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2006 Au fil de la plume 日記 - Page 3

  • Hommage à Dino BUZZATI (II) ディノ・ブッツァーティへの礼賛 (続)

    Il y a quelques temps, je déplorais la non réédition par Robert Laffond des volumes d'Oeuvres de BUZZATI dans la collection Bouquins. Voilà qu'on vient d'y remédier, avec de nouvelles couvertures montrant bien le visage de l'auteur, de façon assez sérieuse et élégante.medium_oeuvresdinobuzzati-tome1_dinobuzzati.jpg
    Le public (dont votre serviteur par la même occasion) va pouvoir (re)découvrir dans sa cohérence cette oeuvre majeure grâce à cet évènement éditorial de fin d'année. medium_oeuvresdinobuzzati-tome2_dinobuzzati.jpg

  • D'un essai bien moyen ou la confusion du samouraï (II) オード・フィエスキの『サムライの画面』という随筆について (続)

    medium_Le_masque_du_samourai.gif[Relire la première partie]
    La façon même dont on écrit le mot révèle l'intention que l'on a, et les nuances peuvent être sensibles. Le samurai historique, le serviteur guerrier, tel qu'il apparaît dans les ouvrages sérieux ou littéraires, s'écrit en idéogramme. Lorsqu'il s'agit de lui donner une allure plus littéraire encore, ou plus poétique, voire sentimentale, on l'écrit en hiragana (l'un des deux alphabets syllabiques japonais). En revanche, lorsqu'on traduit des ouvrages occidentaux qui parlent des "samouraïs" au sens de nobles guerriers, on l'écrit en syllabaire katakana, de même lorsqu'on l'emploie en tant que concept, et c'est aujourd'hui l'orthographe statistiquement la plus employée. Ce sens de "noble guerrier" existe effectivement, même en japonais, mais il s'agit d'un sens dérivé, et secondaire, et les dictionnaires ne s'y trompent pas, qui le placent en deuxième position (par exemple le Kôjien 『広辞苑』, dictionnaire de référence de la langue japonaise).
    Ces considérations, qui me semblent importantes, sont absentes de l'essai d'Aude FIESCHI, qui est censé traiter le sujet en profondeur, et c'est à mon sens une lacune grave, que personnellement je n'aurais pas passée à mes étudiants.
    Autre faute grave, selon moi : le plan adopté pour 'louvrage : un plan en sept chapitre. Il eut été plus scientifique et plus pertinent d'opter pour un plan "à la française" en deux parties, deux sous-parties, ce qui permettait de souligner les oppositions et les complémentarités et aurait permis de juger d'une réelle problématique (qui m'a l'air bien difficilement décelable ici), plutôt qu'un assemblage hétéroclyte de chapitres pouvant être lu dans le désordre. A aucun moment, on ne sent que l'auteur veut nous entrainer quelque part. Ce ne sont que des anecdotes historiques, parfois littéraires, intéressantes par ailleurs, mais sans vraiment de fil conducteur. Et on n'a plus l'impression d'avoir à faire à un gloubiboulga qu'à une travail de spécialiste. C'est bien ça le problème : la recherche en documents fut riche, mais la rédaction hasardeuse. Plus grave encore, le "masque", qui figure dans le titre, n'occupe au final qu'une faible place, dans l'introduction et le dernier (court) chapitre. A quoi bon, alors, le mentionner dans le titre ? De même, les longs passages sur l'Histoire, tous dans le désordre chronologique, et rarement situés par des dates (idem pour les personnages : un sur dix a la chance d'avoir des dates), ne peuvent que causer la confusion du lecteur non spécialiste, comme si l'on était confronté aux mêmes types de personnages sur un millénaire. D'ailleurs, la référence finale aux tokkô-tai 特攻隊, les escouades spéciales (pilotes "suicidés", dits "kamikazes" en France, du japonais kamikazé 神風, vents divins) est traitée trop en longueur et déséquilibre l'essai.

    Enfin, dernière critique, toutes les références sont françaises (fort bien) ou anglaises. Où sont les références originales ? Etrange ! Serait-ce que l'auteur ne parle pas suffisamment bien le japonais, ou un choix vicieux de l'éditeur ? Lorsqu'elle cite DO'I Takéo, lauteur reprend l'exécrable traduction française (faite à partir de l'anglais, bien que l'éditeur semble s'en défendre, alors qu'il est évident que le traducteur a commis des anglicismes en français) et la mauvaise traduction du concept d'amaé 甘え : elle nous parle d'"induglence", alors qu'il s'agit précisément de "réclamation de sollicitude". c'est confondre l'objet désiré avec le désir lui-même. Or l'amaé est un désir, pas un objet, et tant que cette traduction fautive circulera, les auteurs qui s'en serviront seront entrainés dans l'erreur, et le malentendu s'approfondira !
    Un élément m'incite à penser qu'effectivement, l'auteur ne connaît pas grand chose à cette langue : le lexique de fin de volume. Aucun mot écrit en japonais : uniquement des transcriptions. Bizarre. Et quand on regarde au mot "yoroi", on trouve la définition suivante : "type d'armure". Or, que je sache, yoroi 鎧 signifie "armure" tout court. Quand on écrit par exemple un livre sur les chevaliers anglais ou les oeuvres de CHAUCER, le minimum demandé est de parler l'anglais, il me semble. Ce ne serait pas le cas avec les Japonais ? Quelques jolies illustrations et une absence de mots dans la langue originale révèlent-ils plus de respect pour le pays et d'exactitude scientifique que le contraire ?
    Ce livre a un côté "arts décoratifs" des plus exotiques !

    Au final, même si, je le répète, il contient des histoires intéressantes tirées de sources les plus diverses (journaux intimes, oeuvres littéraires, discours d'hommes politiques etc.), cet essai fait l'effet d'un catalogue mal maitrisé, ou plus exactement d'un mémoire de maîtrise ou de master mal dirigé et mal corrigé. Une sorte d'exemple à ne pas suivre d'utilisation désastreuse de connaissances (de seconde main ?) pourtant étendues.
    En bref, lisez-le pour les anecdotes, indépendamment les unes des autres, mais si vous ne savez pas remettre les informations dans le bon ordre, vous risquez d'en sortir encore plus embrouillés qu'avant d'y avoir touché.

    Si le lecteur veut se faire une idée de ce qu'étaient, par exemple, les samurai à la fin de l'époque d'Edo, il en trouvera une belle illustration dans le film de YAMADA Yôji, Tasogare Seibei 「たそがれ清兵衛」 (Seibei le Crépusculaire), plus connu sous les titres de The Twilight Samurai ou Le samouraï du crépuscule, réaliste et pas prétentieux. Ou même la série animée Samurai champloo, qui, entre deux anachorismes assumés et comiques, présente des informations vraies sur la société de la fin de l'époque d'Edo.

    S'il passe à l'étape supérieure qui est la lecture, outre celle des classiques guerriers que sont le Dit de Hôgen, celui de Heiji, et celui des Heike, ou encore le Taiheiki (il n'en existe pas encore de traduction française, mais la traduction anglaise est très bien), le lecteur se reportera avec profit à des ouvrages écrits de nos jours, et je ne saurais trop conseiller parmi eux celui de François et Mieko MACE, Le Japon d'Edo (ed. Les Belles Lettres) sorti assez récemment (2006) ou les ouvrages de Jean CHOLLEY, spécialiste de la littérature et de la société japonaises d'avant Meiji, comme ses traductions commentées d'IHARA Saikaku (Du devoir des guerriers, ed. Gallimard) ou de senryû 川柳 (poèmes comiques) érotiques (Haiku érotiques, éd. Picquier poche), ou la consultation en bibliothèque du classique de Vadime et Danielle ELISSEEFF : La civilisation japonaise (éd. Arthaud).

