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Mes textes littéraires 作品 - Page 8

  • Toda of the Dead - Annonce 死人の戸田 (とだ・オヴ・ザ・デッド)

    Pour bientôt (j'espère), une nouvelle série dans ces lignes : Toda of the Dead, une "survie horrificque" dans la banlieue de Tôkyô mettant en scène de jeunes Français. Les adorateurs de ROMERO seront comblés, et les Romantiques de la nouvelle génération pourront hurler avec les loups : ça va saigner ! medium_furuutsu_paradaizu_web.jpg Toda of the dead sera entièrement illustrée de photos de mon cru, retouchées par mes modestes soins. Aucune limite dans le glauque : des murs sales, des taules ondulées, du goudron avec des traces suspectes... Et pour les héros, tous les coups sont permis !
    Toda of the Dead, une expérience d'un genre nouveau. Sortez vos chapelets et vos fusils à pompe : les Dead de Toda n'ont rien à envier à ceux de Los Angeles ! La lutte pour la survie va commencer !

    [Précaution juridique : Il s'agit d'une oeuvre de fiction. En aucun cas l'auteur n'incite à la violence ni ne la cautionne. Les protagonistes ne tueront aucune personne vivante, et ne feront usage de la force qu'en situation de légitime défense. Toute ressemblance avec des personnes réelles sertait purement fortuite.]

    Lire le Premier chapitre

  • Concours "Emprise progressive"

    Avec la reprise de la nouvelle ("Emprise progressive") dès que j'aurai un peu plus de temps à moi - ce qui est loin d'être évident ! - j'invite dès à présent le lecteur souhaitant partager ce qu'il aime à m'envoyer en lien ou fichier joint une ou plusieurs images de son cru ou de son choix, lui paraissant illustrer sinon la lettre de la nouvelle, du moins son esprit. Je ferai figurer l'image de mon choix dans le corps de la nouvelle, sur ce blog. Que le meilleur gagne !
    Des pros comme laprod, Pulsar, Will, Christian L. et les autres sont bien sûr grandement invités à participer !

    Voici déjà la participation de Sylvie, avec mes remerciements : medium_phototheque_-_3806t_nb.jpg

    Lire le premier chapitre

  • Poème (I)

    Je ne suis pas un poète. Je ne me suis jamais considéré comme tel un seul instant. Je manque d'ailleurs de jugement en matière de poésie (j'aime un grand nombre de poètes fort différents), mais il m'est arrivé d'écrire des poèmes. En voici un que je livre comme "un petit rien" (sous-titre de ce blog), sans plus. Continuer à gloser là-dessus serait de ma part prétentieux et contraire à mon intention.

    "Asphodèles de la rentrée (N°8)



    Entre de petites têtes,
    Je m’en suis allé,
    Repêché des blés
    Où mon amusement
    M’avait conduit.

    Là ; sur un tertre des plus riants, j’ai rencontré ROUSSEL
    Qui comptait ses orteils au son
    D’un nocturne de César FRANK
    Devant lui, une femme nue.

    J’ai souvent repensé à ces instants
    A la lumière de ce que j’appris plus tard.
    A cette heure mon esprit en frissonne encore, et j’ai peur…
    Qu’il fasse le jouet…

    Des asphodèles
    de la rentrée.



    A.M., 4 janvier 2000,
    année mythique s’il en fut.

    P.S. : De plaisir, la reprendre ?
    Non. Des asphodèles de la rentrée.
    Où les têtes m’ont-elles fait le jouet des femmes nues ?…
    Et ROUSSEL ?"

  • Emprise progressive (3)

