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  • Toda of the Dead (7)

    La porte s'entr'ouvrit, et une main saisit le bras de Pablo qui s'engouffra dans la chambre en un souffle sur lequel se referma la porte, immédiatement verrouillée.
    "As-tu été mordu ?", demanda Axel, impérieusement.
    "Non, heureusement. Dis-donc, tes histoires de fous, c'était vrai ! Il va falloir qu'on croie à tout ce que tu racontes, maintenant ,
    - J'en ai bien peur. Qui est-ce qui connait tout, qui comprend tout ?
    - Bon, qu'est-ce qu'on fait maintenant ?", fit à son tour Guillaume, d'une voix plaintive. Vous croyez que j'ai le temps de passer récupérer un truc chez Fabien ?
    - Mais Fabien est sur le balcon, répartit Axel.
    - Ah ? C'est lui qui tape comme ça ! J'imagine que c'est parce qu'il veut son déjeuner, dit Pablo. Eh puis, qu'est-ce que tu dois récupérer de si précieux chez Fabien ?
    - Oh, un lecteur MP3 que je lui avais prêté...
    - Depuis quand tu possèdes un lecteur MP3, fit Axel en fronçant un sourcil.
    - Ahh, hah ha, ça fait longtemps. IL est vieux, mais c'est un cadeau de ma grand-mère, j'y tiens, valeur sentimentale, vous comprenez...
    - Moi, je propose d'appeler Mégane, Ted et King", coupa Pablo en s'adressant à Axel.
    "Bonne idée, reprit ce dernier, on se barre d'ici, on va en ville, on achète des billets d'avion et on rentre en France !
    - Moi, ça me va !", s'exclama Pablo.
    "Moi aussi", fit doucement Guillaume d'un regard par en dessous, la moue boudeuse.
    "Bon, j'appelle Mégane", fit Pablo. Il sortit son téléphone et composa le numéro. "Allô Mégane, oui, c'est moi. Dis, il faut qu'on se voit aujourd'hui. Rejoins-nous dans une heure à Ikebukuro. Prends tes affaires, on rentre en France. Non, non, non, je t'expliquerai. Il y a une épidémie. Nonon, je sais, je te jure que je suis sérieux, mais là, on doit faire vite. Je t'expliquerai quand on se verra. Ne te laisse toucher par personne et viens le plus vite que tu peux. Tu peux venir avec tes amis français si tu peux les convaincre de te suivre. Rendez-vous à l'endroit habituel devant la gare. Fais attention à toi. Oui, moi aussi. A tout à l'heure." Pablo souffla un coup, puis : "Bon, à présent, j'appelle King."
    Par pure convenance pratique, je vais faire profiter le lecteur de la conversation dans son intégrale intégrité en transcrivant également les réparties de King. Mais pourquoi King, d'ailleurs ? Bah, ses parents l'avaient prénommé Axel aussi, et deux Axel, c'est peu pratique, alors on lui trouva un surnom, car c'était le moins sérieux des deux, et comme il aimait bien la star de Memphis... En outre, King, dans son genre (le langage... coloré), était un roi.

    "Allô, King ?, fit Pablo.
    - Eh ! Salut, Mister ¨Popol, ça baigne ?
    - On a un gros problème.
    - Merde, t'es sérieux ?
    - Oui, malheureusement !
    - Vas-y, tu peux tout me dire : où est la couillette ?
    - On doit tous rentrer en France ce soir.
    - Et pourquoi ma poulette, je te prie ?
    - Parce qu'on a une épidémie mortelle à Toda, et qu'elle va bientôt se répandre à tout Tôkyô.
    - Putaiiiiin !!!
    - C'est pas la classe, effectivement. En plus...
    - Quoi, putain, quoi ?!
    - Fabien...
    - Non, tu déconnes ?!
    - Il l'a pris et...
    - Non !
    - Si...
    - Double fist anal !!
    - Donc on part ce soir, rendez-vous dans une heure à la gare d'Ikébukuro, préviens Ted et les autres Français, si tu peux.
    - Ouais, bien sûr. Mais j'aurai jamais le temps de faire mes bagages.
    - Tu fais comme nous. Prends ton argent et ton ordimini, et zou !
    - OK chef, ça marche !"
    Avant de raccrocher, Pablo entendit encore une fois : "Putain..."

    Lire le chapitre 8. 

  • La fête des lumières リョンで12月8日:「光のまつり」

    Depuis la seconde moitié du XIXe siècle, les Lyonnais fêtent la Vierge qui sauva la ville de la peste. Dans mon enfance, cette fête n'a cessé de devenir de moins en moins importante, jusqu'à récemment, où elle a été récupérée par le tourisme, étant d'année en année fortement médiatisée. Ma foi, pourquoi pas, mais attention, car il y a foule, et la foule peut être dangereuse, comme cette année où votre serviteur faillit périr écrasé sur un pont, comme un pélerin de La Mèque.

