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Séjours au Japon 日本 - Page 12

  • Voyage d'études (1)

    Après avoir trié et classé quelques 2000 photographies et sélectionné les clichés qui pourront figurer sur ce blog, me voici prêt à faire le point sur mon itinéraire.
    Je partis de Shinagawa 品川 (Ouest de Tôkyô) et par le Shinkansen arrivai à Kyôto où je passai la journée en compagnie d'un professeur qui m'aide dans mes recherches, le professeur S. Nous nous rendîmes dans l'Ouest de Kyôto, passant la Sumida près de l'endroit où se situait la Cinquième avenue (Go-jô 五条) et son célèbre pont décrit par AKUTAGAWA Ryûnosuke dans Rashômon 羅生門 (La porte de Rashô) (pas grand chose à voir avec le film éponyme de KUROSAWA Akira. Là, il me fit visiter le Roku-hara mitsuji 六波羅密寺 (Temple des Six Exercices pratiques) de la tendance Shingon, temple fort célèbre pour avoir été visité par MINAMOTO no Yoshitsuné 源義経 (1159-1189), héros historique du Dit des Heiké (Heike monogatari 『平家物語』), représentant le clan "Genji 源氏". Il abrite une salle des trésors consacrée à des sculptures célèbres du Moyen Age, dont le deuxième plus vieux bodhisattva Avalokiteçvara (Kannon bosatsu 観音菩薩) et une statue hyperréaliste de Kûya 空也 (903-972), l'hermite errant qui popularisa le nembutsu 念仏 (invocation en boucle de la formule "Namu Amida Butsu 南無阿弥陀仏" ("Je te salue Bouddha Amitabha")) et deux statues de moines assis, très réalistes également, dont celle de TAIRA no Kiyomori (1118-1181), impitoyable chef du clan éponyme ou "Heiké 平家". Les touristes étaient fort nombreux, en raison d'un feuilleton historique retraçant la vie de MINAMOTO no Yoshitsuné actuellement diffusé...
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    Statue en pieds de Kûya le Vénérable (Kûya shônin ritsuzô 空也上人立像)


    De là, nous nous rendîmes au Roku-dô chinnô-ji 六道珍皇寺 (Temple du Prince rare des Six Voies [vers les mondes d'errance]) (de l'Ecole Rinzai 臨済宗, tendance Kenninji 建仁寺派), situé à proximité, ensemble plus aéré, mais moins intéressant quoique disposant d'un kura (entrepôt) musée des trésors, hélas fermé ce jour-là) et d'un jardin japonais, célèbre pour la cloche que l'on y frappe pour ouvrir les rituels de la Fête des morts de Kyôto (Kyôto no O-Bon matsuri 京都のお盆祭り), car cet endroit est censé être le point de rencontre entre ce monde-ci et le monde des esprits (croyance que l'on retrouve dans le Konjaku monogatari-shû 『今昔物語集』 (Recueil d'histoires qui sont maintenant du passé)) ainsi que pour abriter des statues de Bishamonten 毘沙門天 (un des Sept dieux du bonheur) réalisée par Kûkai 空海, dit Kôbô Daishi 弘法大師 (le Grand maître de la Vaste Loi) (774-835), de Yakushi nyorai 薬師如来 (Tathâgata guérisseur) par Saichô 最澄, dit Denkyô Daishi 伝教大師 (Grand maître de la transmission de l'enseignement) (767-822) et du bodhisattva Ksitigarbha (Jizô bosatsu 地蔵菩薩) par un certain Teichô 定朝. medium_2005.3.20_kyoto_-_rokudoh_chinnoh-ji_8_.jpgCe temple, à l'inverse du précédent, était fort peu visité.






      Puis, comme il nous restait du temps, nous prîmes un petit train qui nous emmena à Kurama 鞍馬, au Nord de la ville, en pleine campagne, sur une colline où il faisait fort frais. Heureusement pour moi, je m'étais suffisamment couvert. Ce lieu-dit, en pleine campagne, rappelle un peu Nara. Comme toujours au Japon, la forêt y est dense et obscure, mélange de végétaux européens et de plantes plus exotiques. Un petit funiculaire aide à gravir une pente bien raide et dispense un commentaire affligeant de niaiserie sur l'énergie de la nature. Personne ne rit, mais personne n'est très attentif non plus. Cet endroit (mais pas le funiculaire, que je sache) aussi reçut la visite du susdit Yoshitsuné. Les tickets du funiculaire sont à son effigie sous forme SD (Super Deformed = archi-anamorphose pseudo-néoténique, pour parler simplement) en style manga. Sur le parcours, on trouve quelques temples très jolis, des panoramas imprenables et un air pur.
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    Je logeai à Ashiya 芦屋, près d'Oosaka et le lendemain m'y rendis afin de visiter les bouquinistes d'Umeda 梅田 (quartier central de cette ville), résolu de ne rien acheter, vu l'absence de place dans mon sac à dos, et je m'y tins.
    Le jour suivant, je repartais pour Hiroshima par le train de 10h 1/2...

