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2005 Au fil de la plume 日記 - Page 27

  • Voyage d'études (1)

    Après avoir trié et classé quelques 2000 photographies et sélectionné les clichés qui pourront figurer sur ce blog, me voici prêt à faire le point sur mon itinéraire.
    Je partis de Shinagawa 品川 (Ouest de Tôkyô) et par le Shinkansen arrivai à Kyôto où je passai la journée en compagnie d'un professeur qui m'aide dans mes recherches, le professeur S. Nous nous rendîmes dans l'Ouest de Kyôto, passant la Sumida près de l'endroit où se situait la Cinquième avenue (Go-jô 五条) et son célèbre pont décrit par AKUTAGAWA Ryûnosuke dans Rashômon 羅生門 (La porte de Rashô) (pas grand chose à voir avec le film éponyme de KUROSAWA Akira. Là, il me fit visiter le Roku-hara mitsuji 六波羅密寺 (Temple des Six Exercices pratiques) de la tendance Shingon, temple fort célèbre pour avoir été visité par MINAMOTO no Yoshitsuné 源義経 (1159-1189), héros historique du Dit des Heiké (Heike monogatari 『平家物語』), représentant le clan "Genji 源氏". Il abrite une salle des trésors consacrée à des sculptures célèbres du Moyen Age, dont le deuxième plus vieux bodhisattva Avalokiteçvara (Kannon bosatsu 観音菩薩) et une statue hyperréaliste de Kûya 空也 (903-972), l'hermite errant qui popularisa le nembutsu 念仏 (invocation en boucle de la formule "Namu Amida Butsu 南無阿弥陀仏" ("Je te salue Bouddha Amitabha")) et deux statues de moines assis, très réalistes également, dont celle de TAIRA no Kiyomori (1118-1181), impitoyable chef du clan éponyme ou "Heiké 平家". Les touristes étaient fort nombreux, en raison d'un feuilleton historique retraçant la vie de MINAMOTO no Yoshitsuné actuellement diffusé...
    medium_2005.3.20_kyoto_-_roku-hara_mitsuji_1_.jpg

    Statue en pieds de Kûya le Vénérable (Kûya shônin ritsuzô 空也上人立像)


    De là, nous nous rendîmes au Roku-dô chinnô-ji 六道珍皇寺 (Temple du Prince rare des Six Voies [vers les mondes d'errance]) (de l'Ecole Rinzai 臨済宗, tendance Kenninji 建仁寺派), situé à proximité, ensemble plus aéré, mais moins intéressant quoique disposant d'un kura (entrepôt) musée des trésors, hélas fermé ce jour-là) et d'un jardin japonais, célèbre pour la cloche que l'on y frappe pour ouvrir les rituels de la Fête des morts de Kyôto (Kyôto no O-Bon matsuri 京都のお盆祭り), car cet endroit est censé être le point de rencontre entre ce monde-ci et le monde des esprits (croyance que l'on retrouve dans le Konjaku monogatari-shû 『今昔物語集』 (Recueil d'histoires qui sont maintenant du passé)) ainsi que pour abriter des statues de Bishamonten 毘沙門天 (un des Sept dieux du bonheur) réalisée par Kûkai 空海, dit Kôbô Daishi 弘法大師 (le Grand maître de la Vaste Loi) (774-835), de Yakushi nyorai 薬師如来 (Tathâgata guérisseur) par Saichô 最澄, dit Denkyô Daishi 伝教大師 (Grand maître de la transmission de l'enseignement) (767-822) et du bodhisattva Ksitigarbha (Jizô bosatsu 地蔵菩薩) par un certain Teichô 定朝. medium_2005.3.20_kyoto_-_rokudoh_chinnoh-ji_8_.jpgCe temple, à l'inverse du précédent, était fort peu visité.






      Puis, comme il nous restait du temps, nous prîmes un petit train qui nous emmena à Kurama 鞍馬, au Nord de la ville, en pleine campagne, sur une colline où il faisait fort frais. Heureusement pour moi, je m'étais suffisamment couvert. Ce lieu-dit, en pleine campagne, rappelle un peu Nara. Comme toujours au Japon, la forêt y est dense et obscure, mélange de végétaux européens et de plantes plus exotiques. Un petit funiculaire aide à gravir une pente bien raide et dispense un commentaire affligeant de niaiserie sur l'énergie de la nature. Personne ne rit, mais personne n'est très attentif non plus. Cet endroit (mais pas le funiculaire, que je sache) aussi reçut la visite du susdit Yoshitsuné. Les tickets du funiculaire sont à son effigie sous forme SD (Super Deformed = archi-anamorphose pseudo-néoténique, pour parler simplement) en style manga. Sur le parcours, on trouve quelques temples très jolis, des panoramas imprenables et un air pur.
    medium_2005.3.20_kurama_25_web.3.jpg






    Je logeai à Ashiya 芦屋, près d'Oosaka et le lendemain m'y rendis afin de visiter les bouquinistes d'Umeda 梅田 (quartier central de cette ville), résolu de ne rien acheter, vu l'absence de place dans mon sac à dos, et je m'y tins.
    Le jour suivant, je repartais pour Hiroshima par le train de 10h 1/2...

