Voilà, c'est officiel : je vais enfin enseigner le japonais, et plus le français, ce qui ne m'empêchera pas de poursuivre mes recherches.
Plus de détails dans une prochaine note.
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Manque de bol... 台風のこと
Depuis hier soir (pluies torrentielles que je me suis pris en ville avec mon parapluie d'appoint pour toute protection), un typhon s'abat sur Honshû. Ce soir est prévu un pic de violence. Je crois que je vais annuler ma sortie...
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Rassurage lectoral 東京に地震 - 無事
Comme je reçois plusieurs messages d'amis inquiets pour moi après avoir entendu aux informations qu'il y avait eu un tremblement de terre à Tôkyô, je tiens à les rassurer tous ici d'un coup : non seulement je n'ai rien eu, mais je n'ai même rien senti (! ). Je me trouvais à ce moment-là dans un immeuble à structure anti-sismique, ce qui fait qu'il a absorbé la vibration. Du coup, lorsque j'ai découvert la foule devant et à l'intérieur de la gare où je devais prendre un train, j'ai d'abord cru à un suicide, puis à un attentat. J'étais loin de soupçonner un tremblement de terre. Ainsi, de changements en attentes, entrecoupées de vaines tentatives de faire s'arrêter un taxi, il m'aura fallu deux heures pour faire le trajet Shinjuku-Ikébukuro, au lieu des dix minutes habituelles.
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Toda of the Dead (5)
Axel n'était pas un sportif, ni un cogneur, mais avait l'esprit vif et des réflexes plus que corrects. Sans trop tergiverser, il repoussa son agresseur, à grand effort, d'un violent coup de pied dans les parties. Celui-ci s'applatit contre le mur avec un bruit sourd et liquide, mais il se releva presqu'aussitôt, grognant, la bouche sèche aux lèvres fendillées, grande ouverte, et se mit à pousser un râle encore plus strident.
"Waouh !", fit Guillaume.
"Bon, je crois que c'est lui ou nous", ajouta Axel, avec une logique imparable. "On rentre dans ta chambre, OK ?
- OK." Et en quelques secondes, il s'y engoufrèrent et refermèrent la porte au verrou. A peine l'avaient-ils refermée que le colosse se jetait contre, dans un effroyable fracas. De l'autre côté, Axel et Guillaume sentaient un frisson leur traverser l'échine.
"Tu sais te battre ?, demanda Axel.
- J'ai jamais suivi de cours, mais les rares fois où j'ai fait de la boxe avec mes potes, je dois reconnaître que j'étais le plus rapide, le plus fort, et que je les ai tous battus. J'esquive particulièrement bien."
Axel avait décroché. Il venait de remarquer au milieu des objets hétéroclites qui tapissaient le sol de cette pièce à l'athmosphère renfermée qui semblait plus une tannière qu'un cabinet de travail, quelque chose qui éveilla sa curiosité...
"Mais qu'est-ce que c'est, cette poupée ?
- Quoi ? Quelle poupée ?
- Celle-ci", et Axel s'empara d'une petite figurine manifestement fabriquée à la main, un petit personnage en tissus avec les cheveux en l'air. "C'est marrant, elle me ressemble.
- Quoi ? Mais qu'est-ce qui te fait dire ça ? C'est une coïncidence.
- Mais regarde, la coupe de cheveux, les vêtements. Et pourquoi elle n'a que quatre doigts à la main gauche ?
- Cette poupée, c'est de l'artisanat africain, c'est un souvenir de touriste, lors de mon voyage au Sénégal. Laisse, c'est de la mauvaise fabrication." Et sur ces mots, il reprit la figurine des mains d'Axel et la lança sous un empilement de gobelets portant les armes jaunes d'un célèbre "restaurant" rapide où un clown visiblement intéressés pas les petits enfants lui procurait régulièrement son alimentation de base. La porte continuait de vibrer, secouée par les attaques de ce bélier vivant (si l'on peut dire).
"Bon, soyons sérieux, dit Axel. D'abord Fabien, ensuite lui. Ils sont malades, et gravement. Pas besoin d'avoir fait des études de médecine pour comprendre que cette saleté de Furupara les a zombifiés.
- Dans ce cas, comment expliques-tu que je n'aie pas été contaminé ?
- Tu calfeutre ton système d'aération, et ce faisant, Axel désigna la bouche prévue à cet effet, située au dessus de la baie vitrée, et qui était colmatée par du papier et des emballages de bonbons tassés.
- Pourtant, je suis allé aux toilettes ce matin, et la fenêtre était ouverte.
- Oui, mais à ce moment-là, les effluves toxiques avaient déjà cessé.