    Raphaël regardait alternativement chaque visage autour de lui. Aucun ne semblait lui prêter la moindre attention. La douleur aux jambes était relancée, pulsive, obsédante ; elle lui semblait "sale". Il aurait eu le plus grand mal à la décrire exactement, et plus encore, ce qu'elle lui inspirait. Bien que normalement habillé, il se sentait encore nu, et frissonnait presque. Il ne pouvait s'ôter de la tête qu'il était peut-être en train de faire le mauvais choix. Sans doute aurait-il dû attendre sur la place que ces hommes vinssent le prendre et l'emmener il ne savait où. Malgré un vague sentiment d'inéluctabilité, il avait, somme toute, obéi à son instinct de conservation, sentant sa sécurité en danger. Avait-il eu raison ? Au final, qu'allait-il advenir de lui ? Il ne savait déjà pas pourquoi il en était arrivé là, alors quant à savoir comment il finirait, cela le dépassait complètement.
    Plusieurs fois, il songea à descendre à tel ou tel arrêt, mais ne mit pas cette idée à exécution. Bien qu'il fût monté dans le premier bus qui s'était présenté, il ne laissait de penser que peut-être, parmi les passagers, il y en avait un qui était là pour lui, et qui se contentait d'attendre le moment propice pour sortir de son mutisme et de sa discrétion.
    Le véhicule finit par s'immobiliser devant la gare de Lyon. Raphaël laissa sortir les passagers et descendit lentement, d'un pas raide (avec une douleur violente, un éclair). Le véhicule attendit quelques temps, et repartit. Au milieu de la foule qui savait où elle allait, des touristes, des Parisiens et des provinciaux en voyage d'affaire, en transit, ou que sais-je encore, il se tenait à l'entrée du bâtiment noir qui semblait se rapprocher tout seul et l'inviter à entrer. Levant les yeux vers cette masse ténébreuse, les bras le long du corps : Est-il vraiment nécessaire de se demander : et maintenant, qu'est-ce que je fais ?, pensa-t-il.
    Quelques minutes plus tard, il embarquait pour Dijon.

    Lire le chapitre 4

  • Emprise progressive (2)

    Arrivé en bas de l'escalier, légèrement essoufflé, Raphaël se dirigea vers sa voiture. Au moment où il s'apprêtait à traverser la rue pour la rejoindre, deux hommes surgirent de rues adjacentes et s'approchèrent du véhicule en le fixant sans ciller, le visage inexpressif. Raphaël resta interdit l'espace de deux secondes, puis il fit un de ces rares choix auxquels on n'est pas forcément confronté dans sa vie. Renonçant à prendre sa voiture (ce qui revenait à dire : renonçant à sa voiture même), il changea brusquement de direction et se sauva en courant sans regarder derrière lui. L'un des hommes voulut se lancer à sa poursuite, mais il en fut empêché par l'autre qui le retint par l'épaule, lui faisant signe que non, de la tête. Le premier ne répondit rien, et les deux hommes repartirent dans le sens inverse. La lumière baignait le quartier bourgeois. Des rires d'enfants parvenaient d'un jardin public situé à proximité. Tout était vert, beau, tout allait bien, je répète : tout allait bien. Tout allait bien...

    Et pourtant.
    Personne (à part le chat Arsène) n'avait découvert ce qui encombrait l'appartement de Raphaël. N'importe quel quidam l'eût-il fait, qu'il n'en aurait pas mesuré toute la portée. Pourquoi ? Parce qu'il n'en aurait pas possédé TOUTES LES CLES. Croyez-vous qu'il est facile de concevoir des choses qui dépassent vos capacités d'entendement ? Qui sait : peut-être Arsène seul avait il compris, tant il est vrai qu'on crédite les chats de pouvoirs mystérieux, ce qui explique la fascination qu'ils exercent tout comme la répulsion et la haine. On raconta à l'auteur de ces lignes qu'autrefois, un enfant s'amusait à lapider des chats à mort. Un jour, le fantôme d'un de ces chats se vengea et poursuivit l'enfant, devenu adulte, en lui infligeant une malchance prodigieuse. Ce garçon, perdant toute confiance en lui et tout espoir en une quelconque justice providentielle, sombra peu à peu dans le cynisme, la méchanceté, et la démence. Il se livra à divers excès autodestructeurs qui n'avaient aucun sens et, un beau jour de mai, alors qu'il s'apprêtait à aller chercher sa copine dans sa vieille Ford fiesta blanche diesel... Non, la suite à cette histoire viendra en son temps également.

    Raphaël se trouvait seul en plein centre ville, à une heure de faible affluence. Que faire ? Où aller ? Marescould n'avait pas donné plus de détails. Il devait pourtant trouver une issue. Il ne pouvait pas se permettre de rester,, hagard, en plein Paris, seul et abandonné de tous, sans savoir ce qu'il allait advenir de lui. Faute de mieux, il se résolut à prendre le premier bus qui se présenta, et monta dedans. Le véhicule avait comme direction la Gare de Lyon... Il n'aurait jamais dû monter.

    Lire le chapitre 3