustration dans le film de YAMADA Yôji, Tasogare Seibei 「たそがれ清兵衛」 (Seibei le Crépusculaire), plus connu sous les titres de The Twilight Samurai ou Le samouraï du crépuscule, réaliste et pas prétentieux. Ou même la série animée Samurai champloo, qui, entre deux anachorismes assumés et comiques, présente des informations vraies sur la société de la fin de l'époque d'Edo.

    S'il passe à l'étape supérieure qui est la lecture, outre celle des classiques guerriers que sont le Dit de Hôgen, celui de Heiji, et celui des Heike, ou encore le Taiheiki (il n'en existe pas encore de traduction française, mais la traduction anglaise est très bien), le lecteur se reportera avec profit à des ouvrages écrits de nos jours, et je ne saurais trop conseiller parmi eux celui de François et Mieko MACE, Le Japon d'Edo (ed. Les Belles Lettres) sorti assez récemment (2006) ou les ouvrages de Jean CHOLLEY, spécialiste de la littérature et de la société japonaises d'avant Meiji, comme ses traductions commentées d'IHARA Saikaku (Du devoir des guerriers, ed. Gallimard) ou de senryû 川柳 (poèmes comiques) érotiques (Haiku érotiques, éd. Picquier poche), ou la consultation en bibliothèque du classique de Vadime et Danielle ELISSEEFF : La civilisation japonaise (éd. Arthaud).

    Note : 4/10