  • SITES D'HUMOUR ヒューモアのウェブサイト

    Le site de mon ami t3nDo ayant été piraté par un groupuscule islamiste, le forum de son site auquel je renvoyais pour les liens humour a lui aussi été effacé. Je place donc dans cette note les adresses des sites qui m'ont paru légèrement amusants :

    Pucca club : (animation coréenne / Korean animation) (Pucca est Chinoise ; elle aime Garu ; Garu est un ninja coréen ; Garu est fort ; problème : Pucca l'est beaucoup plus !... / Pucca is Chinese; she loves Garu; Garu is a Korean Ninja; Garu is strong; problem: Pucca is far stronger than him!...) (in English / 한국어) :
    puccaclub.com

    Les Happy Tree Friends (âmes sensibles s'abstenir !) (parodies gores de dessins animés pour enfants) (for warned audience!) (gore content)
    happytreefriends.com

    Lopé prod (réalisation de sitcoms amateur de qualité) :
    lopeprod.free.fr/lopeprod/

    Sites sur les Shadoks :
    lesshadoks.free.fr
    lesshadoks.com

    Sur le mullet (in English) :
    mulletsgalore.com
    mulletjunky.com

    Tout sur les nanars :
    nanarland.com

    Mon ami Van Damme : pas si bête que ça, mais toujours drôle :
    jeanclaudevandamme.free.fr

    Le Centre d'Etudes Mazarine Pingeot (CEMAPI) : drôle si on le prend au 2ème degré...

    Pour ceux qui lisent le japonais (日本語で) : Ozone en japonais !!
    http://maiahi.com/index.html

    Bruno Bozzetto, animateur de fortune, spécialiste du rire. Ne manquez pas son code de la route !
    bozzetto.com


    Le blog en bandes-dessinées de Frantico, ou les aventures d'un monsieur tout le monde sexuellement frustré (très drôle, mais trash) :
    http://www.zanorg.com/frantico/

    Voir aussi la page "Création visuelle", rubrique IV (Bandes-dessinées)

  • Aïmu bakku (en français : Aïe m'baque !)

    Me voici de retour, certes un peu plus tôt que prévu, mais parce que le voyage a été plus fructueux que je ne l'espérais ! Je vous raconterai un peu mon expédition après m'être reposé.

  • Voyage d'études

    Après-demain, je pars pour un voyage d'études et de recherches dans les départements de Hiroshima et Yamaguchi, sur les traces d'un ethnographe folkloriste sur lequel je fais ma thèse. Mon itinéraire sera en gros le suivant : (départ Tôkyô, gare de Shinagawa) - Kyôto (une journée) - Nara / Oosaka (1 journée) - Hiroshima (1 journée) - Iwakuni (1 journée ou 2) - Shimonoseki (1 journée) - s'il me reste suffisamment d'argent : Tsushima (île entre le Japon et la Corée du Sud) - Yamaguchi (1 journée) - Okayama (1 journée) - Ashiya (1 journée) et retour le 30. Le but est notamment de visiter l'île de Suô Ooshima, au large d'Iwakuni, le lieu de naissance de cette personne, et la consultation des archives de différents centres de recherches ethnographique.
    Le programme risque d'être modifié en cours de voyage, mais c'est pour me donner une idée. Je serai donc absent de la toile pendant ces quelques jours, mon ordinateur portable étant trop lourd (8kg) pour être transporté avec moi. Laissez-moi des commentaires ici et là, ça me fera une petite surprise au retour ! Merci encore pour votre fidélité, votre participation constructive et votre présence humainement si enrichissante. A bientôt !