- Bien vu. Alors qu'est-ce qu'on fait pour Fabien ?
- Rien, il va devenir comme l'autre bulldozer dehors. Espérons pour lui et pour nous qu'on ne se retrouve plus une seconde fois face à face. Il faut que je foute le camp de ce pays. Et je te conseille d'en faire autant.
- Laisse-moi quelques instants pour réfléchir.
- Comme tu veux, moi j'appelle Pablo et Théo pour les prévenir." et sur ces mots, il sortit son téléphone mobile qui est à la vie japonaise d'aujourd'hui ce que l'éventail fut à celle d'hier, et appela Pablo. "Allo, Pablo, c'est moi ! Dis, où es-tu en ce moment ?
- Là, je suis sur le chemin de la résidence, fit la voix à l'autre bout du fil. C'est dingue, il y a des voitures de police partout, et on a contrôlé mon identité, sans me dire ce qui se passait. Encore heureux qu'on m'ait pas fait une prise de sang ! Tu sais, moi, le sang, j'aime pas trop ça.
- Désolé, jeune zoulou, mais tu risques d'en voir très bientôt.
- Quoi ?!
- Tu ne vas pas me croire...
- Non, en effet, je n'te crois déjà pas !
- Bon, salut ! Non, j'rigole. Plus sérieusement, il semblerait que...
- C'est quoi, ce bruit sourd derrière toi ?
- C'est justement là où je voulais en venir : on a au moins deux zombies dans la résidence, et l'un d'eux est très teigneux.
- Non mais j'y crois pas, on nage en plein délire. Mais bon, qui c'est, ton zombie qu'à pas la classe ?
- L'Homme à Tête de Fugu !
- Oh non... Attendez-moi, avant de vous faire dévorer, j'arrive !
- Fais attention, je plaisante pas !
- J'arrive ! A tout de suite" Et Pablo raccrocha.
"Alors ?", demanda Guillaume.
"Il sera là d'un moment à l'autre. Il dit qu'il y a des voitures de police partout et qu'on l'a contrôlé.
- Maaaazette !" A cet instant même, la porte s'ouvrit violemment, projetant Axel sur Guillaume, à l'autre bout de la petite pièce. Ils glissèrent sur les feuilles de papier et les livres qui jonchaient le sol et vinrent frapper la baie vitrée, l'un contre l'autre.
"Ahhhh, mon dos, s'exclama Axel.
- Et moi, alors, tu m'écrases."
Le colosse ne les laissa pas terminer et se rua sur eux, les crocs acérés. Guillaume se leve d'un bon et se saisit de ce qu'il trouva sur son bureau, à savoir deux crayons à papier bien afutés. Un sourire inquiétant illumina son visage et ses yeux étincelaient d'une lueur inhabituelle. "A nous deux, cher voisin !", s'exclama-t-il. A peine son assaillant l'avait-il saisi d'une poigne de fert, aux épaules, que, par en dessous, d'un mouvement circulaire, Guillaume passa ses bras derrière les homoplates de son adversaire et, sans hésiter, lui planta les deux crayons... dans les oreilles. L'Homme à Tête de Fugu exhala un petit râle puis, ses yeux révulsés, s'écroula à la verticale, sur les genoux, faisant trembler les meubles au passage.
"Bon sang ! , s'exclama Axel, tu l'as eu. Je t'ai toujours dit que tu savais manier le crayon, mais j'ignorais que tu étais ambidextre.
- Moi aussi, jusqu'à aujourd'hui. Ca me fait un talent de plus. Bon, on va se faire Fabien ?
- Quoi ? Non mais ça va pas ?! -
"Star Wars Revelations" ってなあに ? (c'est quoi ?)
En passant, je signale une réjouissante découverte, celle de Star Wars Revelations, un moyen métrage réalisé avec un budget conséquent par d'authentiques fans de Star Wars, et que j'ai trouvé plus intéressant que La revanche des Siths. Le résultat est époustoufflant pour un film de fans, et le scénario tient la route. On retrouve tout ce qui a fait le charme de la vieille trilogie, effets spéciaux d'aujourd'hui en plus. Les costumes sont bien, les décors de toute beauté. Les acteurs jouent tous bien, même s'ils ont des têtes d'otaku, mais bon... Un exploit qu'il sera désormais difficile de dépasser dans sa catégorie.
Le film est disponible en téléchargement (en différents formats, dont celui de la PSP (!)) avec un élégant menu de type DVD et même quelques bonus, gratuitement avec le consentement des auteurs, à cette adresse : http://www.panicstruckpro.com/revelations/revelations_movie.html.
Bon visionnage.