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2005 Au fil de la plume 日記

  • Par delà l'humain トランズュマンというブロッガーに知り合いました

    Le hasard de la géographie associé aux bienfaits des communications modernes m'ont permi de faire la connaissance, en chair et en os, du célèbre Transhumain. Par précaution, j'avais convié les amis Fromage et Polyphème, car une expérience mettant en jeu "le meilleur" et le "surhomme" risquait de provoquer des étincelles ! Heureusement, charge magnétique ou ambiance du lieu aidant, tout se passa bien. Mais, ô surprise ! , lorsque je découvris mon correspondant : je constatai que [attention scoop] le Transhumain porte une chaîne et une gourmette !

    Nous avons eu une conversation bien intéressante (le Transhu' nous a révélé entre autres choses les projets kersataniques de formation d'une milice armée dantekienne visant à désislamier l'Europe (!) ou des détails étonnants sur tel chroniqueur publié par telle star webale... ) et quelques moments de détente grâce à l'humour de notre cyclope préférée, enfin notre blogueur vengeur aux ferments lactiques nous a présenté, crayon et bloc-note sous la main le premier bâtiment en forme de Gruyère japonais. Et moi, comme le ravi de la crèche, j'ai écouté, et une fois de plus, j'ai appris quelque chose. Merci.
    Prochaine étape : pourquoi pas une descente sur Lyon, cher Zorglub ?

    2006.01.05

     Voici les références des textes proposés par le Transhumain :
    "les deux nouvelles "Tlön Uqbar Orbis Tertius" et "Ruines circulaires", de Jorge Luis Borges, sont disponibles en Folio dans l'indispensable recueil sobrement intitulé Fictions. Tlön est une planète/une langue imaginaires découvertes par Borges et Bioy Casares dans une encyclopédie, tellement riches qu'elles finissent par supplanter notre monde. Magistral.
    Quant à
    Fin de partie, la pièce de Beckett, si vous ne l'avez pas encore lue, courez l'acheter. C'est court, pas cher, aburde, glaçant."

  • Joyeux Noël à tous よい聖誕祭を!

    Mes meilleurs voeux à tous. Profitez de ces courtes vacances pour lire, offrir des livres (et faire quelques aumônes aux pauvres personnes qui passent (aussi) cette période de l'année dehors).
    Pour ma part, je goûte aux joies des fêtes en famille (ça ne m'était pas arrivé depuis trois ans).

    Bon, j'arrête là les mièvreries (même si je les pense) et je vous donne rendez-vous très bientôt - si la paresse ne m'a pas tué jusque là - pour la suite des nouvelles "Toda of the Dead" et "Emprise progressive".

  • Rencontre d'un ainé confrère ジャン=ジャック・ニュエルという作家に知り合いました

    Une fois de plus, ma ville me fournit de belles expériences intellectuelles. Je viens en effet de rencontrer Jean-Jacques NUEL. J'ai eu le plaisir de découvrir une personne charmante avec qui j'ai pu discuter littérature (j'ai d'ailleurs allongé la liste des auteurs qu'il faut absolument que je lise : Raymond CARVER ; Charles BUKOWSKY...). Nous nous sommes de surcroît trouvé une même admiration pour LA BRUYERE. J'ai aussi été fort surpris d'apprendre que l'aspect "japonais" de mon parcours était ce qui avait d'abord attiré l'attention de l'homme de l'Annexe.
    Enfin, je gage que cet écrivain fort intéressant aura lui aussi des choses à m'apprendre.

  • Des sushi et du non choix 今日試した回転寿司のこと

    Aujourd'hui, j'ai expérimenté - je vous disais (?) que j'aime vivre dangereusement - un nouveau restaurant japonais de sushi sur tapis roulant : le Sushido, rue Cuvier. A ma surprise, la serveuse est une vague connaissance à moi. Passons.
    La déco est élégante, sobre comme on s'y attend pour ce genre de restaurant, c'est propre, c'était bon (quoique peu varié - mais sans doute est-ce la contrepartie pour avoir de la première fraîcheur à Lyon, ville fort éloignée des côtes) et très frais, mais...

    1/ Il est impossible aux gens qui arrivent ensemble de commander des choses différentes - là, nous avons halluciné ! Un couple, voisins de table, pour contourner cet interdit de la plus haute intelligence, ont tenté de faire croire qu'ils ne se connaissaient pas et ont dû marchander avec la serveuse qui ne les croyait pas. C'est dingue ! Tout ça pour "distinguer le prix des assiettes" - l'établissement devrait penser à acheter des assiettes de couleur différente (système... japonais). Je ne croie pas être le seul client à qui cela déplaise...
    Bref, j'ai dû renoncer à mon choix dissident et faire comme tout le monde. Je pris donc un bentô 弁当.
    2/ le thé est facturé à part (à la tasse) - alors qu'au Japon, il est à volonté, inclus dans le prix ;
    3/ la salade était un peu trop grosse dans le bentô, et à part quatre tranchettes de gingembre, AUCUN légume mariné (o-tsukémono お漬け物) !!! (alors que c'est un élément fondamental de ce genre de plat).
    4/ les toilettes (certes très propres) sont minuscules (à l'échelle d'un enfant japonais) - quelqu'un qui a de grandes jambes ne pourrait pas fermer la porte...