    Note : 4/10 

  • D'un essai bien moyen ou la confusion du samouraï オード・フィエスキの『サムライの画面』という随筆について

    Parmi les clichés concernant le Japon, celui qui revient le plus fréquemment est le samouraï. Et encore faut-il savoir de quoi l'on parle en utilisant ce mot, ou plutôt LES mots, mis à notre disposition par les langues française et japonaise. Car il faut savoir de quoi l'on parle pour éviter les malentendus, et ici, ils sont assez nombreux, semble-t-il, et ce même à la lecture de l'ouvrage d'Aude FIESCHI, Le masque du samouraï, paru aux éditions Philippe Picquier en 2006 et que j'achetai un jour avec méfiance. Curieusement, l'auteur attend la page 55 avant de définir et d'expliquer ce qui est désigné chez elle par le terme français de "samouraï". Ici, je n'attends pas, et je définis sur le champs de quoi je parle, et ajoute des précision à ce qui m'apparaît comme une présentation sommaire tirant à hue et à dia.
    Le mot japonais samurai さむらい, qui s'écrit "侍" en caractère chinois (idéogramme) et parfois "士", vient du verbe japonais classique saburafu さぶらふ [侍ふ] (prononcé plus tard "saburau"), et qui signifie "servir" (un maître). Le nom commun samurai désigne donc un serviteur, mais de type particulier, appartenant à la classe sociale des guerriers, les bushi 武士. Rappelons que les privilèges des classes sociales, rigides, furent abolis et l'égalité devant la loi proclamée en 1871. Auparavant, il existait quatre classes (shi-min 四民) et une "hors classe". Nous avions, du haut en bas de l'échelle sociale : la noblesse de Cour (kuge 公家) et les guerriers (bushi) ; les paysans (hyakushô 百姓) ; les artisans ( 工); les commerçants (shônin 商人). Les "hors classe" comprenaient les comédiens, les prostituées et les hinin 非人 ("non-humains") : les burakumin 部落民 (parias détenant le monopole des métiers en rapport avec la mort : abattage et tannerie), les voleurs, les Aïnous (ethnie autochtone de Hokkaidô) etc.  Les unions entre les riches propriétaires terriens et les guerriers étaient rares, mais possibles, et l'annoblissement des enfants nés de ces unions, automatique. Un autre moyen pour les paysans de devenir des guerriers était de devenir champions de sumô 相撲, chose très rare ! Les mariages avec toute classe en dehors de celle des guerriers (donc paysans, artisans et commerçants, soit 85 pourcents de la population du Japon avant 1871) étaient beaucoup plus faciles.
    Bref, le samurai était un serviteur, formé aux armes, mais pas nécessairement expert en la matière, ni riche, ni toujours bien élevé. Il n'était donc pas un daimyô 大名 (seigneur féodal), ni un bushô 武将 (chef de guerre, général local), encore moins le shôgun 将軍 ("généralissime" gouvernant le pays à la place de l'empereur), ce qui élimine la pertinence de nombre de gravure insérées dans l'ouvrage en question, et représentant de hauts personnages du gratin guerrier.

     [Lire la suite]

  • Yakuza contre triades 「竜胆量春安」について

    Il y a des films, souvent bon marché, qu'on achète en DVD sans les connaître. La boite était sympatique, ou aguicheuse, ou encore laissait augurer d'un film d'action, d'une comédie rigolote, parfois même d'un bon nanard. Je fais partie de ceux qui sont perpétuellement à la recherche du nanard ultime. Depuis Dünyayi kurtaran adam, aucun n'a jamais plus fait le poids.
    Qu'on n'aille pas croire que j'ai acheté Yakuza contre triades à cause de sa pochette prétenduement nanarde. Non. Le film n'était pas cher (raison 1 sus-citée), et la pochette avait l'air sympathique et laissait augurer d'un petit film de mafias défoulant (raison 2), mais aucune certitude de nanardise là-dedans. Pourtant, certains indices auraient pu laisser penser à un nanard : d'abord le titre français, qui n'a rien à voir avec le titre chinois, car si j'en crois la pochette (et ce n'est peut-être pas la chose à faire), le titre original parlerait de dragon au foie bien lourd et de paix printanière (!). Ensuite, les noms du réalisateur, des acteurs etc, tous inconnus (mais tout le monde a le droit de tourner une série Z). Enfin, le commentaire de l'arrière de boite, carrément nanard ! (Tout en majuscules) "A la manière de John Woo, une combinaison parfaite du film d'action à l'américaine et du polar made in Hong Kong." Plus bas, en rouge et jaune : "100 mn de pure dynamite !".medium_Yakuza_contre_triades.jpg
    Pour un film des années 90, les détails techniques étaient plutôt peu encourageants : pas de VO sous-titrée, ni bonus, et une VF lamentable, sans effets sonores : on sentait bien que les doubleurs, non professionnels, parlaient devant leur micro dans un studio insonorisé, d'où un rendu sourd des voix, même en extérieur, et trois doubleurs pour une foule, répétant à l'envie des "Oh la la !". La qualité sonore comme l'image semblaient provenir d'une centième contrefaçon de VHS, et non d'un simple VCD, alors la qualité DVD, n'en parlons même pas. Pourtant, j'avais acheté ce "vidéogramme" en toute légalité (il ne s'agissait nullement d'une vulgaire copie pirate). Enfin, passons, ce n'est pas là la faute du rélisateur, mais du distributeur, donc ça ne doit pas compter.

    Venons-en au fond. Le titre (mis pour les Français, dont on suppose qu'ils tomberont dans le panneau) et le commentaire nous annoncent un gros film d'action avec des mafias. Manque de bol, les yakuza (joués par dix Chinois à tête ronde et à catogan, mais avec des sabres !) font une brève apparition de 10 minutes en tout dans le film, et il n'en est plus question ! En fait, le film raconte comment un gars (ancien champion olympique de tir au pistolet - ça peut aider) arrive aux Etats-Unis en boat people pour y chercher sa fiancée, que son meilleur ami, caïd à Los Angeles, s'avère lui avoir prise (la pauvre n'est même pas heureuse). En chemin, il croise une prostituée gouailleuse (l'actrice en fait des tonnes) qui va l'aider (?) et montrer son joli minois au spectateur. Les deux actrices, très jolies, ont malheureusement la fâcheuse tendance à se ressembler, si bien que dans la première moitié du film, on ricane un peu en croyant que le héros, stupide et peu observateur, n'a pas reconnue sa chère et tendre derrière le maquillage à la truelle. En fait, c'était le spectateur le fautif : au temps pour moi. On devine que le héros, après avoir botté quelques derrières japonais, va aller exterminer son  ancien ami et ses sbires en trompant la vigilance du lieutenant de police (joué par un acteur un peu rond ressemblant fortement à Jacky CHAN). Bref, au lieu de "Yakuza (ou alors Yakuza avec catogan) contre triades", le film aurait dû s'appeler : "Rends-moi ma femme, faux frère", "Tu m'attraperas pas, gros balourd" ou encore "La furie du boat people".

    On trouve effectivement des scènes qui voudraient laisser penser qu'on a à faire à un film de l'Ecole de John WOO. Le héros solitaire jouant de l'harmonica le soir sur fond de musique au synthétiseur à deux francs (à l'époque, on n'était pas encore passés aux Euro), les flash backs de souvenirs de jeunesse ou, tels les héros d'Une balle dans la tête, à 25 ans on court dans tous les sens en riant comme si on en avait 5, la scène du flic et du héros face à face, se visant avec leurs pistolets à bout portant, les fusillades avec des ralentis et quelques bastons très typées. La scène de la fusillade sur le bateau, lors de laquelle la police de Los Angeles mitraille tout ce qui bouge avec des fusils mitrailleurs de l'armée, sans qu'on en comprenne très bien la nécessité, est d'anthologie. Le lecteur doit se dire qu'il est en face d'un authentique nanard ? D'autant que ce film en contient quelques éléments : diffusion au rabais (doublage, qualité du support), musique pourrie (son auteur a eu honte de la signer de son vrai nom, pas vrai, Angus ?), dialogues creux et humour pas drôle (les Américains sont grotesques, toutes les femmes sur maquillées et le flic Américano-chinois est boulimique, mais passons).

    ET POURTANT, ce film n'est pas un navet. Oui, vous avez bien lu ! En effet, il ne va jamais assez loin dans la nanardise. Les acteurs, d'abord, à part quelques flics américains et la prostituée au début, jouent bien. Les dialogues sont fades, mais ne vont pas jusqu'à susciter la moquerie. La musique est certes à vomir, mais elle n'est pas omniprésente. La description des boat people est réaliste et touchante. Les décors sont naturels (rien n'a été tourné en studio, ils n'en avaient manifestement pas les moyens - tout le budget étant passé dans les billets d'avions) et on regarde le film sans s'ennuyer (et presque sans jamais rire, exceptions faites des deux points sus-cités : la ressemblance des actrices et la fusillade sur le bateau, éventuellement les catogans des faux Japonais, mais ça ne compte pas). Tant mieux, ou plutôt tant pis, car mieux vaut un franc nanard qu'un film légèrement mauvais, ce qu'est Yakuza contre triades.