  • Aïmu bakku (en français : Aïe m'baque !)

    Me voici de retour, certes un peu plus tôt que prévu, mais parce que le voyage a été plus fructueux que je ne l'espérais ! Je vous raconterai un peu mon expédition après m'être reposé.

  • Voyage d'études

    Après-demain, je pars pour un voyage d'études et de recherches dans les départements de Hiroshima et Yamaguchi, sur les traces d'un ethnographe folkloriste sur lequel je fais ma thèse. Mon itinéraire sera en gros le suivant : (départ Tôkyô, gare de Shinagawa) - Kyôto (une journée) - Nara / Oosaka (1 journée) - Hiroshima (1 journée) - Iwakuni (1 journée ou 2) - Shimonoseki (1 journée) - s'il me reste suffisamment d'argent : Tsushima (île entre le Japon et la Corée du Sud) - Yamaguchi (1 journée) - Okayama (1 journée) - Ashiya (1 journée) et retour le 30. Le but est notamment de visiter l'île de Suô Ooshima, au large d'Iwakuni, le lieu de naissance de cette personne, et la consultation des archives de différents centres de recherches ethnographique.
    Le programme risque d'être modifié en cours de voyage, mais c'est pour me donner une idée. Je serai donc absent de la toile pendant ces quelques jours, mon ordinateur portable étant trop lourd (8kg) pour être transporté avec moi. Laissez-moi des commentaires ici et là, ça me fera une petite surprise au retour ! Merci encore pour votre fidélité, votre participation constructive et votre présence humainement si enrichissante. A bientôt !

  • "Un p'tit restau' ?"

    Un jour, alors que je me promenais à Ginza, quartier des commerces de luxe, je tombai sur un étrange passage souterrain. On y trouvait un cinéma, un sex shop de produits occidentaux nommé "Aladin" et de nombreuses gargotes devant lesquelles les réfrigérateurs voisinaient avec les poubelles et les cagette où la viande congelée se réchauffait tranquillement. J'ai déjà rencontré de mauvaises odeurs, mais rien comme celle-ci, entêtante, inquiétante, obscure. Peu de gens empruntent ce passage qui n'en apparaît que plus malsain. Quelle ordure sous les dorures du luxe ! C'était comme faire l'expérience, plus que de la pauvreté (il suffit d'aller dans les parcs pour cela), d'autre chose... Rien de rationnel ici, juste une vague impression, un malaise qui m'a saisi. Il me sembla que je touchais là quelques chose du doigt.

    medium_2005.02.24_un_bien_inquietant_passage_21_.jpg Les photos parlent peu, c'est dommage (Haut et fort a certainement raison de ne pas se mettre à l'odorama).


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    J'ai vu de l'eau ruisseler le long des murs, des toilettes qui vous coupent le transit intestinal plus efficacement que la pâte de coing... medium_2005.02.24_un_bien_inquietant_passage_28_.jpg

  • Images du Japon

    medium_gare_de_toda_1_.jpg Et si le Japon, plus que les pagodes, les tours de Shinjuku ou les maisons traditionnelles, c'était ça. Des quais de gare, un réseau ferroviaire à n'en plus finir. Voilà pour l'espace. Et pour le temps ? Il me faut 50 minutes pour me rendre à l'université où je fais mes recherches. Je prends deux trains. 110 minutes dans une journée, ça en fait des minutes où l'on ne peut pas lire (difficile en effet, car je marche entre deux correspondances, et une des lignes que je prends est souvent surpeuplée, ce qui fait que les voyageurs se retrouvent serrés comme des anchois en boite (les sardines me lassent). Les pousseurs, point n'en est besoin ici : les usagers se débrouillent très bien tous seuls. Avant chaque arrêt, une obséquieuse voix enregistrée annonce de quel côté la porte va s'ouvrir, avertit de ne rien oublier et remercie infiniment le client. Pendant le trajet, il est rappelé qu'il est interdit d'utiliser son téléphone cellulaire, ce que les gens font pourtant sans se gêner (et pourquoi non ? Je n'ai encore jamais assisté à une crise cardiaque en raison d'un pacemaker stoppé net par un téléphone mobile).

    Et si finalement, le Japon c'était ça :

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