    Ainsi, voici le verdict du "connoisseur" (comme disent les Américains) :
    Service : 7/10 (je suis gentil)
    Déco : 8.5/10
    Fraicheur des ingrédients : 9.5/10
    Qualité du plat : 8/10
    Variété des plats : 4/10
    Aspect pratique (carte, toilettes, système de paiement) : 4/10
    Rapport qualité-prix : 7/10
    Note globale : 6.5/10

    Bref, allez-y, c'est bon (vraiment), mais mettez-vous d'accord sur ce que vous prendrez avant d'entrer, et prenez vos précautions avant d'y aller, surtout si vous faîtes plus d'un mètre quarante.

  • Toda of the Dead (7)

    La porte s'entr'ouvrit, et une main saisit le bras de Pablo qui s'engouffra dans la chambre en un souffle sur lequel se referma la porte, immédiatement verrouillée.
    "As-tu été mordu ?", demanda Axel, impérieusement.
    "Non, heureusement. Dis-donc, tes histoires de fous, c'était vrai ! Il va falloir qu'on croie à tout ce que tu racontes, maintenant ,
    - J'en ai bien peur. Qui est-ce qui connait tout, qui comprend tout ?
    - Bon, qu'est-ce qu'on fait maintenant ?", fit à son tour Guillaume, d'une voix plaintive. Vous croyez que j'ai le temps de passer récupérer un truc chez Fabien ?
    - Mais Fabien est sur le balcon, répartit Axel.
    - Ah ? C'est lui qui tape comme ça ! J'imagine que c'est parce qu'il veut son déjeuner, dit Pablo. Eh puis, qu'est-ce que tu dois récupérer de si précieux chez Fabien ?
    - Oh, un lecteur MP3 que je lui avais prêté...
    - Depuis quand tu possèdes un lecteur MP3, fit Axel en fronçant un sourcil.
    - Ahh, hah ha, ça fait longtemps. IL est vieux, mais c'est un cadeau de ma grand-mère, j'y tiens, valeur sentimentale, vous comprenez...
    - Moi, je propose d'appeler Mégane, Ted et King", coupa Pablo en s'adressant à Axel.
    "Bonne idée, reprit ce dernier, on se barre d'ici, on va en ville, on achète des billets d'avion et on rentre en France !
    - Moi, ça me va !", s'exclama Pablo.
    "Moi aussi", fit doucement Guillaume d'un regard par en dessous, la moue boudeuse.
    "Bon, j'appelle Mégane", fit Pablo. Il sortit son téléphone et composa le numéro. "Allô Mégane, oui, c'est moi. Dis, il faut qu'on se voit aujourd'hui. Rejoins-nous dans une heure à Ikebukuro. Prends tes affaires, on rentre en France. Non, non, non, je t'expliquerai. Il y a une épidémie. Nonon, je sais, je te jure que je suis sérieux, mais là, on doit faire vite. Je t'expliquerai quand on se verra. Ne te laisse toucher par personne et viens le plus vite que tu peux. Tu peux venir avec tes amis français si tu peux les convaincre de te suivre. Rendez-vous à l'endroit habituel devant la gare. Fais attention à toi. Oui, moi aussi. A tout à l'heure." Pablo souffla un coup, puis : "Bon, à présent, j'appelle King."
    Par pure convenance pratique, je vais faire profiter le lecteur de la conversation dans son intégrale intégrité en transcrivant également les réparties de King. Mais pourquoi King, d'ailleurs ? Bah, ses parents l'avaient prénommé Axel aussi, et deux Axel, c'est peu pratique, alors on lui trouva un surnom, car c'était le moins sérieux des deux, et comme il aimait bien la star de Memphis... En outre, King, dans son genre (le langage... coloré), était un roi.

    "Allô, King ?, fit Pablo.
    - Eh ! Salut, Mister ¨Popol, ça baigne ?
    - On a un gros problème.
    - Merde, t'es sérieux ?
    - Oui, malheureusement !
    - Vas-y, tu peux tout me dire : où est la couillette ?
    - On doit tous rentrer en France ce soir.
    - Et pourquoi ma poulette, je te prie ?
    - Parce qu'on a une épidémie mortelle à Toda, et qu'elle va bientôt se répandre à tout Tôkyô.
    - Putaiiiiin !!!
    - C'est pas la classe, effectivement. En plus...
    - Quoi, putain, quoi ?!
    - Fabien...
    - Non, tu déconnes ?!
    - Il l'a pris et...
    - Non !
    - Si...
    - Double fist anal !!
    - Donc on part ce soir, rendez-vous dans une heure à la gare d'Ikébukuro, préviens Ted et les autres Français, si tu peux.
    - Ouais, bien sûr. Mais j'aurai jamais le temps de faire mes bagages.
    - Tu fais comme nous. Prends ton argent et ton ordimini, et zou !
    - OK chef, ça marche !"
    Avant de raccrocher, Pablo entendit encore une fois : "Putain..."

    Lire le chapitre 8.