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2006 Au fil de la plume 日記 - Page 8

  • De la réécriture "stalinienne" de l'Histoire musicale... ラヴェルは同性愛ではありませんでした!

    [Connaissant ma passion pour la musique de Maurice RAVEL, un ami m'a envoyé le texte suivant que je m'empresse de publier, admiratif devant tant de maîtrise en si peu de mots. J'ajoute que cet ami est un érudit hautement qualifié pour traiter de musique.]

    A propos d’Hoffmann, de Ravel, de la rumeur et du soupçon…

    La lecture de l’étincelant petit roman d’E.T.A Hoffmann Maître Puce, qui, par ailleurs, constitue, sous les dehors de la fantaisie la plus extrême, un authentique « bréviaire » du romantisme allemand, cette lecture, donc, m’a remis en mémoire le malaise insistant ressenti en prenant connaissance d’une note relative au très récent Ravel de J. Echenoz, qui constatait que celui-ci n’avait pas pris en compte l’homosexualité « avérée » du musicien… L’idée, semble-t-il, est dans l’air puisqu’une étude, récente elle aussi, sur Ravel en Pays basque affirme sans ambages : « Ravel était homosexuel » ; de même, il n’y a pas très longtemps, lors d’un concours du C.N.S.M de Lyon, un candidat présentant un dossier sur l’auteur du Boléro se vit apostrophé en ces termes : « pourquoi ne parlez-vous pas de son homosexualité ?! » (l’« apostropheur », je le signale aux amateurs d’énigmes, s’est fait un nom depuis dans le domaine de la vulgarisation audio-visuelle, en dispensant, non sans talent d’ailleurs ni sans cabotinage, son savoir via de nombreux DVD…)
    Bref, l’affaire semble entendue et, désormais, il y a fort à parier qu’on ne reviendra plus sur un fait qui est en train de se constituer, par vagues successives, comme une évidence… Or, il n’en allait pas de même il y a vingt ans où les études sérieuses ne mentionnaient, tout au plus, qu’une vie sentimentale apparemment inexistante… De nouveaux documents auraient-ils donc surgi ?
    Des lettres, des aveux, des menaces de chantage jusqu’ici occultées ? Nullement : les textes sont les mêmes qu’il y a vingt ans mais, et cela nous ramène à Hoffmann, ils sont à présent relus avec de bien étranges lunettes…
    Dans un épisode secondaire mais instructif de Maître Puce, le héros se trouve injustement soupçonné de l’enlèvement d’une jeune fille ; pour comble d’infortune, il doit subir l’interrogatoire d’un personnage retors nommé « Knärpanti », qui pour des raisons d’ambition personnelle tient absolument à faire de lui un coupable. Ayant saisi tous ses papiers (correspondance et journaux intimes), il en tire une longue suite d’accablantes citations tendant à faire de lui un « obsédé » de l’enlèvement. Ainsi, par exemple, cette phrase : « quelle chose merveilleuse que cet enlèvement », qui, par la suite, s’avère devoir être rapportée à une représentation de « L’enlèvement au sérail »… de Mozart ! Dans sa hargne, il va même jusqu’à relever, dans une phrase quelconque, toutes les lettres, éparses, nécessaires pour former le mot « enlèvement », preuve indiscutable, et d’autant plus perverse selon lui qu’elle est cryptée, du penchant criminel de son auteur…
    Ainsi en est-il de Ravel : comme on le sait depuis toujours, Ravel était très attaché à sa mère, Ravel était célibataire, Ravel était d’un « dandysme » extrême Aujourd’hui, tout cela se trouve résumé en une phrase : Ravel était homosexuel ! ( même si l’on peut aussi adorer sa mère et adorer les femmes, même si Brahms, par exemple, fut un éternel amoureux autant qu’un éternel célibataire, même si Baudelaire, érotomane notoire autant que poète de génie, fut également un admirateur de Brummel…)
    Ce qui est gênant dans cette affaire ce n’est pas que Ravel ait été ou non homosexuel : après tout , cela ne regardait que lui-même exclusivement et n’est d’aucune incidence sur son génie. Non, ce qui me gêne vraiment c’est une absence de rigueur qui substitue l’allusion à la preuve et, tel le sinistre « Knärpanti », tend à instruire « à charge », si l’on peut dire. Pourquoi négliger, par exemple, les témoignages, peu nombreux sans doute mais réels (Rosenthal, Marguerite Long, et Ingelbrecht ( voir la biographie de Stûckenschmidt, pour ce dernier))qui tendent à faire de Ravel un client occasionnel des prostituées ?
    Pourquoi monter en épingle certains faits : le noctambulisme avéré de Ravel, par exemple, dont on laisse maintenant supposer qu’il devait cacher des secrets, pour l’époque, inavouables… De même, on prend prétexte d’une tentative d’escroquerie dont il fut victime de la part de deux jeunes gens dans les années vingt, pour y voir un aveu d’homosexualité, à tout le moins, latente… (on voit d’ici l’arme ultime des propagateurs de cette thèse face à d’hypothétiques contradicteurs : si l’on ne peut rien affirmer pour les faits cela ne signifie pas que Ravel n’ait pas été, de toute façon, un homosexuel honteusement refoulé !) L’incident fut cependant relaté par la violoniste amie de Ravel, Hélène Jourdan-Mohrange, dans le beau livre qu’elle lui consacra, et on peut supposer que si la situation lui avait semblé un tant soit peu équivoque, elle ne l’aurait sûrement pas évoquée.
    Elle n’y voyait, cependant, qu’une grande preuve d’ingénuité…
    L’initiateur de cette lecture plutôt tendancieuse fut, je le signale aux érudits, un dénommé Michel Faure, sociologue de son état (mais nullement musicien) qui commit dans les années 80 un livre sur La musique française depuis le Second Empire. Relativement à Ravel, il procéda par allusion en insistant sur le témoignage d’Alma Mahler qui voyait en lui un « Narcisse »….
    Colporté depuis lors comme une référence intouchable, son étude n’a cessé d’être paresseusement « remâchée » par les chercheurs « bien informés »….
    Voilà comment s’écrit l’Histoire…..

