Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Des cartons

Ils montent jusqu'au plafond, encombrent les escaliers et couloirs, se dressent empilés de chaque côté de mon oreiller, comme les grognards de cauchemars balzaciens. On les ouvre, et la mémoire jaillit. Plus on s'y plonge, et plus ils prennent d'ascendant sur nous. "Tu ne te débarrasseras pas de nous", semblent-ils me dire.
Tel Sisyphe, j'en déplace tous les jours. Mais lorsque j'en monte un, il me faut en descendre un autre ! Tout cela semble ne jamais devoir finir. Et cette note a l'air d'être la redite de mes textes d'avant le déménagement.
J'ai renoncé à la plupart des biens matériels, mais je ne peux abandonner mes livres, car les livres sont à la fois objets matériels et nourriture intellectuelle intarrissable, donc biens doublement riches. Ils sont ma seule richesse, et semblent, du dedans de leurs cartons, m'invectiver. La noblesse récalcitre (sic.) à se laisser enfermer et réclame de l'air. Tout comme moi !

Commentaires

  • Je crois que tes mots et ton style sont également ta richesse

  • Bonjour, Fred. Je suis touché par votre compliment. Vous ne pouviez m'en faire un plus beau. Reste à m'en montrer digne.

  • "La noblesse récalcitre (sic.) "

    Coïncidence, j'ai lu avant-hier une lettre où Louis-Ferdinand verbalise comme vous l'adjectif "récalcitrant".

    Bien à vous et bon retour dans notre vieil pays.

  • Je me ferai le garant de cette promesse en venant régulièrement te lire

  • Merci messieurs, et bienvenue à Fred dans cet espace. Dommage cependant qu'actuellement il ne me soit pas possible de mettre à jour ce blog aussi souvent qu'il me plaîrait.

Les commentaires sont fermés.