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  • Nouvelle rubrique : Spiritualité

    Cela fait quelques temps déjà que j'y songeais. Voici une nouvelle rubrique, consacrée à la spiritualité. J'y placerai des extraits de textes qui m'auront paru intéressants ou surprenants, et il m'arrivera parfois de laisser des notes de mon cru. Aucune intention dogmatique chez moi. Il s'agit juste de montrer que mon expérience intérieure s'accorde avec mon amour de la littérature.
    Enfin, les citations ne seront pas fournies avec le commentaire. C'est vous qui le rédigerez si le coeur vous en dit.

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    "[...] Ne pas donner à ceux qui n'en ont pas besoin, ni les inviter. Ce sont ceux justement qui auront reçu de vous qui ne feront rien pour vous quand vous serez dans la peine."

    "Quand on m'attaque dans un salon, il faut laisser les gens baver".

    Maître PHILIPPE, 16 août 1904, cité par Sédir

    Ces citations sont certes sorties de leur contexte, mais dans le livre où je les ai tirées, elles figuraient en fragments sans autre espèce d'habillage.

  • Des cartons

    Ils montent jusqu'au plafond, encombrent les escaliers et couloirs, se dressent empilés de chaque côté de mon oreiller, comme les grognards de cauchemars balzaciens. On les ouvre, et la mémoire jaillit. Plus on s'y plonge, et plus ils prennent d'ascendant sur nous. "Tu ne te débarrasseras pas de nous", semblent-ils me dire.
    Tel Sisyphe, j'en déplace tous les jours. Mais lorsque j'en monte un, il me faut en descendre un autre ! Tout cela semble ne jamais devoir finir. Et cette note a l'air d'être la redite de mes textes d'avant le déménagement.
    J'ai renoncé à la plupart des biens matériels, mais je ne peux abandonner mes livres, car les livres sont à la fois objets matériels et nourriture intellectuelle intarrissable, donc biens doublement riches. Ils sont ma seule richesse, et semblent, du dedans de leurs cartons, m'invectiver. La noblesse récalcitre (sic.) à se laisser enfermer et réclame de l'air. Tout comme moi !

  • De la brièveté des écritures

    J'ai retrouvé ma tour (mon PC), reliée à l'ADSL, et c'est elle que j'utilise désormais pour rédiger ce blog. Elle a malheureusement la fâcheuse tendance à s'éteindre toute seule, sans prévenir, à n'importe quel moment. S'ensuivent les contrariétés que l'on devine. Je suis donc réduit à la plus absolue prudence, et ma propension à la brièveté se trouve fortement encouragée.

    [Après que j'eus enregistré cette note, le PC, comme pour me donner raison, s'est éteint.]

  • Retour

    Un air frais et sec. Un ciel bleu. Je redécouvre mon pays dont l'urbanisme me ravit.

    On m'offre un livre de Roger MARTIN DU GARD. Plus de détails quand j'aurai sorti le nez de mes cartons qui masquent les murs de chaque pièce de mon logement lyonnais.

    La régénération peut commencer. 

  • Je rentre 帰ります

    « Je veux faire de l’art japonais : une chose

    Exquise ; sans aucun rapport avec la rose

    Redoutable de feu Redouté redouté !

    Une création où tout le velouté

    Des fleurs naît d’un seul coup de pinceau qu’on écrase ;

    Une eau qu’un vol de grue, au-dessus, moire et rase,

    Dans un effacement que l’on dirait dissous,

    Pour deux fleurs de prunier voguant à la surface.

    Tout cet enchantement éclos sur une face,

    Pendant qu’un rien fera l’honneur de l’autre pan,

    Une aiguille de pin, une plume de paon. »

    Robert de Montesquiou

     

    Après ce poème japoniste que m'a fait découvrir mon ami MC-Croche 8, vous avez compris que j'allais parler de Japon. Eh bien oui.

    Je m'apprête à quitter ce pays où j'ai passé trois ans de ma vie, après une troisième année particulièrement fatigante. Jamais la France n'a quitté ma mémoire ni mon coeur, tout comme jamais je n'ai cessé d'aimer le Japon, ce pays qui m'accueillait et me donnait matériellement les moyens de travailler et de vivre plus que dignement.

    Je ne suis pas là pour raconter ma vie (certains le font déjà très bien) : autant la hurler en place publique. En tant qu'écrivain, je prends aussi ma vie pour sujet d'étude, et je choisis d'en présenter certains aspects dans cet espace. Ce soir, au-delà des émotions personnelles, je m'interroge sur ce qui fait l'identité, sur le sentiment d'appartenance, sur la relationde l'expatrié au temps et à l'espace. Les hommes cherchent tous leur place et la reconnaissance. La reconnaissance, je crois l'avoir suffisamment pour le moment. Ma place, le hasard des opportunités professionnelles semble me l'assigner.

    A 14 ans, lorsque j'ai commencé à écrire, j'ai souhaité très fort plusieurs choses, mais une plus que les autres : vivre au Japon. Je ne pensais pas que je serais exaucé. Et pourtant.

    Un jour, je raconterai peut-être, sous une forme romancée, des épisodes de ma vie à l'étranger. Le temps n'est pas encore venu. Pour le moment, je préfère me consacrer à mes autres thèmes de prédilection.

    Je le répète : ceci n'est pas un blog sur le Japon (pour des sushi, des geishas et des samouraïs, c'est ici). C'est un blog sur la littérature qui est au coeur de ma vie. Si je vis ici ou là, et que je ressens ceci ou cela, il m'appartient de choisir entre ces expériences celles qui me paraissent dignes de quelques lignes de prose. Je crois que chacun est là pour quelque chose. En ce qui me concerne, il s'agit d'écrire. Que le résultat soit décevant, je suis le premier à m'en apercevoir ; mais cela ne m'empêchera pas de chercher dans le "processus" de création littéraire et au sein de la perfectibilité, qui est paraît-il le propre de l'homme, ce chemin qui m'est propre.

    Dans quelques heures, ma connection internet sera coupée. Demain, ce seront mes téléphones fixe et mobile. Cette note est donc la dernière que j'écris avant mon retour. La prochaine sera rédigée après une petite période de récupération.

    Pour l'heure, je dis "Au revoir" au Japon, et non pas adieux, car je sais que j'aurai l'occasion d'y revenir, ne serait-ce qu'à titre professionnel (voyez-vous cela ! un japonologue qui ne va pas au Japon ?!!). Quant à vous mes lecteurs, je vous dis "A très bientôt". [Après avoir été classé parmi les "un Français au Japon", je suis sûr que je vais me retrouver parmi les "un Lyonnais". Ca ne fait rien. Je ferai ce que j'ai à faire et nous verrons bien. Et puis j'adore Lyon.]

    おい、日本、また来年!