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Séjours au Japon 日本 - Page 3
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Ma première interview 私の最初のインタビュー
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Des influences étrangères au Japon 私の修士論文を出版します
Dans la foulée, j'auto-édite chez Thebookedition, mon mémoire de DEA, qui avait fait scandale en son temps et que j'avais laissé quelques mois ici en libre téléchargement : Des influences étrangères au Japon. Cette fois, c'est moi qui fixe le prix, et il est abordable.
Allez voir, et achetez-le, ce serait bien sympa de votre part.
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Relire Léon BLOY
Cette année, j'ai donné ce texte extrêmement difficile à mes étudiants de niveau avancé.
Combien de Français connaissent aujourd'hui Léon Bloy ? Trop peu, je le crains. Et pourtant, il mérite plus que jamais d'être redécouvert.Plutôt qu'un copier-coller, je préfère encore vous renvoyer à Lisieux pour vous en faire une idée par vous-mêmes. Ici.
Longtemps, le "Je vais voir papa" m'intriguera.
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Nos Français célèbres dans les écoles japonaises 日本の学校で有名なフランス人
Quand j'étais étudiant au Japon, je faisais partie d'un cercle qui organisait des rencontres entre les étudiants étrangers et des écoliers japonais du primaire. Nous étions reçus le matin avant les cours par le directeur et quelques enseignants, puis les enfants arrivaient, parfois ils faisaient un exposé sur la France, nous mangions ensemble dans la salle de classe et terminions par la présentation de notre pays et des questions. C'était une activité fort sympathique dont le but était de présenter l'étranger autrement aux enfants.
Parmi les choses qui m'ont intéressé, j'ai gardé en mémoire les exposés des élèves. Ils me présentaient leurs connaissances sur mon pays, et notamment les Français célèbres au Japon. Et j'ai eu quelques surprises :
Certes, le choix de Napoléon n'est pas surprenant, en revanche, celui de Jean-Henri Fabre (que je sais fort populaire encore aujourd'hui chez les adultes) et de Louis Braille (cf. image) était original. Parfois, Victor Hugo ou Saint-Exupéry étaient cité (mais jamais ni Voltaire, ni Balzac).
Je remarque que les scientifiques, les écrivains et les peintres étaient les plus cités. Parmi les chefs d'Etat, seuls Napoléon et Louis XVI, ou plutôt Marie-Antoinette, étaient cités. Même à l'université, en section de français, je n'ai encore rencontré personnne qui eût entendu parler du général de Gaulle ou François Ier.
Inversement, quels sont les Japonais célèbres que nos écoliers pourraient citer, après une petite recherche ? J'imagine quelques auteurs de mangas, des cinéastes, l'empereur. Si on demande à des lycéens, après un passage sur Wikipédia donneront-ils les noms de Mishima et Kawabata, voir de Murasaki-Shikibu, mais je doute qu'on site les Contes d'Ise, Natsume Sôseki ou le nom de quelque général (bushô) ou homme politique que ce soit, à part ceux des trois derneirs Premiers Ministres.
Bref, la méconnaissance me paraît égale des deux côtés, mais tout aussi intéressante et révélatrice à la fois des intérêts des échantillons interrogés, et du type d'informations vulgarisées par les media. Récemment, une soirée éducative-spectacle (avec des people) avait pour thème Jules César (avec extraits de films, schémas et interventions de professeurs d'université). Imagine-t-on en France une soirée de divertissement éducatif (je ne crois par d'ailleurs que cette catégorie existe chez nous) consacrée à Minamoto no Yoritomo par exemple ? ou à Oda Nobunaga ? Imagine-t-on un panel aussi hétérogène que, par exemple Eric et Ramzy, Kad et Olivier, Zazie, Daniel Auteuil, Jean d'Ormesson et Philippe Bouvard y participant ? J'ai vu l'équivalent au Japon.
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Allez, dégagez-moi ça d'là ! 青山霊園について
Récemment, je suis allé faire une petite marche dans le centre géographique de Tôkyô, plutôt tranquille, où se situe le cimetierre d'Aoyama, 260 000 m2, le Père Lachaise japonais, en plus riant peut-être mais un poil moins prestigieux, où reposent des membres de l'élite de la ville et du pays. L'emplacement, pour une durée strictement limitée, est hors de prix. On y trouve notamment la plupart des hommes politiques de la Resatauration de Meiji (par ex. OOKUBO Toshimichi), des fondateurs d'entreprise, des généraux, des écrivains (ex. KUNIKIDA Doppo)... Et un minuscule carré réservé aux Occidentaux (appelés ici gaijin 外人 avec une nuance de mépris, le terme neutre étant gaikokujin 外国人). Parmi eux, des missionnaires, des diplomates, des interprètes, et surtout des inconnus. Certains sont là depuis la fin du XIXe siècle. Au détour d'une allée, je suis tombé sur la tombe d'un Suisse dont le nom avait été transcrit n'importe comment en japonais. A côté était placardé un papier rédigé en style administratif et enjoignant à la famille de se manifester pour renouveler la concession dans les quinze jours, sous peine de voir la tombe réaffectée par les autorités. Qui sait si le pauvre défunt a encore de la famille. Si c'est le cas, la probabilité qu'elle vive au Japon est mince, et si elle vit en Suisse, qu'elle passe voir la tombe au Japon à ce moment-là est encore plus rare. Quelle tristesse que d'imaginer le pauvre squelette de celui qui fut probablement un amoureux du Japon être jeté à la fosse commune, voire pire, dans une décharge publique ou incinéré avec des ordures ménagères triées comme combustibles (rejets ménagers, mouchoirs sales, poussière et autre vomissures). J'ajoute que quelqu'un, surpris comme moi de la transcription fantaisiste du nom, l'avait corrigé au stylo bille sur la sèche affiche.
Pas étonnant de voir de plus en plus de Japonais acquérir des tombes à la campagne, où les baux emphytéotiques sont déjà possibles, et ensuite bien moins chers que dans la région de la capitale. Malgré la double tradition de l'inhumation (plus ancienne) et de la crémation (amenée par le bouddhisme et favorisée à Tôkyô à cause du manque de place), il semblerait que de plus en plus de gens aspirent à se faire enterrer plutôt qu'incinérer. Personnellement, je crois que servir de nourriture aux petites bêtes de la terre et reposer à la campagne au côté de mon grand père ne serait pas si déplaisant, dans l'idée.