  • Sunt puellae

    SUNT PUELLAE, prose




    Il est des souvenirs qui laissent rêveur. J'étais en train de jouer aux dés sur la plage avec un ami de longue date. Le jour déclinait et nous n'avions plus grand chose à faire, si ce n'était bavarder et profiter du coucher de soleil.
    Nous nous apprêtions à regagner nos motos garées plus haut, profitant, bien au chaud dans nos combinaisons de cuir renforcé, de la fraîcheur de l'atmosphère qui commençait de s'installer. Six filles nues passèrent alors sous nos yeux en causant, avec des manifestations de joie. Elles ne purent que nous remarquer et allèrent s'asseoir à vingt mètres de nous. Mon ami et moi nous regardâmes. Je crois qu'à cet instant-là, l'idée de rentrer nous avait passé. Nous tournâmes vite ensuite le nez vers elles, sans y réfléchir, décidés à jouir du spectacle qui s'offrait à nos mâles regards. Dans notre émoi, nous nous interrogions mutuellement sur les raisons d'une telle présence. A mesure que nos yeux gourmands fixaient ces corps graciles, nous sentions toute la puissance du désir animal dilater nos virilités ambitieuses. Que faire ? fallait-il s'approcher ou rester assis, comme des maîtres attendant de se faire servir leur dû ? Nous optâmes pour une stoïque attitude qui, affirmant la puissance de notre esprit, devait à coup sûr en imposer aux donzelles. Ces dernières, qui n'avaient pu manquer de remarquer l'effet qu'elles produisaient sur des hommes tels que nous, s'étaient mises à jouer entre elles, avec des éclats de rire, dont les femmes ont fait une arme de séduction supplémentaire, et des mouvements de cheveux, étincelants dans les derniers rayons du jour : par une sorte de lutinerie, elles se prodiguaient l'une l'autre des caresses et de douces chatouilles sur tout le corps, se ballottant leurs poitrines de toutes tailles...
    "Je n'en puis plus, me dit mon ami, il faut faire quelque chose : soit nous partons immédiatement, soit nous allons les voir et nous leur montrons qui sont les hommes, ici. Vas-y, toi..."Je ne sais s'il m'en croyait réellement capable, mais je le surpris en me levant sur-le-champ (me surprenant moi-même) et je retirai mon blouson, le laissant lourdement retomber dans le sable humide dans un bruit sourd. Je m'avançai vers le bataillon des tentatrices qui m'attendaient, tout sourire, les tétons audacieusement pointés dans ma direction. En matière de séduction, je ne saurais me louer de plans qui auraient fonctionné. Aussi, en cette circonstance manifestement exceptionnelle, n'avais-je aucune stratégie. Il me fallut donc recourir à mon talent d'improvisateur. Je n'étais sûr de rien, sauf d'une chose : que face à un groupe de filles, qui plus est assez sures d'elles pour soutenir éhonté ment le regard d'un homme alors qu'elles étaient nues, je ne pourrais guère compter sur leur candeur, et qu'en cas d'échec, il serait d'autant plus douloureux qu'il aurait lieu sous les yeux mêmes de mon meilleur ami.
    A mesure que mes pas me rapprochaient de l'escadron de ces voluptueuses créatures, je faisais les plus grands efforts dont un homme soit capable pour dominer ma peur et paraître assuré. A deux mètres d'elles, je leur adressai la parole. Celles qui regardaient ailleurs tournèrent alors la tête dans ma direction. Je fis encore deux petits pas. Là, pensai-je, la machine est lancée, on ne peut plus l'arrêter : fais ce que la nature veut que tu fasses, et tant pis pour les conséquences. Laissant mon regard rebondir de l'une à l'autre sans s'attarder (je ne voulais pas paraître intéressé, bien que je l'étais assurément), je repris mon discours sans discontinuer, d'un débit un peu rapide et haché à certains moments, ce dont j'étais conscient mais contre quoi je ne pouvais rien faire. Lorsque mon imagination verbale ne fournit plus de mots à ma bouche, je finis par m'arrêter et, ému, je passai ma main moite sur mon visage barbu de quelques jours. Sans doute ma virilité apparut-elle transcendée aux yeux de ces femelles en rut, car l'une d'elle me fit signe de venir à elle, d'un doigt, et me dit : "Tu as fini ? ... Eh bien, viens un peu près de nous... et montre-nous qui est l'homme, et ce qu'un homme comme toi peut bien faire avec six filles nues... " Je ne me fis pas prier. J'épargne au lecteur les détails que pourtant je le sens curieux de connaître. Tout ce que je dirai, c'est qu'en cet instant je perdis vite mes vêtements et que j'avais oublié mon ami, sidéré, au loin...
    Jusqu'à ce qu'elles lui firent signe de nous rejoindre. Pensez donc : six filles, toutes plus délicieuses les unes que les autres ! Il y avait bien de l'ouvrage pour deux !



    commencé le 19 septembre 1997 et fini le 19 juin 1999 au manuscrit et le 1er. octobre 1999 à la frappe.