Je ne suis pas un poète. Je ne me suis jamais considéré comme tel un seul instant. Je manque d'ailleurs de jugement en matière de poésie (j'aime un grand nombre de poètes fort différents), mais il m'est arrivé d'écrire des poèmes. En voici un que je livre comme "un petit rien" (sous-titre de ce blog), sans plus. Continuer à gloser là-dessus serait de ma part prétentieux et contraire à mon intention.
"Asphodèles de la rentrée (N°8)
Entre de petites têtes,
Je m’en suis allé,
Repêché des blés
Où mon amusement
M’avait conduit.
Là ; sur un tertre des plus riants, j’ai rencontré ROUSSEL
Qui comptait ses orteils au son
D’un nocturne de César FRANK
Devant lui, une femme nue.
J’ai souvent repensé à ces instants
A la lumière de ce que j’appris plus tard.
A cette heure mon esprit en frissonne encore, et j’ai peur…
Qu’il fasse le jouet…
Des asphodèles
de la rentrée.
A.M., 4 janvier 2000,
année mythique s’il en fut.
P.S. : De plaisir, la reprendre ?
Non. Des asphodèles de la rentrée.
Où les têtes m’ont-elles fait le jouet des femmes nues ?…
Et ROUSSEL ?"