    Si vous avez l'occasion de le voir, ne vous privez pas, mais si pour vous il est hors de question de perdre une minute de votre précieux temps pour un film qui n'est même pas bon, alors je comprendrai que vous passiez votre chemin. 

    note : 4.5/10 

    Yakuza contre triades 竜胆量春安, (Chine) un film réalisé par Anthony LAU
    Avec : Anthony LAU, Conan LEE, Simon YAM, Thomas ARNOLD, CHANG Ming, Elaine SILVA, Roberta JONES
    Musique : Angus
    Chorégraphie : Ng Min Kung

     

  • Les conflits se fondent sur des abstractions 『ロベール辞典』による「植民地化」の定義の問題について

    Voici copiés-collés un choix de commentaires des internautes (pris sur le site du journal Libération) à propos de l'affaire de la définition du mot "colonisation". Je répèterai ce que j'ai déjà écrit ailleurs : autrefois, quand on n'était pas d'accord avec quelqu'un, on lui disait : "Je ne suis pas d'accord avec vous, parce que...". Aujourd'hui, on lui dit : "Vous n'avez pas le droit de parler comme ça. Je vais vous faire un procès et vous allez payer". Cette pensée unique que les associations fricolâtres nous assènent est minable. Ca n'est pas avec des procès et des lois qui portent un jugement moral sur des évènement historiques qu'on fera triompher la vérité (même si elle n'est pas belle à voir), c'est avec un échange d'arguments et des preuves scientifiques (de préférence). Pour ce qui est de la définition du mot en question, effectivement, celle qu'en donne Wikipédia (du moins celle que j'ai lue à l'instant - ça change tout le temps là-bas) me semble plus juste, bien qu'un peu longue.

    "jpp    petit robert
    Une tempete dans un verre d'eau ! Aujourd'hui la colonisation n'a d'interet que sur le plan historique , meme si je suis personellement persuade que pas plus Hier qu'aujourd'hui , nous devons nous interesser à l'Afrique .  Jeudi 07 Septembre 2006 - 16:33

    nicolas95    marre de l'hypocrisie
    C'est la colonisation qui est répréhensible pas le mot, donner la définition de la colonisation ce n'est pas la cautionner. Empêcher d'en donner une définition, c'est faire preuve d'obscurantisme, confondre la forme et le fond. C'est typique de l'hypocrisie générale qui règne dans notre société du paraître, où l'on tolère que des millions de gens crèvent de faim (Darfour, Niger, Ouganda, Congo dit démocratique,.....), de manque de soins et d'hygiène (un peu partout) sauf quand c'est en bas de notre immeuble (si possible bobo parisien) parce que merde je passe devant tous les jours!!!! En plus de Tintin au congo, je propose de brûler les livres de Duras (indochine), de Camus (Algérie)......je plaisante bien sûr!!!! Jeudi 07 Septembre 2006 - 16:12

    johan    colonie
    la France a été colonisée par les romains , les francs ,les normands avec massacres,pillages,mise en esclavage ou servage . Le résultat en 2006 est-il si sombre ? En mémoire des villes gauloises anéanties , faut-il raser le pont du Gard ? Jeudi 07 Septembre 2006 - 16:12

    Nab    Du calme
    Je suis noire et originaire d'une ancienne colonie, ce débat est tellement loin de mes préoccupations. Je ne me sens aucunement représenté par le CRAN, ni le MRAP, association crée par des personnes qui sont là pour leur ambition personnelles. Ces associations devraient nous dire leur nombre d'adhérents. J'entends depuis quelques temps parler de communauté noire, sachez qu'il n'y pas à mon avis de communauté noire en France, il y a que des êtres humains.  Jeudi 07 Septembre 2006 - 16:12

    Jérôme    Bêtise et arrogance
    sont les qualificatifs qu'il convient d'employer pour la réaction du MRAP et du CRN. Bêtise car il faut vraiment manquer de jugement et d'intelligence pour imaginer un seul instant pouvoir définir de manière incontestable le sens (les sens d'ailleurs) d'un mot ; mot qui est plus recouvrant une notion idéologique et politique (Le colonialisme était (est ?) une idéologie). Arrogance car ces organisations représentent un courant de pensée qui prétend imposer sa définition des mots après avoir obtenu : - les restrictions à la liberté d'expression (le racisme n'est pas une opinion mais un délit : tartuffes ! C'est un délit d'opinion - l'anachronisme juridique : la traite négrière européenne est un crime contre l'humanité - la morale d'Etat : le phénomène colonial européen du XIX est un crime odieux - la transformation d'évènements historique en mythe à adorer : l'extermination des juifs - l'approbation obligatoire des moeurs d'autrui : l'homosexualité. La liste devient longue : la liberté d'opinion est de plus en plus restreinte en France avec son corollaire : l'opinion d'Etat devant laquelle le citoyen doit trembler dans la crainte ... d'être accusé d'un délit d'opinion. L'origine de cette évolution est précisément datée : la loi anti-raciste de 1972. Nous n'avons pas le choix : pour recouvrer la liberté d'opinion en France le démantèlement de toutes ces lois liberticides est aujourd'hui nécessaire par l'introduction dans la constitution française du Vème amendement américain. Jeudi 07 Septembre 2006 - 16:10

    Petit R.    Decolonisons comme la lune
    La France ne pourra Robertiser en paix que lorsqu'elle aura fini la decolonisation de ses DOM/TOM. Rendons leur dignite a nos valeureux concitoyens Jeudi 07 Septembre 2006 - 16:10

    Rudyard K    La colonisation c'est l'avenir
    Compte tenu du nombre de decolonisations qui ont donnees des resultats foireux, je tremble a l'idee qu'il faille recoloniser les etats dysfonctionnels pour redonner un peu d'espoir a leurs peuples a travers une mise en valeur de leurs ressources pour leur plus grand benefice et non celui de leur dirigeants corrompus. Le fardeau du contribuable blanc. Jeudi 07 Septembre 2006 - 16:09

    Emmanuel    Déjà !
    A quelques uns qui ne savent pas lire, ce n'est pas Larousse mais Robert qui est concerné... Le hasard (?) veut que justement ce soit ceux qui s'opposent à cette définition qui font cette erreur. Je trouve cela très drôle et n'apporte aucun autre commentaire à ce sujet. D'autre part, un dictionnaire donne une définition qui soit être la plus scientifique possible. Autrement dit : pas d'opinion ! La définition du Petit Robert me semble correct. Il existe au delà des dictionnaires, des tas de livres, ouvrages, thèses, films qui disent la réalité de la colonisation : l'esclavagisme ! Jeudi 07 Septembre 2006 - 16:09

    Liberté Oleron    N'impor na ouac
    J'ai sous les yeux Le Petit Bob, édition 1996, qui donne la même définition qu'en 2007. Je serais le Mrap ou le Cran, je me méfierai : entre antirabique et antiradar, on trouve antiracisme. Ach, gross malheur ! Alain, je te regrette le matin où tu nous parlait du mot du jour. Ach, deuxième gross malheur ! Jeudi 07 Septembre 2006 - 15:34

    FrancisLeBelge    Intégrisme bien-pensant
    Quelle imbécilité crasse ! Le Robert ne s'attache pas à la valeur morale relative des mots, il se contente d'enregistrer l'usage des différentes acceptions qui en sont faites. Dans la phrase "La Nasa envisage de coloniser Mars", "coloniser" a bien le sens de"mettre en valeur un pays ou un territoire", et pas celui de transformer en bêtes de sommes ou chair à canon d'improbables petits hommes verts. Anti-raciste convaincu depuis très longtemps, je suis plus qu'excédé que des organismes tels que le Mrap se livrent à de tels mauvais procès contre le grand lexicologue et le grand démocrate qu'est Alain Rey, qui n'a sûrement aucune leçon à recevoir en la matière de leur part. Jeudi 07 Septembre 2006 - 15:34