    On me permettra toutefois d’en préférer une version qui respecte le mystère des êtres, et celui d’une personnalité à tout jamais énigmatique.

  • La vie continue 研究に集中することにしました。

    Peu en importent les détails, toujours est-il que depuis mon CM2, il n'est pas une de mes années qui n'ait été un défi, ou qui tout au moins n'ait comporté son lot de défis à relever. Et s'il est vrai que l'on progresse avec l'expérience (et en tant qu'amateur de jeux de rôle je serais mal placé pour dire le contraire), il est vrai également que la difficulté des défis augmente avec les capacités du concurrent. Celui qui n'était personne devient aspirant ; l'aspirant devient challenger, le challenger devient champion local, le champion local devient champion régional etc. Et chacun en bave. Cette année aura été la plus difficile de ma vie (mais pas la plus pénible, encore heureux). Elle a pris à partir de la semaine dernière une tournure nouvelle qui me ravit. Je termine un cycle, celui d'un an d'enseignement, et je retourne à mes chères recherches. Fini les insolences (parfois même la malveillance), l'illétrisme, les absences injustifiées, les autres problèmes... Mais finis aussi le plaisir de voir qu'on a appris quelque chose à quelqu'un, celui d'être remercié en fin d'année par un élève enthousiasmé, l'occasion de se dépasser en permanence (en inventant une pédagogie qui m'est propre). J'ai essayé de donner aux élèves ce que j'avais reçu, et même plus, avec toujours de l'humilité face au Savoir (c'est lui seul que je place au centre du système éducatif), en m'efforçant d'instaurer un climat studieux et courtois. J'ai commencé à apprendre mon métier sur le tas (comme tout le monde) et sans doute y reviendrai-je dans quelques années. Cependant, pour l'heure, c'est la recherche pure qui m'appelle, et je ne saurais lui résister.medium_pict0026.jpg

    Le plus beau reste à venir, je crois, pour peu que les efforts soient poursuivis, sans faillir.

    Un merci tout particulier à Isabelle Des C., Fleur, et Alina (pour son gentil lien) ; enfin mes meilleures pensées vont à S/V & T/A, X. & R., ainsi qu'à Ado et sa jeune épouse.

  • Vous m'avez envoyé du très bon

    Je me faisais rare ces derniers temps, notamment en raison de petits problèmes de santé, mais me revoilà. Bientôt des notes plus constructives.

  • Du vidéoludisme hors contexte ビデオゲームについて

    Il m'est arrivé en cet espace de laisser quelques brêves note à propos de jeux vidéo dont l'aspect esthétique m'avait plu. Ma foi, sans être ni un joueur de fond (comme il existe des coureurs de fond) ni un spécialiste de l'actualité, j'envisage de m'y remettre, afin de considérer quelques oeuvres (soyons audacieux !) sous les seuls points de vue esthétique et subjectif, perçus avec la sensibilité qui est la mienne. En effet, je constate la quasi absence d'articles sur les jeux vidéo en dehors de la presse spécialisée ou commerciale. Ce qui m'intéresserait, ce serait le point de vue d'artistes, d'intellectuels, sur cette expérience particulière (plus riche dans un sens que le cinéma).
    Ainsi donc, j'envisage de vous donner à lire de petites notes non informatives sur Guild Wars, Lionheart, Spellforce et autres jeux de rôle (ce que ne m'empêche pas d'appprécier d'autres genres, mais je n'ai pour le moment rien à en dire).

    A titre personnel, je salue t3nDo et son équipe qui travaillent à la réalisation d'un jeu au concept original, Lily.
  • Du nouveau, du BEAU ! 新しいバナーとリンク

    Un ami lactiquement fermenté m'a fait connaître le lien suivant : http://www.opacity.us/. Je ne résiste pas au plaisir de vous en faire profiter. Car ici, sans usines désaffectées, pas d'expérience esthétique digne de ce nom.
    J'ai aussi une nouvelle bannière à vous présenter, créée par le même banmestre le plus talentueux de HeF. Mes remerciements publics à un homme de goût (ça existe encore).

    J'ai aussi trouvé ça (tout seul) :
    http://www.thinsite.net/photoblog/
    ça :
    http://www.siologen.net/pbase/index.php
    et ça :
    http://www.j-roumagnac.net/index.php?x=browse&category=1
    Que du bonheur !

    Je rappelle qu'il n'est pas interdit (vous y êtes même invités) de m'envoyer les liens de votre choix concernant les usines désaffectées ou autres sujets visuellement intéressants (et auxquels ce blog peut éventuellement vous faire penser), ainsi que des bannières, même si l'ami cité plus haut pose la barre vraiment très haut (à tel point que j'ai renoncé à faire ma bannière moi-même).