    Les illuminations sont confiées chaque année à des société différentes, semble-t-il. Cette année, on s'accorde à dire que c'est mieux que les cinq dernières années. Je viens d'en faire la (rapide) expérience, ne tenant pas à m'éterniser vu que dès 18h15, la foule s'est mis à affluer. J'ai tout de même pu prendre quelques photos (qui ne dépareraient pas dans un prospectus de l'Office du Tourisme. Au lecteur d'en juger...
    Cette année, j'ai trouvé les TCL (Transports en Commun Lyonnais) particulièrement bien organisés, avec du personnel supplémentaire et des files pour faire la queue etc.

    La télévision nous présente les projets et installations, curieusement astucieuses et sympathiques, de jeunes plasticiens à qui on a laissé une certaine marge de manoeuvre dans les petites rues de la ville. Force est de reconnaître que c'est assez réjouissant.

    Petite déception tout de même : l'aspect musical (représenté par des daubes, eh oui).
    Enfin, un doute : devant l'aspect commercial (mais encore une fois, pourquoi pas), mais surtout face à un certain goût pour la désacralisation de cette fête, qui tourne même au sacrilège, lorsqu'on projette les flammes de l'enfer sur la facade de la cathédrale. Et là, ça me dérange. Imaginez le tollé s'il s'agissait d'une mosquée ou une synagogue. Et ces religieux auraient raison, à mon humble avis, de ne pas apprécier.

    Il y a deux ans, la fête des lumières était prétentieuse. Ses organisateurs l'ont (heureusement) rendu plus populaire. Espérons que cet aspect "haine du christianisme" n'aille pas plus loin. Mais de toute façon, depuis 1968, la France va très loin dans la haine de ses origines... Et le christianisme a bon dos, une fois de plus.

  • Je supprime 消します。

    J'ai décidé de supprimer les larges extraits de mon mémoire universitaire de DEA qui avait fait scandale en son temps. Je remercie tous ceux qui s'y étaient intéressés et avaient pris sur leur temps pour le lire en partie ou en totalité.
    修士論文のテキストを消しました。せっかく御覧くださいまして、まことにありがとうございました。

  • La récurrente tentation du silence 沈黙の誘惑

    Je publie peu ces temps-ci. Pourquoi, ce n'est pas que je n'ai rien à dire. (Ce serait même le contraire). C'est plutôt que le temps passe, et je pense de plus en plus que pour vivre heureux (ou essayer de s'en rapprocher), il faut vivre caché.
    Certains lecteurs particulièrement attentifs et à l'affut auront peut-être remarqué certaine disparition non loin d'ici... C'est le début de mon effacement. Pourtant, je continue à écrire et probablement continuerai toujours. La publication posthume me paraît la plus belle.
    Je suis parfaitement conscient de la banalité de ces lignes, portant, hélas (ou heureusement ?), l'expérience que je fais de ce débat intérieur est vivante en moi et ne pourra pas durer ainsi éternellement.
    [Je viens de me livrer à une petite séance d'élagage des plus salutaires...]

  • Autres bonnes nouvelles éditoriales 新しく出版された本-グラスィアン

    Après PU Songling chez Picquier [lien mis à jour !!], je salue avec un enthousiasme majeur la publication d'une anthologie des essais politiques de Balthasar GRACIAN, recueil bien rempli, sur beau papier, qui réunit les chefs d'oeuvre d'un penseur que l'on redécouvre avec un plaisir vif.
    C'est une intelligence incisive, à la fois lucide et idéaliste, un intellectuel engagé qui souhaite réenchanter la politique espagnole pour lui redonner un lustre, un prestige qu'elle a perdus.
    Mais au delà de l'aspect historique de cette oeuvre, c'est l'actualité, l'applicabilité à aujourd'hui, qui m'ont frappé. Il y a urgence à relire cet auteur qui nous en aprrend plus sur nous mêmes que bien des penseurs contemporains.

    Traitté politiques, esthétiques, éthiques, trad. et notes Benito PELEGRIN, Seuil, Paris, 2005.


    Deuxième grande joie éditoriale : la publication de l'intégrale des nouvelles de BALZAC, en deux volumes de Quarto Gallimard.

    Enfin, la splendide réédition chez Le Livre de poche (Bibliothèque classique), critique (avec de commodes notes de bas de page de Jacqueline HELLGOUARCH'), du Siècle de Louis XIV de VOLTAIRE, historiographe du roi à l'époque, véritable enquête auprès des survivants de cette épôque. Cet ouvrage n'a longtemps été disponible qu'en occasion, ou dans une récente réédition des Oeuvres historiques, dans la Pléiade, imprimé à un petit nombre d'exemplaires.