    Adam S    Colonisation antiliberale Je me plairais a souligner que le colonialisme est le fruit de l'antiliberalisme comme je l'ai deja ecrit en 1776. Un acte consistant a creer un monopole, par la violence comme souvent, au detriment de la concurrence et du fonctionnement normal du marche. Le colonialisme a ete globalement brutal et predateur pour les colonises et un gaspillage de ressource pour la collectivite des colonisatuers (avec privatisation des profits et socialisation des pertes). La notion de "mise en valeur" n'est donc pas correcte, dans la mesure ou le colonialisme a detruit de la valeur meme pour les colonisateurs. Jeudi 07 Septembre 2006 - 15:33 Imaniyé    Ce qu'il faut comprendre Ce que M. Rey devrait comprendre sans mal, puisqu'il est si intelligent, c'est qu'on ne parle jamais de "colonisation" quant sa définition s'applique à sa propre terre ! Quant on "met en valeur une station de sport", cela voudrait donc dire qu'on la colonise ? Quelle malhonnêteté intellectuelle ! Si "coloniser" c'est "aménager pour se faire du fric", ils ont oublié de préciser que c'était dans le cas d'UNE TERRE QUI NE LEUR APPARTIENT PAS, QU'ILS VOLENT AUX PEUPLES AUTOCHTONES QU'ILS DECIMENT, POUR SE FAIRE DU FRIC !!! Et ça, nous ne devons pas l'admettre. Ceci dit, nous avons aussi relevé dans la presse que cette définition est la même que celle qui figure dans l'édition 1967 du dictionnaire, ce qui fait dire à certains qu'il est un peu tard pour la dénoncer. Nous leur rappellons qu'IL N'EST JAMAIS TROP TARD POUR BIEN FAIRE ! Nous ne sommes plus des "sans voix"... Regardez tout le temps qu'ils ont pris pour reconnaître l'esclavage "crime contre l'humanité", soit 154 ans !!! Nous exigeons la redéfinition de ces mots, à la manière dont Aimé Césaire en parle dans son "Discours sur le Colonialisme", au nom du respect pour tous ceux qui sont morts ou qui ont été spoliés, déportés, réduits en esclavage, pour permettre à ces gens là de "se faire du fric" ! Jeudi 07 Septembre 2006 - 15:32

    Platon    Bravo Alain
    Le politiquement correct vient désormais se nicher en lexicologie ! Cela devient attérant, consternant ... Tout mon soutien à Alain REY! Jeudi 07 Septembre 2006 - 15:30
    Fred H    Robert et Tintin
    Vont-ils bruler tous les exemplaires de "Tintin au Congo"? Jeudi 07 Septembre 2006 - 14:44

    olivier    Valeur
    La definition de la colonisation par le terme ‘mise en valeur’ perd de vue la valeur linguistique du mot valeur. La valeur d’un mot c’est le sens qu’il prend dans un certain contexte. Le linguiste sait que son role constitue à laisser évoluer la langue et à évoluer avec elle. Aujourd’hui, ‘mettre en valeur’, c’est avant tout, donner de l’importance, ‘permettre de briller.’ Dans ce contexte, Alain Rey, un humaniste qu’il serait injuste d’accuser de sectarisme, s’est toutefois trompé en laissant passer cette ancienne definition et en la défendant tout en parlant d’inculture. C’est assez maladroit. Cette réponse me surprend –la definition mérite de prendre en compte l’ambiguité du terme mise en valeur- ainsi que celle de nombreux lecteurs qui font preuve d’obscurantisme, de haine et de racisme.  Jeudi 07 Septembre 2006 - 14:39

    Balkis    Maudit réflexe de culpabilité
    Ca me frappe de voir combien les lecteurs de cet article d'information prennent pour eux la demande du CRAN. Je ne suis pas une fan de cette assos qui pour moi n'est pas très représentative des noirs de France, cependant, la plainte me semble légitime (même si le retrait du Robert me semble exagéré). Pourquoi faut-il que les lecteurs se sentent visés, qui a dit nous sommes personnellement responsables de ce que nos ancêtres ont fait ? Par contre, nous sommes tous responsables de la gestion de la mémoire des actions passées. Que dirait-on d'un allemand qui déclarerait qu'Hitler a redonné la fierté aux Allemands après la défaite de 1918 et qu'on ne devrait retenir que cela ? Que dirait-on si dans un dictionnaire on disait d'un four crématoire "qu'il sert à nettoyer les territoires alentours d'individus jugés indésirables" sans rien ajouter ? Oserait-on seulement y penser ? Alors comment se fait-il qu'il soit jugé tatillon et scandaleux de demander que la définition de colonisation soit plus sobre et incontestable (par exemple : Acquérir la domination d'un territoire par la négociation ou la force pour l'occuper et en tirer des profits matériels). Et non pas cette espèce d'arnaque intellectuelle qui consiste à faire croire à un acte altruiste ! Et pourquoi faut-il qu'on dévie toujours le débat sur la politique interne des Africains. Puisqu'on part du postulat que tous les hommes sont égaux, pourquoi seraient-ils moins cruels et expansionnistes que tous les autres (cf la Nubie, l'Egypte antique, l'empire du Mali... ah mais ces châpitres ne sont pas jugés dignes d'être au programme de l'école de la république alors que bons nombres de petits Français partagent cette histoire puisqu'ils descendent de ces contrées et que la colonisation en a fait des petits Français !). Voilà pourquoi il faut aborder l'histoire avec objectivité, exactitude et abandonner cet eurocentrisme de merde ! A bon entendeur... Jeudi 07 Septembre 2006 - 14:39

    JJP    heureusement que le ridicule ne tue pas
    ce matin j'ai commandé " un petit noir bien serré " dans un café , suis je répréhensible pour autant pour apologie de torture contre personne de couleur ou alors dois je aussi assortir cette commande d'un cours d'histoire au patron de café sur les malheurs de l'afrique au cours des siecles et d'un avertissement pour ne pas sortir cette expression de son contexte ? ( sans parler des amateurs d'apéritifs anisés qui hésitent maintenant avant de commander " un petit jaune " de peu de tenir des propos discriminatoires ) La définition de colonisation et colonisateur telle quelle est énnoncée n'est absolumment pas choquante et seulement des esprits en mal de polémique y voient problème . Je ne comprends pas meme pas pourquoi l'éditeur du dictionnaire et Mr Rey perdent du temps a se justifier alors qu'il n'y a aucunement des justifications a donner sur une définition aussi simple et claire Tenez bon Messieurs nous sommes avec vous et laissez les loups perdre leur salive dans ces polémiques qui n'intéressent qu'eux meme heureusement que le ridicule ne tue pas !!! Jeudi 07 Septembre 2006 - 14:38

    Arnaud    Une fatwa contre Rey!
    Démocrate, laîque, et antiraciste par conviction, je commence à être agacé par les prises de position de certaines associations telles que le MRAP, aux relents de communautarisme et d'obscurantisme. Si j'ai fortement désapprouvé les "bienfaits de la colonisation" dont le contenu politique était évident, je ne trouve rien à redire en revanche concernant la définition d'Alain Rey. Par exemple, pour avoir vécu une dizaine d'années en Algérie après l'indépendance, je peux affirmer qu'en effet ce territoire avait été mis en valeur mais que parallèlement cette mise en valeur avait pour but le bénéfice exclusif des colons ou de la puissance colonisatrice. Ou bien alors c'est que je ne comprends pas bien ma langue ! Cette polarisation médiatique de l'agressivité, non pas contre des extrémistes, d'où qu'ils viennent et où qu'ils soient, mais contre un humaniste tel qu'Alain Rey, sur un prétexte mal fondé, est inacceptable.  Jeudi 07 Septembre 2006 - 14:37

    esther    le sens !!
    Le dictionnaire est un ouvrage de langue, qui explique l'origine et le sens des mots. pas un livre d'Histoire. Coloniser existe depuis la nuit des temps et ne concerne pas que l'action des Blancs en Afrique !!!Les Grecs de l'époque archaïque avaient crée des villes nouvelles qu'on appelait colonies !! Marseille était une colonie de Phocée ! Les Nazis avaient envoyé des colons allemands en europe orientale... Les colons ont mis en valeur : créer des ports, des voies ferrées, c'est mettre en valeur. Cela n'a rien à voir avec le nécessaire jugement moral que l'on peut porter sur l'exploitation, le travail forcé, les massacres... Ouvrir le dictionnaire ne dispense pas non plus d'ouvrir un livre d'histoire afin de découvrir tous les sens. L'Histoire n'est pas se regarder le nombril. Etd'aileurs, contrairement à ce que croient les ignorants, l'histoire de la colonisation est enseignée depuis belle lurette ! Mais c'est tellement plus médiatiquement porteur de proférer des contre-vérités ! Jeudi 07 Septembre 2006 - 14:37

