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La tentation de l'"écrire" et le désir de silence

Il en est qui ne supportent pas de ne pas avoir de bruits ou de musique pour meubler le silence de leur solitude. Je ne suis pas comme ça. J'écoute beaucoup de musique, mais dans la journée, il m'arrive d'avoir soif de silence et de solitude. En ces moments, si j'en ai la possibilité, je me retire et je me recueille. Une courte sieste (un quart d'heure) peu s'avérer une bonne mise en condition. J'aime observer le ciel, mais le plus souvent, un mur nu fait l'affaire. Je ne peux écrire qu'en face d'un mur, comme si celui-ci me renvoyait une image de mon espace intérieur. Enfant et adolescent, je couvrais mes murs de dessins et de posters, et j'en suis venu progressivement à rechercher le dépouillement. J'aime mon bureau et ses murs nus. J'aime ses espaces vides qui me donnent l'illusion que je pourrais déménager à tout moment. J'aime me dire que si on survient tout à coup dans la pièce, on ne trouvera aucune information personnelle sur moi : quelques vêtements, des objets usuels, un ordinateur (c'est là que tout est concentré). Rien ne traîne, rien n'est sale.

Commentaires

  • la remarque est un peu facile mais... tu ne subirais pas l'influence japonaise en matière de dépouillement ?

    en écrivant ça je me rends compte que je reprends finalement un cliché culturel qui veut que tout le japon soit une sorte de temple du zen. ce que je sais par ailleurs être faux.

    mais bon... allez hop !

  • Merci, cher laprod, pour ce nouveau commentaire.
    Je distingue soigneusement mon espace privatif dominé par ce goût du dépouillement (qui effectivement trouve des résonnances dans les architectures traditionlelles ou les gratte-ciels monumentaux, lorsqu'ils sont peu remplis) et mon goût pour les quartiers polpulaires japonais, au contraire très chargés, aux petites boutiques serrées les unes contre les autres, avec des petites ruelles pleines de sacs poubelle et de tuyaux, fils électriques en grappes, avec des fuites d'eau et des caisses empilées.
    Mon goût pour la simplicité me vient d'avant le Japon, et peut-être une influence des Stoïciens (notamment Marc-Aurèle) et des mystiques français du XVIIème siècle est-elle à considérer. Si mes livres n'envahissaient pas mon espace vital, il n'y aurait presque rien autour de moi.
    Je suis content, grâce à toi, d'avoir pu, une fois de plus préciser ma pensée.

  • j'ai exactement le même souci.... on me le reproche souvent..... très peu de chose dans mon bureau... prêt à déménager ....éternel nomade..... mes origines qui sait...
    à des milliers de kilometres d'un de mes pays favoris

  • Cher jugurta, je vous remerci de votre commentaire. Je suis content que vous ayez pris le temps de laisser quelques mots chez moi. Je vous lis souvent.
    Le détachement matériel est une vertu, et vous semblez la cultiver vous aussi.
    Au plaisir !

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