    jackpote    merci A.REY
    Merci pour votre travail, vos analyses et vos interventions(c'est hélas du passé!)sur France Inter. Le MRAP et le CRAN réagissent à tout ce qui touche ce qui est devenu leur fond de commerce, dommage. Il y a mieux à faire pour parle de la colonisation et surtout pour traiter les problèmes d'aujourd'hui. Jeudi 07 Septembre 2006 - 14:36

    nemo    décidemment le MRAP n'en rate pas une
    de la part du MRAP une telle ignorance doublée de mauvaise foi ne sont pas vraiment faites pour surpreeeendre tant ses accusations nous ont habituées ... à son art de jouer sur les mots justement. Mais de la part du CRAN que j'imaginais + respectable, quelle déception ! Alain rey connaît la langue et le sens des mots, à la différence de ces démagogues et manipulateurs que sont les deux précités et heureusement qu'il tient bon à son poste. d'autres l'ont compris et dit nettement : on a affaire là à une revendication qui relève de la police du langage, dont on sait ce qu'elle vaut en matière de libertés. décidémment honte au MRAP une fois encore et souhaitons au CRAN de se resaisir et de reconnaître publiquement qu'il s'est trompé, sous peine de devoir être rangé au même niveau que le sinistre MRAP qui a tout perdu des origines pleines de noblesse, lors qu'il en est à défendre le rétablissement du délit de blasphème en voulant faire accepter le délit d'"islamophobie" (police du langage une fois encore, et police de la pensée). Hommage à Alain Rey, précieux et subtil. Du côté de la précision et du witz, lui, soit de la liberté.  Jeudi 07 Septembre 2006 - 14:36
    shoum24    demain tous des ignares ?
    Donner des leçons de vocabulaire à Alain REY est grotesque témoigne d'une inculture crasse. C'est inquiétant pour l'avenir car l'ignorance, c'est le point de départ du fascisme, qui pèse déjà 20% des voix dans notre (beau ?) pays Jeudi 07 Septembre 2006 - 14:34

    poilonez    Au fait
    On a bien compris que le Cran est contre une définition vieille de 40 ans. Mais au fait, ils sont pour quoi? Ils proposent quoi? Comme d'hab', chez les pros de l'agit prop', pas grand chose...Ah si, une comission pour mettre au point une définition "incontestable". C'est quoi ça "une définition incontestable"? Et si la définition de la commission est contestée par.... qui? A partir de combien de contestataire , ou quel genre , ça commence à compter?...Un dictionnaire ne dit pas la morale, le bien ou le mal. Jeudi 07 Septembre 2006 - 12:13

    Sigmund F    Culpabilisation
    J'ai du mal a voir comment je pourrais culpabiliser ou assumer une quelconque memoire pour la colonisation ou la traite. Je suis immigré de père et de mère (ou plutot de grand peres et grand meres), ils etaient plus que pauvres en arrivant et ont subit le racisme gaulois pendant plus longtemps qu'il n'aurait fallu (y c les camps de transits). Dans leur pays ils etaient des serfs et j'ai du mal a penser que leur sort d'homme libre etait plus digne que celui d'esclave, c'est d'ailleurs la raison pour laquelle ils ont migres. Nous n'avons jamais beneficie ni de la traite ni de la colonisation, ni de traitement de faveur ou d'indemnisation alors franchement les debats semantiques me paraissent generer plus de chaleur que de lumiere et ne risquent que de creer de grosses coleres si ils perdurent un peu trop. Tant va la cruche a l'eau.... Jeudi 07 Septembre 2006 - 12:13 Moustache    Et avant ? A en croire les assocs type MRAP, CRAN, LDH...la colonisation commence avec l'homme blanc et ses exactions (réelles) en Afrique ou en Amérique (nord et sud)...mais se sont-elles un jour interrogées sur la façon dont les autochtones s'étaient eux-mêmes implantés ? Combien d'invasions ont été perpétrées par les Aztèques ou les Incas sur leurs peuples voisins ? Combien de guerres tribales de conquêtes en Afrique, bien avant que l'européen n'y mette le pied ? Combien de massacres perpétrés en Asie entre Chinois, Vietnamiens, Cambodgiens pour des questions de territoires et de richesses ? Combien de tribus africaines esclavagisées par les Maures, alors que nous entrions à peine dans la Renaissance ? Combien de berbères et de kabyles massacrés par les invasions arabes ? N'en déplaise à beaucoup, le colonialisme n'est pas l'apanage de l'européen, même si ce dernier l'a poussé à un degré extrême. Jeudi 07 Septembre 2006 - 11:55

    Hervé    Rien dans le CRAN
    le CRAN et le MRAP témoignent tout simplement d'une inculture crasse et d'une volonté de culpabiliser à tout prix et sous tout prétexte les habitants du pays colonisateurs. Mais il me semble que les représentants du MRAP et DU CRAN sont FRançais : dans ce cas, qu'ils s'en prennent à eux -mêmes et qu'ils laissent les dictionnaires tranquilles Jeudi 07 Septembre 2006 - 11:14

    ksr    ksr
    c'est une attaque grotesque, des aigris nombrilistes et sectaires qui n'ont rien d'autre à faire que d'etouffer la liberté d'expression au nom de leur interets particuliers - attention au retour de baton, ca peut etre violent Jeudi 07 Septembre 2006 - 11:02

    huitbins    à propos de valeur
    En reaction à certains articles qui semblent mélanger les différents sens de valeur. valeur prend soit un sens physique soit un sens moral. La mise en valeur est la valorisation, l'amménagement d'un territoire, son organisation dans le but d'en tirer un profit plus grand qu'un territoire vierge. En se promenant dans la campagne, on voit un exemple parfait de la mise en valeur d'un territoire. Ici les agriculteur ont transformé leur terres pour les rendre profitables. Ensuite on peut parler "d'avoir des valeur", qui signifie au sens commun avoir des idées, une conception des choses propres. Au sens economique, "avoir des valeurs" peut signifier avoir les poches pleines de billets de banque, mais il me semble que dans ce sens le mot n'est pas tellemetn utilisé. Utiliser "mise en valeur" dans sa signification morale alors que c'est une expression attachée à la signification economique du terme me semble dangereux. un peu comme si l'on pouvait imposer une valeur morale a quelqu'un, valoriser la population en la faisant penser l'idée du moment. Il faut aussi voir la mise en valeur comme un processus souvent inegalitaire car mal réparti et peu partagé. dans ce sens les choses n'ont que peu changé. Jeudi 07 Septembre 2006 - 10:27

    Jorg Marché    Sens sûr et censeur
    Si quelqu'un sait ce que parler veut dire, c’est bien Alain Rey (les mots sont ployables en tous sens… dans certaines limites fixées par l’usage). Seulement, un homme de parole ne peut pas être un mauvais bougre. J’en veux pour preuve un petit fait vrai : le bonhomme a été liquidé de France-Inter par un type convaincu que le linguiste était trop vieux ! Vous apprécierez la valeur de la justification (l’essence de l’idéologie, c’est la justification). Le racisme de l’âge m’insupporte autant que celui exercé majoritairement vis-à-vis des nègres, des bougnoules, des chinetoks, des femelles, des pédés, des ricains, des juifs et des autres. - Mais revenons à nos moutons. "Mise en valeur", "exploitation". Ce second terme en dit assez sur le premier : fallait-il ajouter "de l'homme par l'homme" ? Inutile, l'économie définit l'élégance, sinon c’est la porte ouverte à… ceux qui ont résolu de l’enfoncer ! Un maître en valeurs (la généalogie de la morale est amie de la sémantique, et fait plutôt bon ménage avec la lexicologie) ne distille surtout pas de moraline. Le gros côlon s'en charge et en excrète assez. Moralité : se rengorger sur l’idée de "mise en valeur" n’est franchement pas de mise. Ce qui mérite d’être remarqué, en revanche, c’est que l’auteur de l’article du dictionnaire ne souffle aucun mot du système de valeurs ainsi appliqué, et se garde bien de qualifier les actes pratiqués au nom de ce système. Encore heureux : un dictionnaire de langue n’a rien à en dire. Ce n’est ni un manuel d’histoire, ni une lutte maître/esclave pour la reconnaissance. (Hé, gueule-moi pas après !) Nous voilà quittes, et bons amis avec le petit Robert. Ensuite, à cran – ou plutôt sans -, on peut toujours discuter si… et si… Disputer ? Non merci. Il y a mieux à faire, et déjà assez de ganaches pour ça. Jeudi 07 Septembre 2006 - 10:26

    freedid    Et la décolonisation ?
    Et si on remplaçait le mot coloniser par décoloniser dans les définitions, ça donnerait : décoloniser un pays pour le mettre en valeur, en exploiter les richesses. Evidemment ce n'est pas la bonne définition mais comme utopie c'est quand même assez fort, et probablement plus politiquement correct pour les biens pensant et les donneurs de leçons. A chacun de tirer ses propres conclusions à partir de cette proposition, mais bon si la sémantique est le cheval de bataille de leaders d'opinion autoproclamés, certains questionnements risquent de rester sans réponse encore longtemps pour les anciens peuples colonisés et quelques exploiteurs auront encore de beaux jours devant eux. Dans tous les cas, encore merci à Alain Rey d'avoir chassé le mot ignorance de son vocabulaire pour conquérir un auditoire. Est-ce que le CAN et le MRAP ont fait de même ? Jeudi 07 Septembre 2006 - 09:18

    stephanoux    Pas de double language Svp...
    Assez de ce double language, je comprend qu'il ne soit pas facile de mondifier et "mettre à jour le petit larousse" mais, les temps ont changés et ce bon vieux temps du colonialisme doit disparaitre de nos esprits. En ce qui me concerne, je suis pour la "correction" car toutes la société doit avancer! Jeudi 07 Septembre 2006 - 09:17 Amrish    Ignorance Outre ce débat purement sémantique, la seule chose qui saute aux yeux est l'ingorance flagrante de tous ceux qui se permettent de commenter sur cette question. Comment pouvez-vous tous prétendre connaître certaines réalités, surtout de l'après colonisation, assis dans le confort de votre pays développé(grâce à qui?) et en vous permettant de formuler des jugements de *valeurs* sur un sujet où les principaux concernés n'ont malheureusement pas l'opportunité de se faire entendre?  Jeudi 07 Septembre 2006 - 09:17
    leader40    ayatollahs associatifs

    CRAN et MRAP (entre-autres) sont une fois de plus pris en flagrant délit de diktat....Elles souhaitent nous imposer la pensée unique et l'autoflagellation§§ Alors qu'elles se rassurent les Français Gauche et Droite confondues ne leur permettront jamais ce genre de digression. Qu'elles aillent faire leurs mots-croisés ailleurs, dans les pays où les dictionnaires n'exsistent pas ou qui n'ont qu'une page!!!! Quant à Monsieur Alain Rey, j'espère sincèrement qu'il ne cédera pas à ces faibles d'esprit...il y va de notre culture et de notre langue. Ces associations n'ont aucune légitimité pour imposer leurs décisions bidons et stupides!!! Jeudi 07 Septembre 2006 - 09:17

    Gotch    Se voiler la face?
    Ne nous y trompons pas. La colonisation d'un territoire est bien l'envahissement de celui-ci par des personnes qui n'y sont pas nées, où celles-ci vont apporter leurs méthodes pour transformer ce territoire en quelque chose de différent, à leur bénéfice. Cela se fait au détriment des espèces autochtones, bien entendu, végétaux, animaux, humains: ils seront dans le meilleur des cas utilisés par l'occupant, mais plus souvent éradiqués partiellement ou totalement. Les colonisations ne sont pas une bonne chose, que les dictionnaires définissent durement le terme ne peut être que normal. Les microbes aussi colonisent, chacun sait quels ravages cela peut occasionner! Jeudi 07 Septembre 2006 - 09:16

    vince    Inculture historique crasse
    Incroyable Rey qui nous cantonne aux versions démographiques et économiques de la colonisation, versant colonisateur. Le fondamental, l'originel, c'est la négation symbolique, discursive, militaire des autochtones, c'est en pratique, 20 % ( source : Ageron) de la population algérienne massacrée de 1830 à 1850, c'est aussi la moitié de ses habitants expulsés, villages détruits, par les colonnes infernales françaises de la pacification. La guerre d'Algérie commence en 1830 et c'est une invasion cruelle. Pas besoin d'etre dans la morale pour reconnaitre ces vérités scientifiques. Mais il suffit de lire les réactions ici pour se dire que nous pensons encore comme des colons, le colonisé est encore absent, c'est triste.  Jeudi 07 Septembre 2006 - 09:16 Affut    parasitages
    Le politiquement correct est une nouvelle forme de parasitage non seulement de la pensée, mais aussi du contribuable, par la recherche de subventions de tous ordres, à tous les niveaux possibles. Sans elles l'organisation correspondante ne pourrait vivre : et il faut bien que tout le monde mange et le mieux possible...  Jeudi 07 Septembre 2006 - 09:15

    François le Fr    Novlangue
    Un petit détour par Orwell fait toujours un bien fou! La colonisation de terres vierges (i.e. la Lune ou Mars, dans un avenir lointain) sera sans aucun doute une mise en valeur au sens positif. La colonisation de l'Afrique était sans doute une exploitation au sens négatif (quel est le sens positif d'exploitation?) Donc, les deux sens sont inclus dans la définition de Rey. Tiens bon! La political correctness hypocrite ne passera pas. Jeudi 07 Septembre 2006 - 09:15

    l'américain    Affligeant
    La réaction est affligeante. Ces gens sont incultes et bientôt plus dangereux que ceux qu'ils combattent. Les dictionnaires donnent à lire des défintions, c'est la contextualisation qui permet de construire un sens.  Jeudi 07 Septembre 2006 - 09:14

    Antinabo    proAlain
    J'apprécie bcp Alain Rey, sa culture, ses choix politiques et je ne le suspecte pas d'avoir voulu faire l'apologie du colonialisme. Les réactions ci-dessous montrent toutefois que ses admirateurs n'ont pas sa finesse. Comment s'étonner que les descendants des ex-colonies aient une sensibilité exacerbée alors que la France vient juste de reconnaître ses exactions mais sans penser à un dédommagement matériel, que la Françafrique continue à soigner des dictateurs (cf Chirac qui reçoit celui du Togo cette semaine) et que Sarkozy met des centaines d'immigrés à la rue ? Un peu d'empathie ferait bcp de bien à certains. Jeudi 07 Septembre 2006 - 09:14

    Antinabo    proAlain
    J'apprécie bcp Alain Rey, sa culture, ses choix politiques et je ne le suspecte pas d'avoir voulu faire l'apologie du colonialisme. Les réactions ci-dessous montrent toutefois que ses admirateurs n'ont pas sa finesse. Comment s'étonner que les descendants des ex-colonies aient une sensibilité exacerbée alors que la France vient juste de reconnaître ses exactions mais sans penser à un dédommagement matériel, que la Françafrique continue à soigner des dictateurs (cf Chirac qui reçoit celui du Togo cette semaine) et que Sarkozy met des centaines d'immigrés à la rue ? Un peu d'empathie ferait bcp de bien à certains. Jeudi 07 Septembre 2006 - 09:14

    Yus    A force de crier au loup...
    le mrap commencer à nos mraper sérieusement. A force de crier au racisme, ils vont finir par lasser (si ce n'est déjà fait), et donc perdre toute crédibilité pour le jour où se présentera un vrai problème. A la niche, et n'aboyez que lorsque le loup est vraiment là! Jeudi 07 Septembre 2006 - 09:13

    ta63YR6    mise en valeur
    oui les colonies ont été mises en valeur, leur sol, leur sous sol et leurs habitants exploités. où est la faute du petit robert ? Jeudi 07 Septembre 2006 - 09:13

    pffffffffffff    Assez!!! Même Alain Rey va devenir fasciste! Quand donc cesserons nous d"être sous la coupe de quelques associations gauchistes et communautaristes qui sur tous sujets font du harcelement moral et verbal un sport permanent! Ces associations ne représentent aucune autorité morale! Il faut les renvoyer à leurs réunions de quartiers! on n'est pas aux USA que diable! Jeudi 07 Septembre 2006 - 09:13

    Hola    Du calme
    Il faut être honnête, garder son calme. Mr Rey joue avec les mots, c'est normal, c'est pour ça qu'on l'aime et l'admire. Mettre en valeur a certes une acception économique, mais on ne peut en rester là. Dans le Robert même, il est écrit qu'il y a d'autres sens. Si il y a plusieurs sens, dans un contexte aussi court qu'une définition, aussi sensible que la colonisation, pourquoi jouer de l'ambiguité ? L'ambiguité n'est pas dans l'esprit de Mr Rey, je ne peux le croire, mais il permet qu'elle s'insinue dans celui du lecteur. Jeudi 07 Septembre 2006 - 09:12

    Nicolas    Inculture de l'actualité
    Alain Rey a cru bon de crier haro à l'inculture économique. Peut-être devrait-il réfléchir à la frustration et au sentiment d'humiliation de personnes issues de la colonisation. L'inculture économique, c'est plutôt le manque d'anticipation de Larousse car cette polémique pourrait lui coûter. Ce qui me chagrine, c'est l'inculture de l'actualité d'Alain Rey. Les rédacteurs de Larousse n'ont pas pris en compte la sensiblité extrême d'une partie de la société française à tout ce qui peut apparaître comme mise en valeur de la colonisation. Après ce débat polémique, Larousse aurait du revoir sa définition. Les rédacteurs n'ont rien anticipé, c'est comme à veille de la prise de Bastille. Chez Hachette, voici les deux sens de "coloniser" : 1. Peupler une terre de colons. 2. Imposer une tutelle politique, économique et culturelle (à un pays généralement éloigné). Jeudi 07 Septembre 2006 - 09:11

    Philippe G    Mais ils sont fous!!!
    Je ne crois pas que l'on puisse soupçonner M. Alain REY d'une quelconque opinion d'exclusion ou de révisionnisme. S'il existe une personne qui a la connaissance et le savoir des mots c'est bien lui! Le débat porte sur la "Mise en valeur" d'un territoire colonisé. Une colonie était un territoire occupé par un autre pays y faisant régner son autorité et utilisant cette espace en tant que colonie de peuplement (comme l'Algérie) ou colonie d'industrialisation (comme la Côte d'Ivoire ou l'Indonésie). La "mise en valeur" réalisée par les empires, qu'ils soient britannique, français, portugais, hollandais voire italien, n'omet pas le pillage de ces teritoires. Dans ces périodes de colonisation, la plupart de ces territoires ont permis le développement économique des empires lors des Ière et IIème Révolutuions industrielles. Alors oui! la mise en valeur était le développement des matières premières ou de matières à forte valeur ajoutée qui ensuite étaient réexpédiés pour enrichir les empires. La "mise en valeur" proposé par le Robert n'est pas un jugement de valeur, elle ne sous-entend pas la supériorité d'un "peuple envahisseur" face à un "peuple inférieur sur sa terre occupée". Elle entend simplement qu'un pouvoir a exploité un peuple et son territoire pour en tirer des richesses. Et s'il faut continuer à attaquer M. Alain REY, je demande le droit d'être attaqué parce que j'utilise le mot "black" pour "noir". Faut arrêter ce genre de c... car voici où nous en arrivons, à s'auto censurer sur des mots simples de peur d'être vilipendé pour un pseudo-dérapage. M. Alain REY, vous avez tout mon soutien!!! Ceux qui vous attaquent sont fous!!!  Jeudi 07 Septembre 2006 - 09:11

    thomas    torquemada
    c'est l'inquisition morale. ils veulent brûler les livres. instaurer une novlangue épurée. la république est mal en point. Jeudi 07 Septembre 2006 - 09:10

    big brother    correction
    Pour avoir lu plusieurs fois le livre 1984, je pense souvent à ce monde totalitaire où le passé est réécris quotidiennement pour correspondre à la " réalité " du moment. Aujourd'hui, je suis parfois effrayé de voir notre réalité ressembler de plus en plus à ce monde qui ne devrait pas etre plus qu'un cauchemar d'ecrivain.  Jeudi 07 Septembre 2006 - 09:09

    rmo    c'est comme ca
    est ce que nos oreilles ne sont plus capable d'entendre encore et encore de la demande de contriction ? Occupont nous des problemes de 2006 et tournons la pages des siecles precedents. Construisont la france d'aujourd'hui, sans les cran et sans les crif et je ne sais quoi d'autre. Soyons determiner par ce que nous faisons et jugeons nous ainsi, et pas par ce que nous sommes Jeudi 07 Septembre 2006 - 09:09

      huitbins    EFFACER UN MOT
    Je pense qi'il est dangereux de vouloir interdire un mot. Même si un mot peut voir son sens evoluer, un mot ne doit pas etre supprimé. Aujourd'hui le mot colonisation à le sens que l'histoire lui a donné, vouloir changer son sens revient à vouloir reécrire l'histoire. Nous devrions plutot reflechir à la suite à donner à cette histoire. Pourquoi ne pas réinventer un mot qui parlerait de l'exploitation et garder le mot colonisation dans son sens premier, brut. Le vocabulaire n'est t-il pas riche de ces subtilités ? Là où des poetes inventent des mots pourquoi des "historiens - "citoyens" " ne pourraient - ils pas en proposer d'autres. Les vrais amoureux des lettres choisiront et l'histoire retiendra peut - être un de ceux la. Je ne pense pas qu'un dictionnaire s'ecrit en reaction au évènement présent. Jeudi 07 Septembre 2006 - 00:17

    Toctoc    Pauvre Alain Rey
    Quand je dis pauvre, je veux juste souligner son manque de bol, pas sa fortune, enfin... son manque de fortune... Ah! Que la langue est compliquée... Monsieur Alain Rey doit être soutenu face à la bêtise. Parce que franchement, pour s'attaquer à lui sans regarder ses références (je présume), il ne faut pas être très intelligent. Bien sûr, c'est une injure que de parler des bienfaits de la colonisation, mais il n'en est pas question ici. Et puis merci Monsieur Rey pour tous ces mots du jour. Jeudi 07 Septembre 2006 - 00:16

    Simon    Ah les braves gens
    Ce qui m'amuse toujours, c'est l'arrogance avec laquelle ces gens-là, CRAN et MRAP, agissent : ils imposent, ils ordonnent comme si leur parole était la seule valable. Mais on a l'habitude de ces gens-là. Ils commencent même à nous fatiguer.  Jeudi 07 Septembre 2006 - 00:16

    benjaminnn13    Ras le bol
    Il y en a marre de ces associations ignorantes de l'histoire de notre pays et ne sachant que donner des leçons. Ce mot "racisme" est desormais employé pour rien, ce qui est une insulte pour le vrai racisme dont sont encore victimes beaucoup de personne.. Bravo Alain Rey. Jeudi 07 Septembre 2006 - 00:16

    deb76    Revers lifté
    Cette réaction du CRAN ainsi que du MRAP est tout à fait significative de la volonté de certains de surenchérir médiatiquement. Ce terme de valeur choisi par Alain Rey - à 10000 lieux d'une pensée révisionniste et colonialiste - semblait la cerise sur le gâteau, le truc à exploiter à outrance médiatiquement. Mais à trop vouloir aussi exagérer, on se prend un revers bien lifté. Entre nous, avant d'attaquer Alain Rey, je me serais renseigné, celà m'aurait évité de devoir présenter des excuses publiques et médiatiques. Enfin, ce politiquement correct commence à être sérieusement désagréable.  Jeudi 07 Septembre 2006 - 00:16
    mactel    colonisation depuis 10 ans
    Mon Petit Robert edition 1996 donnait exactement, au mot près cette definition. Alors le MRAP et le CRAN pourquoi cette reaction ? Circulez y a rien à voir. Ou alors il faut retirer de toutes les bibliotheques tous les Petit Robert de 1967 à2006 . Jeudi 07 Septembre 2006 - 00:16

    lissac    Dicolonial : A CHACUN SES VALEURS...
    Dans "Nègre je suis, Nègre je resterai", livre d'entretiens avec Aimé Césaire, par Françoise Vergès, celle-ci pose ce constat : "LA CULTURE FRANCAISE EST COLONIALE." Il faudra encore sans doute plusieurs générations pour qu'elle se dégagé de ce substrat historique. On peut s'étonner qu'Alain Rey, scrutateur professionnel du sens des mots, persiste et signe. Comme si le l'article 4 sur les "aspects positifs de la colonisation en Outre-Mer" était à ses yeux, justifié !?... "La joyeuse danse du commerce et de la mort (....) La criminalité de l'égoisme pur et inefficace de la civilisation", selon Joseph Conrad (l'auteur de "Au coeur des ténebres" savait de quoi il parlait). Les sophismes d'Alain Rey pour répondre aux détracteurs de la définition du Petit Robert, rendent ici évidente la persistance de la "division du monde", dénoncée, dès les années 30, par l'inventeur de la négritude. Puisque notre excellent linguiste propose d'ajouter à son texte une citation d'Aimé Césaire, je lui en propose celle-ci : "(La colonisation est) ici le  Jeudi 07 Septembre 2006 - 00:15

    christofcolon    police des mots
    il est dommage que se perde à ce point la distinction entre le mot et la chose,(le signifiant et le signifié de nos linguistes et de nos psy),comme entre dire et faire,penser et agir,etc... Jeudi 07 Septembre 2006 - 00:15

    Paddy    Je cours à la librairie
    Les communautaristes du CRAN ont réussi leur coup. Je file à la librairie acheter un petit Robert. Ils devraient faire de même, ouvrir le dictionnaire aux mots "raciste", "sectaire" , "provocateur" et se demander ensuite s'il peuvent vraiment s'appliquer la définition du mot "honnête". Jeudi 07 Septembre 2006 - 00:14

    stratalys    PtVoYwu
    "méprisantes et racistes"...il faudrait plutôt penser a attaquer le MRAP en justice pour son attitude envers la France et les français !!... Jeudi 07 Septembre 2006 - 00:14

     James    la poussiere et le souffre
    Pour info voila en partie ce qui est ecrit dans "l´encyclopédie libre" Wikipedia : ...colonie est étymologiquement une population qui s'installe sur une terre lointaine pour y cultiver la terre et pratiquer son culte... A peu prés ce que dit le petit Robert. Maintenant, tout le monde apprecie Alain Rey, mais il faut bien dire que sa définition est un peu poussièreuse, depuis 1967 la société a évolué autant que ses principes et ses valeurs sacrées. Maintenant, les jeunots du CRAN jouent avec le souffre en ces temps d´élection. Leur coup de pub va les desservir... Jeudi 07 Septembre 2006 - 00:14

    romain    retour aux sources
    Le Robert a mis en ligne sur son site les définitions de colonialisme et de coloniser. Jugez vraiment par vous-mêmes! Jeudi 07 Septembre 2006 - 00:13

    ericparis11    inculture
    Toute cette attristante polémique démontre non seulement l'inculture économique des dirigeants de groupes de pression en question, mais leur inculture tout court, et leur méconnaissance totale du français. Que en ferait-on pas pour faire parler de soi... Tiens bon Alain ! Mercredi 06 Septembre 2006 - 22:40

    David    Ridicule
    Je ne comprends pas cette réaction : raciste cette définition?? Et la réaction du MRAP ne m'étonne désormais guère : idéologie, idéologie, voilà ce qui préside aux prises de position du MRAP : cette organisation ne fait que se discréditer un peu plus chaque jour. Je n'ai rien à ajouter. Mercredi 06 Septembre 2006 - 22:39

    Pascale    sens commun
    Je ne cherche pas à me mettre valeur, mais Le petit Robert a oublié le sens commun de cette expression!... Mercredi 06 Septembre 2006 - 22:39
    pokaz    pétard mouillé?

    toute cette agitation en serait-elle qu'un pétard mouillé? en effet, au vue des idées et du discours tenus par monsieur Alain Rey dans les différents médias où il intervient (et en particulier sur France Inter jusqu'à cette rentrée) comment le soupçonner de défendre une quelconque apologie de la colonisation. Au pire, il s'agirait d'une maladresse ... Mercredi 06 Septembre 2006 - 22:39

    JLZ    Positif ?!
    "Mise en valeur, exploitation" des pays ou richesses serait compris comme des bienfaits ?! De qui se moque-t-on ? Bien d'accord avec Alain Rey, c'est bien d'inculture qu'il s'agit, ou de volonté malsaine de polémiquer sur une définition inattaquable. Mercredi 06 Septembre 2006 - 22:39

    crenem    rouergou
    Mettre envaleur ... pour le colon evidemment. Ca ne veut pas du tout dire que la colonisation a apporte quelque chose au pays. Ce debat est ubuesque et stupide. Ne pourrait on pas parler des vrais problemwes de la societe francaise ? Mercredi 06 Septembre 2006 - 22:39

    eric75    soutien à Alain Rey
    Alain Rey a bien raison de renfvoyer à leurs études ces donneurs de leçon du CRAN. qu'ils commencent par connaître le sens des mots avant de doner des leçons; pas de bol pour eux, cela s'adresse à l'un des tous meilleurs , un linguiste hors pair et dont on peut surtout pas penser qu'ils partagent des idées réactionnaires ; alors qui est le plus réactionnaire des deux? Mercredi 06 Septembre 2006 - 22:38

     castor    ça suufit
    Ils nous font tous "....." le Mrap et les autres. Ils ne font qu'étaler leur inculture et leurs lacunes historiques sans parler du ridicule dont ils se couvrent ainsi au détriment de leur combat. Qu'ils aillent faire un tour dans ces ex-colonies avant de parler. Oui la colonisation avait apporté une certaine organisation économique et administrative. Qu'en reste-t-il aujiourdhui... Mercredi 06 Septembre 2006 - 22:38

    phenri    Démence
    On a visiblement dépassé le stade de la démence en France. Que de nouveaux Fouquier-Tinville aient comme ambition de mettre à bas une institution comme le Robert est révélateur de la capacité de l'antiracisme à devenir une nouvelle idéologie totalitaire. La création de valeur au sens économique était le but premier de cette colonisation, il est temps d'en faire la découverte. Mercredi 06 Septembre 2006 - 22:37

    Bob_the_fish    Réaction lamentable...
    ... et qui montre bien à quel point nous sombrons à notre tour dans le politiquement correct à tout bout de champ. "Colonisation" est donc un gros mot pour ces gens-là ? Et pourquoi maintenant alors que cette définiton date de 30 ans ? A la limite, je préfère me dire qu'ils ont juste trouvé là un moyen de faire parler d'eux. Mercredi 06 Septembre 2006 - 22:37

    StephNAntes    Je suis aveugle ?
    Alors-là, désolé mais je vois vraiment pas où est le problème avec ces définitions. On doit pas parler la même langue les gens du CRAN et moi. Mercredi 06 Septembre 2006 - 22:37

    Col. Kassad    Tourner 7 fois sa langue
    Mes parents m'ont toujours dit qu'il fallait tourner 7 fois sa langue dans sa bouche avant de parler, histoire de ne pas dire de sotises! Patrick Lozès devrait faire la même chose avant de communiquer devant les médias et critiquer ce linguiste formidable qu'est Alain Rey. Mercredi 06 Septembre 2006 - 22:37

    mrpierre    signature d'un dictionnaire
    il y a une signature dans la rédaction d'un dictionnaire, il y a des différences à défendre et pourrait-on imaginer un dictionnaire des dictionnaires ... mais regarder - par exemple- la définition du mot "colonisation" sur Wiipédia et le ( les ) dictionnaires auront rempli leurs missions !  Mercredi 06 Septembre 2006 - 22:37

    stephanev    Pauvre Petit Robert
    Le probléme n'est la définition de la colonisation mais la colonisation en elle méme qui a été définitivement trés néfaste a toutes sortes de différentes cultures. Bien sur l'afrique est au coeur du sujet mais il faut aussi penser aux aborigénes aux indiens d'amériques, aux civilisations Incas et bien d'autres cultures perdus a jamais. On ne les ramenera pas en changeant la définition du Petit Robert. Cependant pourquoi ne pas changer la définition dans l'édition 2008...  Mercredi 06 Septembre 2006 - 22:36

    Laurent    N'importe quoi
    C'est de l'hystérie, à force de hurler au racisme pour rien, les gens vont se lasser et il n'y aura plus personne pour résoudre les vrais problèmes. On dirait une course médiatique, tous les prétextes sont bons. Mercredi 06 Septembre 2006 - 22:36

    GKoji    mise en valeur
    La mise en valeur n'est pas seulement un terme économique et c'est dans cette expression que réside toute l'ambigüité de cette définition. Mercredi 06 Septembre 2006 - 20:59"